18:06:22 – Insomnium / Oceans of Slumber / Sanguine Glacialis / Hands of Despair (Montréal)

Spectacle: Le 22 Juin 2018 aux Foufounes Électriques de Montréal
Organisateur: Extensive Enterprise
Photographe: Luxcraft Photo
Compte-rendu: Sergei Lecours

On avait droit à tout un line-up mercredi soir aux Foufounes Électriques. Même si bon nombre de métalleux étaient encore ankylosés par le RockfestInsomnium a fait salle comble à l’occasion de la première date canadienne de sa tournée nord-américaine. Les gars de Hands of Despair étaient en charge d’ouvrir la soirée, suivis du groupe Sanguine Glacialis (les deux bands avaient d’ailleurs collaboré pour organiser un double lancement d’album il y a quelques mois). Oceans of Slumber ont ensuite pris la relève avant de laisser leur place à la tête d’affiche.

Hands of Despair fut une belle découverte pour moi quand je les ai vus lors de leur lancement au Petit Campus, et ils ont encore su livrer la marchandise mercredi soir. Si les membres du groupe ne se démarquent pas nécessairement par leurs mouvements sur scène, ils compensent amplement par leur prestance naturelle et leur talent musical. Ils ont ouvert le spectacle avec La ballade des gens heureux et Pressure, deux chansons tirées de leur nouvel album Well of the Disquieted. La dernière chanson (Étoc) a dû être jouée sans les orchestrations en raison d’un souci technique, mais le groupe a prouvé qu’il ne dépend pas des pistes audio pour donner une bonne performance.

HANDS OF DESPAIR

Le 22 juin marquait une soirée importante pour Sanguine Glacialis, car le guitariste Rémi LeGresley allait y offrir sa dernière performance avec le groupe. La chanteuse Maude Théberge en a d’ailleurs fait l’annonce au courant du spectacle, en ajoutant que son remplaçant serait nul autre qu’Alexandre Primeau, qu’on avait pu voir à l’œuvre quelques minutes auparavant au sein de Hands of Despair. Tous les morceaux joués mercredi étaient tirés du dernier album Hadopelagic : AenigmaFuneral for Inner Ashes, Oblivion Whispers et Monsters. Bien que cette dernière soit ma chanson préférée du groupe, je trouve que l’outro convient plus ou moins pour terminer un set aussi énergique. Sanguine Glacialis est cependant toujours aussi plaisant à entendre avec son style déjanté et ses petits interludes inattendus; une prestation très efficace pour promouvoir leur dernier opus.

SANGUINE GLACIALIS

Ce fut ensuite au tour de Oceans of Slumber de fouler les planches des Foufounes Électriques, et je ne savais pas trop à quoi m’attendre. On m’avait particulièrement vanté les talents de la chanteuse Cammie Gilbert, mais je n’avais jamais entendu une seule chanson du groupe. J’ai vite compris pourquoi on les avait choisis pour faire la première partie d’Insomnium; bien que différents, les arrangements avaient aussi ce vibe lent et harmonieux qui ressort souvent chez les Finlandais. Il s’avère qu’on ne m’avait pas menti au sujet de la chanteuse, qui atteignait les notes sans effort avec un style particulier qu’on entend rarement dans la scène métal. Cependant, le membre le plus impressionnant du band était selon moi le batteur Dobber Beverly. Son jeu était extrêmement complet, et il enchaînait les roulements, les jeux de cymbales et les blast beats avec une fluidité déconcertante, j’avais d’ailleurs peine à cesser de le regarder. Le band en entier a très bien performé, et la foule était maintenant fin prête à accueillir la tête d’affiche.

OCEANS OF SLUMBER

Le groupe de death mélodique finlandais m’a pris par surprise en entrant sur scène au son d’une chanson style « fanfare »; je ne leur connaissais pas ce petit côté humoristique. La foule montréalaise a chaudement accueilli Insomnium, et le groupe a tout de suite entrepris de jouer son dernier album Winter’s Gate dans son intégralité. Le bassiste et frontman Nilo Sevänen interagissait beaucoup avec la foule, et celle-ci s’est montrée très réceptive. Les musiciens avaient visiblement beaucoup de plaisir sur scène, jouant les compositions avec aisance et précision. Le guitariste Vile Friman est probablement le plus hypnotisant avec ses solos mélodieux et pleins d’émotion, c’est d’ailleurs lui qui compose la majorité des arrangements et qui est donc responsable de ce son harmonieux propre à Insomnium. Après avoir joué Winter’s Gate, le groupe a bien sûr joué ses plus grands succès, dont ma chanson préférée While We Sleep qui figure sur Shadows of the Dying Sun. Le public en a redemandé, deux fois plutôt qu’une, et c’est avec la chanson Only One Who Waits que les Finlandais ont clôturé le spectacle.

INSOMNIUM

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Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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