23:06:10 – Red Bridge Fest – Jour 2 (Pennywise / Strung Out / Mad Caddies / Catch 22 / Belvedere / Bad Cop Bad Cop / Fullcount / Colorsfade) (Pont-Rouge)

Spectacle: Le 9 juin 2023 à Pont-Rouge
Organisateur: Red Bridge Fest
Photographe: Stéphan Lévesque
Compte-rendu: Stéphan Lévesque

Jour 2

Étant donné l’étendu de ma première soirée, la seconde débuta dans mon cas à 14h30 le temps de dîner et de revenir sur le site. On manque donc Killing Daisies qui ouvrait la cérémonie, par chance on les avait vu la veille. Toutefois, ma grande déception du week-end, j’ai raté Colorsfade que j’avais tellement hâte de voir live. Allez écouter leur dernier album si ce n’est pas fait, du bonbon.

Fullcount

C’est à distance qu’on savourera le band de Québec Fullcount qui fait un skate punk inspiré à l’occasion par A Wilhem Scream notamment en raison du vocal qui est similaire et de leur côté technique. Détrompez-vous, ce n’est pas une remarque négative, ces gars-là jouent de leurs instruments avec brio et une grande particularité dans leur cas est l’ajout de nombreux back vocals. À quelques reprises, il y a même deux lignes de voix en plus des back vocals. Il faut de la cohésion pour livrer tout ça en spectacle. Ce n’est pas compliqué, ils chantent tous plutôt bien dans le groupe et ils sont 6 si je ne dis pas de baliverne. Une façon tout en puissance de démarrer cette journée, alors que les vodka Red Bull s’occupent de raviver cet homme qui, sans être du tout hangover en raison d’une consommation d’alcool plus que responsable la veille, ressentait une petite fatigue bienveillante. Solide coup d’envoi de Fullcount que je recommande chaudement aux amateurs de skate punk aux tendances techniques et influences légèrement métalliques.

Bad Cop Bad Cop

S’en suit un groupe composé uniquement de femmes qui nous démontrent toute leur énergie avec une prestance remplie d’aplomb, 2 chanteuses avec des caractéristiques vocales très différentes qui se complémentent à souhait. Un très bon band à positionner en après-midi avec le soleil, l’intensité est juste bonne. La petite bassiste/chanteuse donne le ton entre les chansons et crinquent la foule avec autorité et assurance, j’aime son côté humoristique également. Elles ont du plaisir sur le stage, elles sont radieuses et les 2 nouvelles chansons avec la nouvelle lead guitar sont bien reçues. Je crois qu’elle est un bon ajout au groupe, belle attitude et elle sait manier le manche avec adresse dans quelques petits solos sans vouloir faire de mauvais jeu de mots.

BAD COP BAD COP

Belvedere

Je peux affirmer avec certitude que le feu est revenu en moi au moment que Belvedere s’est exécuté vers 17h et je ne suis pas le seul. Ils sont littéralement la bougie d’allumage, le Cigar d’aujourd’hui avec leur skate punk légèrement technique et le foudroyant sourire du chanteur/guitariste Steve Rawles. C’est un frontman des plus trippant, un gars que tu as envie d’être chum avec. Il bouge constamment dès qu’il peut malgré tout ce qu’il doit faire pour assurer le son du groupe, très divertissant. Le drummeur s’en donne à cœur joie en plus de chanter quelques lignes à l’occasion. Leur son est excellent, Elephant March du dernier album amène une vibe intéressante. À cet instant, voyant que notre ami en chaise roulante était de retour en body surfing, je me sentais mal de rester à l’écart avec les amis, alors j’ai foncé dans le tas et, après 2 tounes, j’ai réalisé que j’avais du gaz en masse pour m’amuser pour un méchant bout.

Il faut souligner qu’après une petite averse qui nous a forcé à mettre un petit imperméable gracieuseté de Trou du Diable qui fournissait de la bière de qualité également, il a fait un beau 18-19 degrés ensoleillé ce qui facilitait les mouvements intenses sans se fatiguer moindrement. Il faut dire qu’il y a de nombreux objets qui volent un peu partout aussi en ce bel après-midi, alors ça ajoute du piquant quand tu es dans le feu de l’action. Il faut demeurer sur le qui-vive pour voir tout ce qui te passe par la tête et relancer les ballons, les crocodiles, les dés et les gens qui font du body surfing. Tu ne peux définitivement pas dormir sur la job. Les intermissions sont sincèrement amusantes aussi avec des combats de luttes comportant des personnages généralement amusants qui ne se gênent pas pour affliger la foule de bêtises et ils se font retourner la politesse vigoureusement, un match parfait avec l’atmosphère qui est déjà véhiculée.

BELVEDERE

Catch 22

Afin d’amplifier l’ambiance survoltée, quoi de mieux que le ska punk festif de Catch 22. Parfait timing dans la journée avec le gros soleil, les cuivres du groupe raisonnent à souhait ils nous offrent une sélection des plus dansante et rythmée. Leur performance a pour effet de faire sauter l’assistance, certains improvisent des moves de toutes sortes, c’est hyper divertissant de voir tout le monde s’en donner à cœur joie, les sourires fusent de partout. Je suis extrêmement épaté par la drive du groupe et la qualité sonore. Le chanteur a un super flow en déblatérant les paroles avec précision à un débit fulgurant et pour se reposer quoi de mieux que de jouer du saxophone pour reprendre son souffle, euh not. Sérieusement, je me demande parfois c’est quand il respire ou s’il a innové une nouvelle technique pour inhaler son air par le derrière, qui sait, la question se poserait. J’en ai profité pour me promener et vivre l’expérience avec différentes gang d’amis à des spots diversifiés. Je peux confirmer que le party est pris partout, exaltant.

CATCH 22

Mad Caddies

Je dirais que la présence de Mad Caddies à ce stade du festival nous est salutaire avec leur beat plus smooth, moody en général, en fait c’est le poumon de la journée. On a l’occasion de reprendre nos esprits, faire un ravitaillement, emmagasiner des forces pour les 2 bands qui restent dans une atmosphère plaisante aux tendances qui flirtent avec le ska, le reggae, le punk par court moment aussi. Ce n’est pas le groupe que j’irais voir normalement, cependant c’était contextuellement très agréable et on s’entend que les gars savent livrer leur musique avec entrain et déhanchement du bassin. Une version reggae de She de Green Day débute et là tu tombes dans mes cordes, un moment fort du set qui suscite un pit très amical ou chacun fait son petit truc calmement.

MAD CADDIES

Strung Out

Je vous avise que je ne peux pas être plus biaisé pour ce band parce que c’est mon préféré dans le punk rock depuis mon adolescence, ils ne m’ont jamais déçu avec une sortie d’album et le dernier est un bijou à mon avis. Ils nous débutent la soirée en trombe avec Too Close to See et Exhumation of Virginia Madison, ai-je besoin de vous dire où je m’en vais? Je pense n’avoir jamais rejoint un circle pit aussi rapidement, tassez-vous de d’là y faut que j’trippe avec mes chums comme dirait le défunt Dédé Fortin. Strung Out a toujours reçu des critiques mitigées sur leur prestation en show en raison de la voix de Jason Cruz qui en manque un peu dans certaines de ses prestations comparativement aux versions des albums. C’est véridique, j’ai observé des soirées vraiment meilleures que d’autres. Je considère qu’aujourd’hui, Jason se donne au maximum et, sans être parfait, il l’est pour moi parce qu’on est en show et son énergie vient vibrer avec la mienne. Quand ils partent Velvet Alley, je suis fou comme braque, quelle belle chanson de sing along avec des mélodies incroyables autant à la guitare qu’à la voix.

Je crois qu’on a cependant tous disjonctés massivement quand Firecracker s’est invité à la danse, oufff que c’est devenu intense. Je revois mes belles années de jeune adolescent qui découvre des groupes qui l’impressionnent de plus en plus et Suburban Teenage Wasteland Blues parut en 1996 demeure un chef d’œuvre à ce jour pour moi. Firecracker est la première de l’album et maudit que ça rentre live. Je croise pleins de chums dans la zone d’amusement, c’est la symbiose la plus totale. Tout d’un coup, j’aperçois un espèce de bizarre atriqué d’un imperméable transparent qu’on nous avait donné lors de la pluie d’après-midi. Il a viré sa capuche pour se couvrir la face et on a l’impression qu’il va s’étouffer parce que ça fait le même effet que si on te met un sac de plastique sur la tête et tu respires. On dirait une grosse graine géante qui respire dans une capote et c’est là que j’allume que je connais cette graine, c’est Marc-André mon ami avec qui j’ai fait la route tout le week-end. Méchant high de rire et on poursuit le trip dans le slam ensemble hahaha, moment inoubliable, maudit malade, j’ai une photo à l’appui. Pour nous conclure ça de façon grandiose, Strung Out nous garoche The Misanthropic Principle et Matchbook, quoi de plus à rajouter, c’est la consécration de ce retentissant succès qu’est le Red Bridge Fest.

STRUNG OUT

Pennywise

Voilà, ça achève, Pennywise remonte sur scène pour nous servir cette fois-ci l’album Full Circle en entier. Malgré, les réserves d’énergie qui tire à leur fin, j’essaie d’entraîner des chums un à un pour une dernière incursion dans le pit. Je demande à Jeff, J-S, Ringuette, Kern, Nico, Marco, les Touzel, même Labrie qui était venu tripper plus tôt avec moi et bien d’autres que j’oublie, mais non vas falloir y retourner tout seul comme un grand. Je peux les comprendre, la journée commence à être longue. Je décide donc de maximiser la fin de mon week-end en dépensant ce qui me reste dans le réservoir et ça s’avère une judicieuse décision parce que c’est l’euphorie une fois de plus.

Tout cela prend une autre proportion après l’album Full Circle, car Pennywise décide de nous faire des extraits de Ruby Soho de Rancid, Same in the End de Sublime, un medley de NOFX et Do What You What de Bad Religion. Wow c’est inattendu et trop le bienvenu, nous sommes comme des enfants à Noël qui reçoivent un dernier cadeau qui n’était pas en dessous de l’arbre, ha les p’tits cachotiers. Pennywise nous en fait ensuite 4 dernières en terminant encore avec Bro Hymn, c’est symbolique, mais là j’en ai assez eu. Je sors mon drapeau blanc et je retourne à l’arrière pour revenir de mes émotions.

PENNYWISE

La ville de Pont-Rouge et l’organisation du Red Bridge Fest mené par Vincent Bussières ont réussi haut la main ce week-end exceptionnel. Je ne peux suffisamment souligner la qualité et la gentillesse des gens qui ont travaillé avec le grand sourire pour bonifier notre qualité de vie et rendre ce moment unique. Finalement, cheers à vous tous que j’ai croisés durant cette belle aventure qu’on souhaite qui perdure pour de nombreuses éditions dans le futur.

SETLIST CATCH 22

Lamont’s Lament
Bad Party (1927)
Intro
Point the Blame
Sincerely Yours
Rocky
The Spark (1902)
Hard to Impress
Sounds Good, But I Don’t Know
Dear Sergio
9mm and a Three Piece Suit
Bloomfield Ave.
Wine Stained Lips
Keasbey Nights
Opportunity (1940)
It Takes Some Time

SETLIST MAD CADDIES

Lay Your Head Down
Backyard
Tired Bones
She (Green Day cover)
Brand New Scar
Love Myself
Leavin
Beautiful Bed
Contraband
Road Rash
Weird Beard
Villains
Shoot Out the Lights
Drinking for 11
Palm Trees and Pines

SETLIST STRUNG OUT

Too Close to See
Exhumation of Virginia Madison
Rebellion of the Snakes
Nowheresville
Velvet Alley
Blueprint of the Fall
Rats in the Walls
Firecracker
Better Days
Analog
Solitaire
Daggers
Population Control
In Harm’s Way
The Misanthropic Principle
Matchbook

SETLIST PENNYWISE

Fight Till You Die
Date with Destiny
Get a Life
Society
Final Day
Broken
Running Out of Time
You’ll Never Make It
Every Time
Nowhere Fast
What If I
Go Away
Did You Really
Ruby Soho (Rancid cover) (Partial)
Same in the End (Sublime cover) (Partial)
Bob / Kill All the White Men / The Brews (NOFX cover) (Partial)
Do What You Want (Bad Religion cover)
Pennywise
Fuck Authority
Living for Today
Bro Hymn

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Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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