18:05:20 – Festival Terra Incognita 14e édition – Moon Safari / Aerostation / Cellar Noise / Laura Meade (Québec)

Spectacle: Le 20 Mai 2018 au Centre d’art La Chapelle à Québec
Organisateur: Terra Incognita
Photographe: Julie Voyer
Compte-rendu: Julie Voyer

Dimanche 20 mai, belle fin de journée pour assister aux derniers spectacles du festival de rock progressif Terra Incognita, une idée géniale de Michel Bilodeau, au Centre d’art La Chapelle. J’y étais aussi la veille, où j’ai été enchantée par Hamadryad et Wobbler, mais je vous parlerai ici des groupes que j’ai pu photographier dès 16h30.

En première première partie, car elle y était les trois soirs du festival, on a pu entendre Laura Meade, avec deux des membres du groupe IZZ (aux styles variés), de New York, Paul Bremner à la guitare et John Galgano, habituellement à la basse, qui chantait et jouait des claviers pour l’occasion. Celui-ci s’est attiré la faveur du public en portant un chandail des Nordiques la veille et, le lendemain, une écharpe qu’il a fièrement brandie. Ce fut une courte prestation de quatre ou cinq pièces du tout récent album de Laura, Remedium, parfaitement interprétées, grâce à la voix très juste de Laura et une belle harmonie entre les musiciens.

LAURA MEADE

Cellar Noise – Enfin du sang neuf dans ce style musical qui rassemble plus souvent qu’autrement des gens d’une génération plus âgée. Ils sont cinq, dont deux frères, ils sont jeunes et ils sont Italiens. Et c’est leur premier spectacle en terre nord‑américaine. Francesco Lovari (voix), se présente nu pieds(!), échange avec la foule, habite la scène, et joue de la guitare et du clavier. Je tiens à souligner que c’est une des caractéristiques du rock progressif, à savoir que les musiciens sont polyvalents et capables de jouer de plusieurs instruments, ce qui ajoute de la profondeur à l’interprétation. Le chanteur, tout sourire, nous explique que la plupart des pièces qui seront jouées sont largement inspirées d’une virée à Londres, avec notamment Blackfriars (une station de métro). Pour moi, Cellar Noise fait partie de la relève du prog. À surveiller.

CELLAR NOISE

Aerostation – Aussi d’Italie arrive sur scène un trio plus techno, représentant le prog plus synthétisé des années 1980. De fait, Alex Carpani (voix, claviers omniprésents) arrive sur scène avec une fameuse « keytar », cet affreux instrument que je croyais relégué aux oubliettes mais qui est de toute évidence de retour, et pas seulement dans le prog. Pour les plus jeunes, sachez que la « keytar », c’est le synthétiseur qui se prend pour une guitare, avec un manche à boutons et des petites lumières. Mais attention, ce soir, l’instrument a été fait sur mesure et est marqué du logo du groupe, soit quatre triangles placés en… triangle, et les trois musiciens (avec Jacopo Rossi à la basse et Gigi Cavalli Cocchi à la batterie) sont tous habillés de la même façon : en combinaison noire portant leur logo. À cause de cette « keytar » sortie des boules à mites, j’avais donc des réserves, mais j’ai été agréablement surprise, car elle n’était pas envahissante. À noter qu’Aerostation est un peu à contre‑courant dans le monde du prog : leurs pièces ont des durées normales de quatre à cinq minutes. Ils nous ont d’ailleurs présenté, en exclusivité, des pièces de leur premier album à venir. Aerostation a un style bien défini, mais ils ne se sont pas empêchés de reprendre Seal (Crazy) et The Cure (Lullaby).

AEROSTATION

Moon Safari – Le clou de la soirée attendu par de nombreux amateurs, ce groupe de Suède a fait lever le public, pour une première fois au Canada. Aussi parmi les plus jeunes dans ce genre musical, Petter Sandström et sa bande de cinq ont su apporter la joie qui manque parfois au prog – les chansons sont entraînantes et font sourire. Au moins deux fois, le groupe s’est rassemblé pour chanter a capella, dont une ballade dédiée à la fillette du chanteur. Encore une fois, on a pu admirer la polyvalence des musiciens, notamment le claviériste à la voix et le chanteur à la guitare et à l’harmonica.

MOON SAFARI

On ne se le cachera pas, Moon Safari emprunte largement au vieux Yes avec ses harmonies vocales à plusieurs voix (trois, quatre, cinq…) et au Yes nouveau avec ses claviers qui sonnent comme des cloches. C’est du prog qui penche vers le pop et qui est pour cette raison beaucoup plus accessible. Mais ils se reprennent au rappel : la dernière partie a duré… attendez… environ 30 minutes! Comme à l’époque.

Bref, je dois dire que c’était ma première participation à ce festival de rock progressif qui en est pourtant à 14e année d’existence. Je n’en avais jamais entendu parler avant. Le prog étant déjà « underground », le festival tient-il à rester « underground » aussi? On pourrait le croire, car la salle est petite et comble chaque soir, mais elle aussi parfaite pour ce genre de rassemblement. Ceci dit, soyez certains que je serai de la partie l’an prochain.

Setlists :
Cellar Noise
(Intro)
Underground Ride
Embankment
Temple
Blackfriars
Move the Stone
Monument
Nautilus
Our Last Dance
Leeches
The Creator
Blackest Eyes

Aerostation
(Intro)
Wide Eyes and Wonder
Straight to the Sun
Fourteen Days of Lightness
Coldness
Long Distances
The Arrow
The Ghost Bride
From Day to Night
One Billion Steps
Kepler 186F
Crazy
Gods of 21st Century
Man on the Wire
The Last Sign
Lullaby

Moon Safari
1987
Heartland
Too Young to Say Goodbye
Between the Devil and Me
Emma
Southern Belle
Diamonds
Mega Moon
The Ghost of Flowers Past
Lover’s End pt. I
A Kid Called Panic
Lover’s End pt. III

Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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