06:09:23 – Sacrifice / Melechesh / Misery Index / Neuraxis / Rammer (Toronto)

Spectacle: 23 Septembre 2006 au Opera House à Toronto
Organisateur: Inertia Entertainment
Photographe: Fred Laroche
Compte-rendu: Fred Laroche

Pour la première fois pour Metaluniverse.net, je vais écrire un compte-rendu à la première personne. Ce récit ne sera pas que le résumé d’un spectacle mais le journal d’un voyage metal inoubliable!

Il est 5 :30, le cadran sonne à un volume créant de la distorsion dans son misérable haut-parleur. En temps normal, ce son m’agresserait mais quoi de mieux que débuter la journée avec de la distorsion pour se rendre à un show de thrash? Je me lève, prends une douche rapide et attrape une menue bouchée. Envieuse d’un voyage que j’allais vivre, ma copine me donne un baisé et me souhaite une bonne fin de semaine.

J’arrive à 6 :00 là où je devais prendre Gabriel, un véritable connaisseur de metal qui réduit mes propres connaissances à la honte! C’est sur du Razor que nous prenons la route vers Joliette, où j’allais rencontrer Vuk, un fan de métal des plus puristes qu’il soit. Sa philosophie? ‘Il y a trop de bon metal pour perdre du temps avec un album mediocre sur lequel il n’y a que 2-3 bonnes chansons’.

Trois hommes virils à bord, un Ford sans lecteur CD ni radio cassette se rend vers Montréal en faisant une habile escale à un Costco pour ramasser une quantité… ahem… adéquate de Grolsch. Arrivé à Montréal, on embarque le quatrième guerrier pour le voyage, Alexis. Je me retrouvais en compagnie de 3 personnes qui m’étaient complètement inconnues à ce jour mais pourtant, une chimie s’est installée parmi nous et nous avons fait les quelques 5-6 heures de route vers Toronto en parlant de metal et en soulignant maintes fois combien Arch Enemy est le groupe le plus influent de l’histoire (fallait y être pour comprendre).

Arrivés à Toronto, nous faisons une rapide reconnaissance des lieux et nous allons à la chasse à l’hôtel! Nous remontons Kingston Road et nous arrêtons à tous les hôtels que nous voyons. Le premier, un beau Days Inn nous offrait une chambre mais à un prix hors de porté pour 4 modestes metalleux comme nous. Un autre nous refuse pour que nous finissions finalement dans un hôtel plutôt miteux à un prix raisonnable. Pour vous donner une idée de la chambre, disons que la douche comportait un vortex vers la quatrième dimension et que la toilette était sous dimensionnée (plus de détails sur la toilette plus tard…)

Nous retournons sur Queens Street pour trouver un stationnement près du Opera House. Puisque nous sommes un peu à l’avance, nous attrapons quelques Grolsch bien froide et nous rendons vers un stationnement dans un quartier peu fréquentable. Nous parlons de metal, prenons quelques photos pour immortalisé notre voyage et nous trinquons (eux à la bière, moi à l’eau parce que je suis bien trop rock and roll!!). Deux filles passent près de nous et explosent devant tant de virilité! ‘Hey guys, nice hair!’ disent-elles. Un peu plus tard, 2 gars un peu moins sympathiques passent et nous traitent un peu lâchement de FROG parce que nous parlions français…

Il est presque 19 :30, je quitte mes comparses poilus pour me diriger vers le Opera House, armé de ma machine à capturer les âmes. Noel, de Inertia Entertainment, m’attend avec mon accréditation et est bien content qu’un média québécois soit présent pour la deuxième édition du Day of The Equinox. Je descends vers le photo pit, mon endroit de prédilection pour les spectacles! Avec mon habituelle grande gueule, je me présente aux deux photographes présents et on parle gentiment de photos avant que Rammer embarque sur scène pour débuter la soirée…

Rammer nous présente un spectacle énergique avec une attitude thrash metal à cent kilomètres-heure! Malgré qu’ils aient été les premiers à jouer, le son était déjà très bien balancé et la foule, un peu dispersée, se réchauffait tranquillement au son de Rammer. Une prestation assez précise avec une bonne présence sur scène. Je suis vraiment content d’avoir vu ce groupe parce que rappelons qu’il passera bientôt au Québec à Québec et à Montréal. Je vous conseil fortement de passer les voir même si vous ne connaissez pas leur musique!

RAMMER

Une petite attente et le groupe québécois Neuraxis s’empare de la scène. Quelle agréable surprise! Nos amis ont réellement un publique à l’extérieur du Québec! L’Opera House comporte maintenant près de 450 personnes et un bon nombre se tiennent en avant et se brasse la tête sur du Neuraxis. Mes comparses Québécois sont sur la scène, devant moi, et ils donnent tout ce qu’ils ont! L’énergie va de la scène à la foule et retourne vers la scène à nouveau. Campbell (comme la soupe) anime la foule en bon frontman qu’il est. Will s’exécute avec précision. Les gars sont en feu! C’est la deuxième fois que je les vois en 2 semaines et j’en suis surpris! Ils sont encore meilleur ici, à Toronto, qu’ils ont été à Trois-Rivières.

NEURAXIS

La scène se vide pour accueillir le groupe Misery Index. Le spectacle commence et soudain, ça me frappe : Quand c’est rendu que tu sais exactement quand photographier un musicien dans une chanson, c’est que tu les as beaucoup trop vu!!! En effet, c’est la quatrième fois que je couvre Misery Index en moins de 7 mois. Ils livrent une bonne performance mais où diable est passé le monde? La foule énergique qui était la pour Neuraxis une demi-heure avant, où est-elle? C’est à croire que Misery Index a fait une moins forte impression sur la foule torontoise que Neuraxis…

MISERY INDEX

À ce point, je descends backstage pour aller rencontrer Rob Urbinati, chanteur et guitariste de Sacrifice. Rob est un homme comblé ce soir. Il joue au même endroit où s’était déroulé le dernier show de Sacrifice plus d’une décennie avant. La salle se remplit encore et plusieurs médias sont venus le rencontrer. Surpris de l’intérêt encore présent pour Sacrifice, il m’a accorder une bonne entrevue que vous pourrez lire ici même, sur Metaluniverse.net.

Je reviens au photo pit et un malaise s’empare de moi. Je ne vois toujours pas mes partenaires de voyage dans la foule et nous sommes au dernier groupe avant Sacrifice. Je reste prendre quelques photos de Melechesh et je cours vers le stationnement pour voir que diable peut-il bien s’être passé! Je tourne le coin lentement de peur de voir mes 3 nouveaux amis dans une marre de leur propre sang… rien de tel! Me sentant un peu stupide mais pas du tout rassuré, je retourne au Opera House et je vois un Vuk s’en donnant à cœur joie dans le thrash! Un autre épisode de Fred et sa conscience de bon gars! N’ayant manqué que quelques minutes de Melechesh, je regarde leur prestation. Ce que j’entends est très intéressant, il s’agit d’un black metal aux accents typiques de la musique de Jérusalem, d’où vient le groupe. Un groupe féroce sur scène, une interprétation précise, peu de banderole, que de musique! Après une analyse de la foule, je m’aperçois que peu de gens connaissent le groupe mais que ceux qui les connaissent sont venus pour eux! Bravo!

MELECHESH

Tant qu’à être là, je profite de la pause entre Melechesh et Sacrifice pour faire une entrevue rapide avec Rammer et Melechesh afin de présenter à nos lecteurs ces deux groupes! Peu jasant, le chanteur de Melechesh nous livre une entrevue bien simple en parlant sommairement de leur musique et d’où ils viennent. En revanche, le chanteur de Rammer parle passionnément de sa musique et de ce qu’il l’a amené ici ce soir.

Finalement, Sacrifice embarque sur scène avec férocité. Jamais je n’aurais cru que ces musiciens, ne pratiquant ensemble que depuis 5 jours, pourraient être aussi précis et droit. La voix de Rob n’aura jamais été aussi fâchée bien définie. Des cris stridents qui glaçaient le sang perçait la foule du Opera House, qui contient maintenant plus de 700 fans hurlant! Des chansons comme Burned At the Stake et As The World Burns n’auront jamais sonnées aussi lourdes! En effet, je suis là à me faire botter les fesses par un groupe qui n’existe même plus, je réalise à peine que je suis en train de voir un de mes groupes canadiens préférés alors qu’ils ont tout arrêté alors que j’avais 10 ans… Sur la scène, c’est n’importe quoi! Les musiciens de Rammer se tirent dans le monde pour faire du Body Surfing… Dans la foule, c’est n’importe quoi aussi! Le parterre est un thrash massif dans lequel on ne peut plus rien distinguer… c’est magique! Sacrifice termine avec Re-Animation et quitte la scène. Voilà un moment historique qui vient de se produire devant mes yeux.

SACRIFICE

Nous quittons les lieux peu de temps après le show en saluant nos amis de Neuraxis et nous reprenons Kingston Road vers notre hôtel pour aller siroter une dernière bière avant le coucher. Nous en profitons pour aller marcher dehors en parlant de fleurs et de cuisine… Il fait plutôt doux et le temps est propice pour une bonne fin de soirée, après quoi nous regagnons notre chambre. Deux lits doubles, 4 gars… Bon tan pis, une fois, ce n’est pas gai! Je prends place sur le dos, tout habillé en faisant le tour de mes photos avec Gab. À peine mon appareil déposé, je m’endors. Ma gentille petite scoliose n’échoue pas de me réveiller en pleine nuit avec la typique douleur au bas du dos qu’elle m’offre si gentiment. Pour m’étirer, je fais le pont dans le lit et j’entend la voix de Gab me demander en marmonnant : ‘Ou c’est que tu vas ?’. Surpris de ce que j’entends, je réponds : ‘Nulle part man, je m’étirais…’ C’est alors que notre consciencieux Gab me répond : ‘Ok fais attention là…’. J’ai donc compris qu’il parlait dans son sommeil!!!

Au matin, le McDonald de la veille tardait à revoir la lumière du jour sous sa forme transformée alors je me rends sur le trône pour m’apercevoir qu’il n’a pas une grandeur standard. En effet, je m’assoies pour faire mon travail et je me rends compte que je suis sois membré de quelques pouces de plus que je ne l’imaginait ou alors cette cuvette est moins profonde que la normale… Je suis donc rentré en sol Québécois avec certains doutes sur ma… ahem… santé… après cet évènement. Heureusement, j’ai le plaisir de vous annoncer que je suis encore propre!!! Nous ne pouvons pas en dire autant de cette maudite chambre par exemple!!!

Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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