Spectacle: Le 13 Juillet 2018 au Festival d’été de Québec
Organisateur: Festival d’été de Québec 2018
Photographe: Julie Voyer
Compte-rendu: Julie Voyer
Soirée quelque peu hétéroclite en ce vendredi 13 du FEQ. D’abord à L’Anti pour Metalian et ensuite à l’Impérial pour The Box et Glass Tiger.
Il n’y avait pas foule pour Metalian, mais ceux qui étaient là étaient des fans et des connaisseurs, accompagnant le chanteur avec conviction et headbanging, en particulier pendant « Warrior ». Ce groupe de Montréal a bien choisi son nom, parce qu’ils font dans le metal pur et dur, avec seulement un guitariste chanteur (Ian), un bassiste (Andres) et un batteur (Tony). Le rythme est effréné, le chanteur passe des graves au falsetto avec facilité et ils se donnent à 100 %. Deux pièces de leur album le plus récent sont jouées, soit « Midnight Rider » et « Firestorm », et un rappel est demandé. Un petit show quasiment privé qui s’est terminé sur une bonne note.
METALIAN
Après ce déferlement de notes et de boucane, j’ai soupé et je suis allée à l’Impérial pour voir The Box et Glass Tiger, dans un tout autre registre musical. Ah les années 1980… On dira ce qu’on voudra, mais la seule chose qui est sorti de bien de ces années et qui a bien vieilli, c’est le rock canadien. La file est longue, se prolonge passé le coin de la rue St Joseph. Malheureusement, ce n’est pas tout le monde qui pourra entrer pour voir et écouter son groupe préféré de son adolescence. Grâce à mon accès média, je peux entrer facilement et me placer devant la scène pour les trois premières pièces de rigueur. Les lumières s’éteignent, les dames crient…
The Box se présente sur scène. Jean-Marc Pisapia (voix), vêtu de son habituelle chemise à galons, nous dit toujours apprécier de venir à Québec et nous explique que le groupe jouera seulement une heure, jouant moitié moitié des pièces relativement récentes et des vieux hits. La foule est un peu déçue, mais participe amplement en chantant et en tapant des mains, en particulier pendant « Crying Out Loud For Love ». Juste avant, un excellent duo plutôt inhabituel de guitare (François Bruno) et de basse (Daniel Volj) nous est offert pendant « Temptation ». Et encore avant, c’est l’occasion d’entendre « Rock Star », une pièce de leur EP sorti en mars 2018. Quand les premières notes de « L’Affaire Dumoutier » résonnent, j’ai des frissons. Pour moi, c’est vraiment LE grand succès de The Box. Pisapia s’adresse souvent à la foule et raconte qu’il y a longtemps, il faisait partie de Men Without Hats, pour ensuite interpréter « Safety Dance ». Impossible de ne pas danser. La prestation se termine sur « Closer Together », un titre convenant parfaitement à la soirée, avec la choriste Isabelle Lemay.
THE BOX
Voilà venu le moment de me confesser… Glass Tiger, c’est mon premier show que j’ai vu à 13 ans et mon premier vinyle que j’ai acheté. Ça vous donne une idée du temps passé depuis. J’avais donc très hâte de les revoir sur scène. Malgré deux membres en moins, remplacés par trois autres (basse et guitare) dont les noms m’échappent, on peut sentir le plaisir du groupe à jouer ensemble. Alan Frew (voix) se présente avec des lunettes fumées, je crains de ne jamais voir ses yeux bleus. Sam Reid s’installe aux claviers, Al Connelly à la guitare, accompagnés de Chris McNeill à la batterie.
Les titres alternent entre les plus récents et les plus anciens, entre les ballades et les pièces plus rock. Avant « Worlds Crumble », Alan explique que le mur de Berlin leur a inspiré la chanson, et à l’occasion de « Someday » et « Diamond Sun », il parle de l’album de reprises « 31 » avec divers artistes dont Véronic DiCaire et Julian Lennon. « The Thin Red Line » fait aussi partie de la liste, et c’est mon second feeling de frissons de la soirée. Combien de fois j’ai usé mon vinyle à écouter ce titre…
C’est ce soir là, dans toute ma naïveté, que j’apprends que « My Song » est une chanson à boire. C’est aussi à cette occasion que j’apprends que le chanteur a subi un AVC il y a trois ans, dont il s’est presque complètement remis. Il a dû réapprendre à marcher, à parler et, surtout, à chanter. C’est entre autres pourquoi, tout au long de la soirée, il parle d’amitié, d’amour et de gentillesse et que même si parfois ça va mal, ça finit par s’arranger. Frew s’adresse lui aussi souvent à la foule, qui ne se fait pas prier, lui répond avec enthousiasme et répète quelques refrains avec lui, dont évidemment « Don’t Forget Me (When I’m Gone) » en finale. Le public était déjà conquis, il peut maintenant partir heureux.
GLASS TIGER
Comme me disait une amie rencontrée à la sortie, ces groupes n’ont pas de gros ego, sont heureux de partager leur passion manifeste avec le public et donnent l’impression de prendre des « puffs de foule » pour les redonner à leurs fans. C’est un plaisir de les voir sur scène et d’échanger, de vivre leur amour de la musique avec eux.
Setlist Metalian
Conquest
Midnight Rider
Warrior
Traveller
Highway Star
The Haunting
Nightmare
Evil Knievel
Firestorm
Sonic Attack
Heat Ray
Setlist The Box
Must I Always Remember
Carry On
Rock Star
Hell on Earth
Temptation
Crying Out Loud For Love
My Dreams of You
Dancing on the Grave
Ordinary People
L’Affaire Dumoutier
Safety Dance
Closer Together
Setlist Glass Tiger
Animal Heart
I’m Still Searching
You’re What I Look For
(Watching) Worlds Crumble
Rhythm of Your Love
Healing Hands
Right Here Right Now (Jesus Jones)
I Will Be There
Love is on the Way
My Town
My Song
Fire It Up
Someday
Diamond Sun
Wae Yer Family
Thin Red Line
[rappel]
Heroes (Bowie)
Don’t Forget Me (When I’m Gone)
