Unleash The Archers – Entrevue avec la chanteuse Brittney Slayes à propos de l’album « Phantoma »

Au cours des derniers jours, notre journaliste Marc Desgagné (MetalUniverse.net) a réalisé une entrevue avec la chanteuse Brittney Slayes de la formation power metal canadienne UNLEASH THE ARCHERS à propos de leur nouvel album « Phantoma ». Ce 6e album est sorti le 10 mai 2024 sur Napalm Records. Il est question du nouvel album, mais également de ses influences et de son parcours.

ENGLISH version follows ]

MU : Félicitations pour la sortie prochaine de « Phantoma » ! Comment se sent-on après le succès d’« Abyss » avec ce nouvel album ?

Brittney Slayes : Merci ! Nous sommes très excités à l’idée de sortir enfin de la nouvelle musique pour que tout le monde puisse l’apprécier. Nous savions qu’Abyss était le préféré de beaucoup de fans, donc nous n’avons pas essayé de l’égaler, nous avons juste écrit des chansons qui étaient amusantes à jouer et nous avons expérimenté de nouveaux genres. Nous avons gardé le synthé, mais nous l’avons placé plus au centre de l’écriture, et nous avons laissé l’histoire déterminer les riffs. Si vous avez de grandes attentes par rapport à un album, vous ne les atteindrez jamais, donc nous pensons qu’il vaut mieux prendre son temps et se concentrer sur la musique que l’on aime pour s’en inspirer.

MU : Pouvez-vous nous en dire plus sur le concept derrière « Phantoma » et en quoi il diffère de vos précédents albums ?

Brittney Slayes : L’album suit notre protagoniste Phantoma, qui est une IA qui dirige un entrepôt appelé « hub » qui contient tout ce dont l’humanité peut avoir besoin dans la vie. Les humains ont détruit la planète et vivent donc dans de magnifiques biomes de verre, qui sont les derniers endroits sur terre où l’on peut trouver une quelconque forme de vie organique. Les robots et l’IA font tout le travail, de sorte que l’humanité est libre de mener une vie de luxe, et elle passe son temps à organiser des fêtes, à manger des plats extraordinaires, à faire du théâtre et à jouer de la musique pour les uns et les autres. Phantoma tombe amoureuse d’eux alors qu’elle les observe de loin à travers le « netaverse » (l’avenir de l’internet). Elle fait le vœu d’être libérée pour pouvoir vivre parmi eux, mais lorsque cela se produit enfin, elle apprend que l’humanité n’est pas du tout comme elle le pensait et qu’une guerre d’une ampleur épique se prépare entre son espèce et la leur. Elle est confrontée à une grande perte et doit finalement décider de son propre avenir en dépit d’obstacles insurmontables. Les deux albums précédents faisaient partie d’une duologie que nous appelons « Immortal Saga », et je voulais essayer quelque chose de nouveau parce que cette histoire avait occupé les sept dernières années de notre vie. Cette histoire est directement liée à la science-fiction, alors que les albums précédents étaient plus orientés vers le fantastique. Cependant, ils ont tous un thème similaire : le destin n’existe pas et vous êtes le seul à contrôler le chemin que vous choisissez d’emprunter.

MU : Qu’est-ce qui vous a inspiré pour explorer le thème de l’IA qui devient sensible dans un futur dystopique pour cet album ?

Brittney Slayes : Je suis une grande fan de science-fiction sous toutes ses formes, donc l’inspiration pour cet album est venue de beaucoup d’endroits. Il y a plusieurs bandes dessinées, livres, films et émissions de télévision qui, ensemble, donnent le ton général et l’esthétique de l’histoire. La trilogie Revelation Space d’Alastair Reynolds et les bandes dessinées Tokyo Ghost sont très importantes, tout comme les films Bladerunner, Terminator 2 et l’univers de Star Wars. La franchise Alien est également très importante, j’ai toujours aimé le personnage de Bishop dans Aliens, et bien sûr David dans Prometheus est tout simplement génial, c’est vraiment l’assistant IA que nous méritons tous lol. J’aime aussi le personnage de Data dans Star Trek : TNG, donc il y a un peu de lui ici aussi. Sa lutte interne est très similaire à celle de Phantoma. La prémisse n’est pas nouvelle, mais je voulais voir si je pouvais prendre l’idée et en faire quelque chose d’unique.

MU : Personnellement, comment voyez-vous la présence de l’IA dans le futur ? On voit depuis quelque temps des groupes entièrement créés par l’IA (musique, paroles, même les musiciens), surtout depuis le début de l’année.

Brittney Slayes : Il est certain que l’IA ne va nulle part, donc je suis presque sûre qu’elle sera partout, dans tous les domaines. Nous avons trouvé de la musique « comique » générée par l’IA et c’était hilarant. C’est un moyen pour les gens qui ne savent pas chanter ou jouer d’un instrument de faire de la musique, et je pense que c’est très bien. Plus il y a de musique dans le monde, mieux c’est. Au début, elle fera probablement partie des choses ennuyeuses, comme c’est le cas aujourd’hui, mais j’espère qu’un jour nous aurons tous des androïdes dans nos maisons qui plieront notre linge et laveront notre vaisselle. Quand cela arrivera, je peux vous dire dès maintenant que je ne les traiterai pas comme certaines personnes traitent l’IA actuellement, sinon nous aurons Skynet en face de nous plus tôt que tard.

MU : L’album présente un mélange de power metal, de heavy metal traditionnel, de prog moderne et de sensibilités pop. Comment avez-vous abordé l’incorporation de ces divers éléments dans votre musique ?

Brittney Slayes : Quand nous écrivons une chanson, nous avons toutes les autres chansons en tête en même temps. Nous examinons les intros et les outros, et nous nous demandons si cette chanson s’enchaîne bien avec la suivante. Nous veillons à ce que les chansons ne soient pas répétitives et à ce que chacune ait quelque chose de mémorable. Nous nous inspirons de tous les genres musicaux, mais toujours avec le même style et la même production. Bien que les playlists soient le moyen le plus populaire de consommer de la musique de nos jours, nous écrivons nos albums en gardant à l’esprit l’écoute complète d’un bout à l’autre du disque. Même si ces chansons peuvent sembler étranges en elles-mêmes, lorsqu’on s’assoit et qu’on écoute l’ensemble, elles s’emboîtent et prennent tout leur sens.

MU : Pouvez-vous nous parler des morceaux les plus marquants de l’album et de ce qui a inspiré leur création ?

Brittney Slayes : Le dernier titre de l’album, Blood Empress, est l’un de mes préférés, et nous l’avons écrit en dernier. Nous en gardons toujours une à écrire à la volée en studio, et cette fois-ci, nous nous sommes tous assis autour de la table de la salle à manger de notre Airbnb et tout le monde a contribué. La nuit précédant le début de l’enregistrement, nous avons bu une caisse de bière et avons commencé à nous lancer des idées les uns aux autres, et Andrew avait sa guitare, et il jouait ce qu’il pensait que nous essayions de décrire. Il a tout mis en forme sur Protools cette nuit-là, et Blood Empress était né ! Une autre de mes préférées est Give It Up Or Give It All. Cette chanson a commencé par le titre ; c’est tout ce que j’avais comme inspiration pour les garçons. De plus, nous voulions que ce soit une power ballade dans le style des années 80. C’est assez drôle, mais nous n’avons pas regardé beaucoup de groupes des années 80, nous nous sommes tournés vers nos bons amis de Striker, et d’autres jeunes groupes comme eux qui sont à l’origine d’une résurgence de ce style. Nous nous sommes aussi beaucoup inspirés de Jim Steinman et de Disney ! Le refrain est venu plus facilement pour moi, mais d’autres parties n’étaient même pas encore écrites lorsque nous étions en studio, alors j’ai dû les faire à la dernière minute sur des riffs qui n’étaient que des squelettes du produit final. Lorsque j’ai entendu la chanson terminée revenir après le premier mixage, c’était fou, c’était tellement émouvant. C’était l’une de mes préférées à la seconde où je l’ai entendue.

MU : « Phantoma » est décrit comme plus sombre et plus lourd que « Abyss ». Qu’est-ce qui a influencé ce changement de ton ?

Brittney Slayes : La pandémie ? Hahaha non mais sérieusement, j’ai écrit l’histoire au début de l’année 2021 ; nos tournées venaient d’être repoussées une fois de plus et je me sentais extrêmement désespérée. Le monde était en feu. L’humanité montrait ce qu’elle fait vraiment en période de lutte et on avait l’impression que nous étions sur le point d’entrer dans la troisième guerre mondiale. C’est l’état dans lequel je me trouvais quand nous avons commencé à écrire, et le disque en est le reflet.

MU : Comment s’est passée la collaboration avec Jacob Hansen pour le mixage et le mastering de l’album ?

Brittney Slayes : Il est incroyable. Absolument génial. Il est tellement talentueux. On n’a pas besoin de lui donner des instructions, il sait instinctivement comment faire sonner un disque de façon phénoménale. Nous avons une confiance totale en lui, et nous savons que quoi que nous fassions, il le fera sonner comme de l’or.

MU : Le guitariste Andrew Kingsley a été le principal compositeur et producteur de « Phantoma ». Comment sa vision a-t-elle influencé la direction de l’album ?

Brittney Slayes : Andrew a un style très particulier qui imprègne tout l’album. Même si certains morceaux ont été écrits par Grant et Nick, Andrew les a pris, a ajouté des synthés et des guitares et a peint tout l’album avec le pinceau d’Andrew Kingsley. Andrew est également très doué pour suivre l’aperçu de l’histoire que je fournis toujours au début du processus d’écriture. Il explique l’histoire comme s’il s’agissait d’une piste par piste et donne des notes sur le ton et l’émotion que je recherche dans chaque chanson. Il sait exactement comment retranscrire sur le plan sonore ce que j’écris, tout en veillant à la propreté et à la cohésion de l’ensemble.

MU : Comment voyez-vous « Phantoma » s’intégrer dans la trajectoire musicale et la maîtrise de la narration d’Unleash The Archers ?

Brittney Slayes : J’espère que les gens l’aimeront autant qu’Apex & Abyss, mais ce n’est pas grave s’ils ne l’aiment pas. Il expérimente un peu plus que ces albums, mais il reste un concept intéressant et un personnage principal auquel les gens peuvent s’identifier. J’espère que les gens diront que c’est leur album préféré, mais en tant que musicien, votre dernier album est toujours votre préféré. Dès que nous aurons sorti notre prochain album, Phantoma passera à l’arrière-plan et rejoindra les autres disques sur l’étagère comme des possessions précieuses.

MU : Avec l’état actuel du monde, pensez-vous que les thèmes explorés dans « Phantoma » sont particulièrement pertinents ?

Brittney Slayes : Je suppose qu’ils le sont. L’album a deux thèmes principaux : notre force vient de l’intérieur et rien de ce que vous voyez sur Internet n’est réel (pour le dire crûment lol). Nous nous battons tous dans notre vie quotidienne contre des sentiments de désespoir et nous ne savons pas si nous faisons ce que nous sommes censés faire. Personnellement, je préfère me réconforter en me disant que l’univers est bien plus grand que nous et que ce que nous faisons n’a pas vraiment d’importance, alors faites ce qui vous rend heureux. Je ne pense pas qu’il y ait un chemin sur lequel vous êtes censé vous engager, ni un destin ou une destinée à laquelle vous êtes lié. Chaque personne est maître de la direction que prendra sa vie et c’est pourquoi, lorsque Phantoma est au plus bas, c’est en elle-même qu’elle trouve la force de continuer, et nulle part ailleurs. Le fait que notre existence soit totalement aléatoire et qu’il n’y ait pas de but grandiose ou divin est une pensée effrayante, mais j’aime le fait d’être un minuscule grain de poussière dans un univers infini ; je suis la seule à pouvoir choisir mon bonheur et je suis la seule à devoir rendre compte de mes échecs. Sachant cela, je choisis de faire de la musique parce que cela me rend heureux, et je choisis d’être gentil avec tous ceux que je rencontre sur mon chemin. Pour ce qui est du deuxième thème, Phantoma tombe amoureuse de l’humanité parce qu’elle peut l’observer à travers le netaverse, mais lorsqu’elle la rencontre en personne, elle se rend compte qu’elle est insipide et égoïste. Je suis fatiguée de voir mes amis (et nos jeunes) écrasés par les objectifs inatteignables qui sont affichés sur les médias sociaux concernant la façon d’être en forme, de réussir, d’être riche, d’être le parent parfait, le meilleur musicien, d’avoir la plus belle maison, etc ; tout cela n’est que de la poudre aux yeux. Je ne révèle pas grand-chose de ma vie personnelle sur les médias sociaux, mais je ne vais certainement pas la faire passer pour ce qu’elle n’est pas. Plus important encore, je ne ferais jamais de commentaires négatifs sur le travail créatif des autres. L’internet est devenu un lieu de négativité écrasante, les gens sont tellement en colère, et je ne comprends pas pourquoi. En ce qui concerne le premier thème, si chacun prenait une profonde respiration et réalisait qu’il est le seul à choisir de poster des commentaires horribles et à prendre des décisions dans sa vie qui le conduisent sur le chemin de la colère, il pourrait alors faire quelque chose pour changer les choses. Tout le monde doit cesser de blâmer les forces extérieures pour la façon dont leur vie se déroule. Si vous êtes malheureux, faites quelque chose ! Changez de vie ! Quittez votre emploi ! Quoi que ce soit qui ne fonctionne pas, vous êtes le seul à pouvoir y remédier. Phantoma ne blâme pas l’humanité pour sa situation comme le fait Quora, elle l’accepte et s’efforce de la changer. Être en colère et négatif ne vous apporte rien, cela vous laisse dans un endroit sombre dont vous ne sortirez jamais. CHOISISSEZ d’être gentil, d’être heureux, de faire du bien aux autres, de faire du bien à vous-même. Vous seul avez ce pouvoir, et je pense vraiment que beaucoup de gens ne le réalisent pas.

MU : Qu’espérez-vous que les auditeurs retiennent de l’album, à la fois musicalement et thématiquement ?

Brittney Slayes : Hahaha et bien je suppose que j’ai dit la plupart des choses ci-dessus. Soyez gentils, pensez aux autres avant de poster ou de partager un commentaire négatif. Restez en dehors d’Internet, trouvez un passe-temps que vous aimez, sortez, prenez soin de vous. Ne vous préoccupez pas des attentes et des opinions des autres à votre sujet, seule votre opinion compte en fin de compte. Et encore une fois, soyez gentils !

MU : Quels sont vos chanteurs ou chanteuses préférés, et comment ont-ils influencé votre propre style vocal ?

Brittney Slayes : Je viens d’un milieu classique, j’ai chanté de la musique de chambre toute ma vie, j’ai fait beaucoup de théâtre musical et de cours d’art dramatique, donc apprendre à diriger un groupe de métal a été un grand changement pour moi. Lorsque j’ai commencé le groupe, un ami m’a montré Queensrÿche, et je suis tombé amoureux de la voix de Geoff Tate et de la façon dont il transmet l’émotion ; je savais que c’était quelque chose que je devais maîtriser. Bien sûr, je suis aussi influencé par les grands comme Bruce Dickinson et Rob Halford, mais c’est ma découverte de Daniel Heiman de Lost Horizon qui a vraiment tout changé. La façon dont il parvient à se démarquer de ces guitaristes incroyables qui jouent constamment à leur maximum m’a stupéfié. Son registre est tellement incroyable et son écriture est tellement audacieuse. Ce n’est vraiment qu’après avoir découvert Lost Horizon que j’ai finalement compris quel genre de son je voulais pour Unleash The Archers et que j’ai commencé à travailler dans ce sens.

MU : Qu’est-ce qui t’a poussée à commencer à chanter, et comment as-tu perfectionné ta technique vocale au fil des ans ?

Brittney Slayes : Je pense que j’ai toujours été une chanteuse. Ma mère a remarqué que je savais chanter quand j’avais quatre ou cinq ans, et dès que j’ai eu l’âge, elle m’a inscrite à la chorale locale. Mon père était chanteur dans un groupe lorsqu’il était jeune, et mes deux grands-parents maternels étaient chanteurs. Mes parents m’ont toujours encouragée à faire de la musique, et lorsque je voulais aller dans un camp de chant, participer à une production théâtrale ou prendre des cours de chant, ils étaient toujours d’accord. Ce n’est que lorsque j’ai commencé à suivre des cours à l’école de musique de l’Université de Victoria que j’ai vraiment commencé à exceller. J’ai beaucoup appris sur mon corps et j’étais entourée des meilleurs musiciens du pays. C’était une expérience d’apprentissage extraordinaire. Lorsque j’ai obtenu mon diplôme universitaire, j’ai commencé à suivre les cours de l’UTA et j’ai commencé à me surpasser pour maîtriser mon art. Il était incroyablement difficile de se démarquer en tant que chanteuse à l’époque, et je savais que j’avais besoin de ma voix pour faire le travail à ma place.

MU : Comment avez-vous commencé à chanter et qu’est-ce qui vous a poussée à poursuivre cette carrière ?

Brittney Slayes : C’est la chorale qui a encouragé mon amour du chant, mais c’est le groupe qui m’a fait croire que je pouvais vraiment aller quelque part avec ça. Je ne considère pas vraiment cela comme une carrière, c’est juste un rêve fou que je poursuis. J’adore écrire de la nouvelle musique, je ne m’arrêterai jamais, même si personne ne s’intéresse à moi. Je ne fais pas de la musique pour payer les factures, je le fais parce que j’aime ça, donc ce ne sera jamais une carrière pour moi je ne pense pas, juste quelque chose d’amusant que je fais à côté 

MU : Que peut-on attendre de la tournée Unleash the Archers avec Powerwolf à la Place Bell le 15 septembre ? Comment voyez-vous cette tournée et à quoi les fans peuvent-ils s’attendre ?

Brittney Slayes : Nous sommes très excités par cette tournée ; nous allons nous amuser comme des fous. Nous allons jouer quelques titres du nouvel album, mais aussi d’autres plus anciens. Le choix de la setlist va être difficile car nous n’avons que 50 minutes, mais nous allons en faire le plus possible ! Nous allons nous amuser autant que possible sur scène. Quand vous êtes le groupe d’ouverture, il y a beaucoup moins de stress, moins de pression, donc nous allons juste sortir avec un coup d’éclat et espérer que les fans s’amusent autant que nous !

MU : Merci pour votre temps ! Si vous avez un dernier message pour nos lecteurs, c’est à vous !

Brittney Slayes : Merci beaucoup d’avoir écouté le nouvel album et pour votre soutien au fil des ans ! Nous avons fait des tournées à travers le Canada depuis nos débuts en 2007 et nous avons toujours ressenti un tel soutien de la part de la scène québécoise, nous reviendrons aussi longtemps que vous nous aurez ! <3


🎧 Écoute/Stream « Phantoma »: https://lnk.to/UTA-Phantoma

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ENGLISH version

Over the past few days, our journalist Marc Desgagné (MetalUniverse.net) interviewed singer Brittney Slayes from Canadian power metal outfit UNLEASH THE ARCHERS about their new album “Phantoma”. This 6th album was released on May 10, 2024 on Napalm Records. We talk about the new album, but also about her influences and background.

MU: Congratulations on the upcoming release of « Phantoma »! How does it feel to follow up the success of « Abyss » with this new album?

Brittney Slayes:  Thank you!  We’re very excited to finally have new music out for everyone to enjoy.  We knew that Abyss was a favourite for a lot of fans so we didn’t even try to match it, we just wrote songs that were fun to play and experimented with some new genres.  We kept the synth but made it more central to the songwriting, and just let the story determine the riffs.  If you have high expectations of a record, you’ll never meet them, so we find it’s best to just take your time and focus on allowing music you enjoy to inspire you.

MU: Can you tell us more about the concept behind « Phantoma » and how it differs from your previous releases?

Brittney Slayes:  The album follows our protagonist Phantoma, who is an AI that runs a warehouse called a ‘hub’ that keeps anything and everything humankind could ever need in life.  Humans have destroyed the planet so they live in beautiful glass biomes, and these are the last places on earth where any kind of organic life can be found.  Robots and AI do all the work, so humanity is free to lead lavish lives of luxury, and they spend their time throwing parties, eating amazing food, performing theatre, and playing music for one another.  Phantoma falls in love with them as she watches from afar through the ‘netaverse’ (the future of the internet).  She vows to be free so she can live among them, but when that finally happens, she learns that humanity is not at all like what she thought, and that a war of epic proportions is brewing between her kind and theirs.  She is faced with great loss, and eventually must decide her own future despite overwhelming odds.  The previous two albums were a part of a duology we call the ‘Immortal Saga’, and I wanted to try something new because that story had taken up the last seven years of our lives.  This story is straight up sci-fi, whereas the previous albums had more of a fantasy twist.  They all have a similar theme though; that there is no such thing as fate, and that you alone control the path you choose to take.

MU: What inspired you to explore the theme of AI gaining sentience in a dystopian future for this album?

Brittney Slayes:  I’m a huge fan of science fiction in all its forms, so the inspiration for this record came from a lot of places.  There are several comics, books, movies and TV shows that all together add up to the general tone and aesthetic of the story.  The Revelation Space trilogy from Alastair Reynolds and the Tokyo Ghost comics are big ones, as are the Bladerunner movies, Terminator 2 and the Star Wars universe.  The Alien franchise is a huge one as well, I always loved Bishop’s character from Aliens, and of course David from Prometheus is just genius, truly the AI assistant we all deserve lol.  I also like Data’s character from Star Trek: TNG, so there is a bit of him in here as well.  His internal struggle is very similar to Phantoma’s.  The premise isn’t new, but I just wanted to see if I could take the idea and make something uniquely my own out of it.

MU: Personally, how do you see AI’s presence in the future? We’ve been seeing some bands created entirely by AI (music, lyrics, even the musicians) for some time – especially since the beginning of the year.

Brittney Slayes: Well, it’s certainly not going anywhere, so I’m pretty sure it’s just going to be everywhere, in everything.  We found some AI generated ‘comedy’ music and it was hilarious.  It’s a way for people that don’t know how to sing or play any instruments to make music, and I think that’s fine.  The more music in the world the better.  It’s probably just going to be a part of the boring stuff at first, like it is now, but hopefully one day we’ll all have androids in our homes folding our laundry and washing our dishes. When that happens, I can tell you right now I won’t be treating them the way some people treat AI currently otherwise we’ll be looking Skynet in the face sooner rather than later.

MU: The album features a blend of power metal, traditional heavy metal, modern prog, and pop sensibilities. How did you approach incorporating these diverse elements into your music?

Brittney Slayes:  When we write one song, we have all of the other songs in mind at the same time.  We look at intros and outros, does this song flow into the next one properly?  We make sure that the songs aren’t repetitive, and that each one has something memorable about them.  We take our inspiration from all genres of music, but always paint it with the same style and production.  Despite playlists being the more popular way to consume music these days, we write our albums with the whole front-to-back listen in mind.  Although these songs may seem strange on their own, when you sit down and listen to the whole thing, they all slot into place and make sense.

NU: Could you walk us through some of the standout tracks on the album and what inspired their creation?

Brittney Slayes:  The last track on the album, Blood Empress, is one of my favourites, and we actually wrote that one very last.  We always save one to write on the fly in the studio, and this time we all sat around the dining room table in our Airbnb and everyone contributed.  The night before the recording started, we cracked a case of beer and started firing ideas at one another, and Andrew had his guitar, and he would just play what he thought we were trying to describe.  He mapped it all out on protools that very night, and Blood Empress was born!  Another favourite is Give It Up Or Give It All.  That song started with the title; it was all I had for the boys to use as inspiration.  Plus the fact that we wanted it to be an 80’s style power ballad.  Funny enough we didn’t look to many 80’s bands though, we looked to our good friends in Striker, and other young bands like them that are leading a resurgence of that style.  We also took a lot from Jim Steinman, and Disney!  The chorus came easiest for me, but some other parts weren’t even written yet when we were in the studio, so I had to do them very last minute over riffs that were mere skeletons of the final product.  When I heard the completed song come back after the first mix pass, it was crazy, it was so moving.  It was one of my favourites the second I heard it.

MU: « Phantoma » is described as darker and heavier compared to « Abyss. » What influenced this shift in tone?

Brittney Slayes:  The pandemic?  Hahaha no but seriously, I wrote the story in early 2021; our tours had just been pushed AGAIN and I was feeling extremely hopeless.  The world was pretty much on fire.  Humanity was showing what it really does during times of struggle and it felt like we were about to erupt into world war three.  This is the state I was in when we started writing, so the record reflected that.

MU: What was it like working with Jacob Hansen on the mixing and mastering of the album?

Brittney Slayes:  He is amazing.  Just absolutely amazing.  He is so talented.  You don’t have to give him any instruction, he just knows instinctively how to make a record sound phenomenal.  We have complete trust in him, and we know that no matter what we do, he will make it sound like gold.

MU: Lead guitarist Andrew Kingsley served as the principal songwriter and producer for « Phantoma. » How did his vision shape the direction of the album?

Brittney Slayes:  Andrew has a very particular style that permeates this entire record.  Even though some of the tracks were written by Grant and Nick, Andrew took them and added synth and guitar leads and just painted the whole album with the Andrew Kingsley brush.  Andrew is also very good at following the story overview that I always provide at the beginning of the songwriting process.  It explains the story as though it was a track-by-track and gives notes on the tone and emotion I’m looking for in each song.  He knows exactly how to sonically capture what I write about, and keeps it all clean and cohesive.

MU: How do you see « Phantoma » fitting into Unleash The Archers’ musical trajectory and storytelling mastery?

Brittney Slayes:  I hope that people will love it as much as Apex & Abyss, but it’s also ok if they don’t.  It experiments a bit more than those records did, but still has what I think is an interesting concept and a main character that people can relate to.  I hope that people will say it’s their favourite album we’ve ever written, but as a musician your newest album is always your favourite lol.  As soon as we put out our next album Phantoma will fade into the background and join the other records on the shelf as prized possessions.

MU: With the current state of the world, do you feel the themes explored in « Phantoma » are particularly relevant?

Brittney Slayes:  I suppose they are.  The album has two major themes: our strength comes from within and nothing you see on the internet is real (to put them bluntly lol).  We all battle in our daily lives with feelings of hopelessness and with not knowing if we’re doing what we were meant to be doing.  Personally, I prefer to comfort myself with the knowledge that the universe is much larger than us and that it doesn’t really matter what we do, so, just do what makes you happy.  I don’t think there is a path you are supposed to be on, or a destiny or a fate that you are tied to.  Every person is in control of the direction their life will take and so when Phantoma is at her lowest, she finds the strength to carry on within herself, and nowhere else.  The fact that our existence is completely random and that there is no grand or divine purpose is a scary thought, but I love that I am a tiny speck of dust in an infinite universe; I alone can choose my happiness and I alone must account for my failures.  Knowing this I choose to make music because it makes me happy, and I choose to be kind to all those that I meet along the way.  As for the second theme, Phantoma falls in love with humanity because she can watch them through the netaverse, but when she meets them in person, she realizes they are vapid and selfish.  I am tired of seeing my friends (and our youth) crushed by the unattainable goals that are flaunted on social media regarding how to be fit, successful, wealthy, the perfect parent, the best musician, have the nicest house, etc; it’s all just posturing.  I don’t reveal a lot about my personal life on social media, but I am certainly not going to make it look like something it’s not.  Most importantly, I would also never comment negatively on the creative work of others.  The internet has become a place of such overwhelming negativity, people are so angry, and I just don’t understand why.  Referring to the first theme, if everyone would just take a deep breath and realize that they alone are choosing to post horrible comments and make the decisions in their life that are leading them down a path of anger then they could do something to change it.  Everyone needs to stop blaming outside forces for the way their life is turning out.  If you are unhappy, do something!  Change it!  Quit your job!  Whatever it is that isn’t working, the only one that can do something about it is you.  Phantoma doesn’t blame humanity for her circumstances like Quora does, she accepts them and moves to change them.  Being angry and negative does nothing for you, it leaves you in a place of darkness that you will never crawl out of.  CHOOSE to be kind, to be happy, to do right by others, to do right by yourself.  Only you have that power, and I really think that so many people don’t realize that.

MU: What do you hope listeners take away from the album, both musically and thematically?

Brittney Slayes:  Hahaha well I suppose I said most of it above.  Just be kind, think of others before you post or share a negative comment.  Stay off the internet, find a hobby you love, get outside, take care of yourself.  Don’t give the expectations and opinions of others about you a second thought, only your opinion matters at the end of the day.  And again, just be kind!

MU: Who are some of your favorite singers or vocalists, and how have they influenced your own vocal style?

Brittney Slayes:  I come from a classical background, I sang chamber music my whole life, as well as did a lot of musical theatre and drama class, so learning how to front a metal band was a big change for me. When I started the band a friend of mine showed me Queensrÿche, and I absolutely fell in love with Geoff Tate’s voice and the way that he conveys emotion; I knew that this was something that I had to master. Of course, I’m influenced by the greats like Bruce Dickinson and Rob Halford as well, but it was my discovery of Daniel Heiman from Lost Horizon that really changed everything. The way that he manages to stand out above these guitar players that are just so incredible and constantly playing at their maximum just amazed me.  His range is so incredible and his songwriting it’s just so bold.  It was really only after discovering Lost Horizon that I finally figured out what kind of sound I wanted Unleash The Archers to have and began working towards that.

MU: What inspired you to start singing, and how did you go about honing your vocal technique over the years?

Brittney Slayes:  I think I was just always a singer.  My Mother first noticed I could sing when I was four or five, and as soon as I was old enough she put me in the local community choir.  My father was a singer in a band when he was young, and both of my maternal grandparents were singers.  My parents were always very supportive of me pursuing music, so when I wanted to go to a singing camp or join a stage production or get voice lessons, they always agreed.  It wasn’t until I started attending classes at the University of Victoria School of Music that I really started to excel.  I learned so much about my body, and was surrounded by the best musicians in the country.  It was an amazing learning experience.  When I graduated university I started UTA, and began pushing myself even harder to master my craft.  It was insanely hard to stand out as a female vocalist back in those days, so I knew that I needed my voice to do the work for me.

MU: How did you first get involved in singing and what motivated you to pursue it as a career?

Brittney Slayes:  It was choir that fostered my love of singing, but the band that made me believe I could actually go somewhere with it.  I don’t really consider it a career, it’s just still a crazy dream I’m chasing.  I love writing new music, I will never stop, even when no one in the world cares about me.  I don’t make music because it helps pay the bills, I do it because I love it, so it will never be a career to me I don’t think, just something fun I do on the side  J

MU: What can we expect from the Unleash the Archers tour with Powerwolf at Place Bell on September 15? How do you see this tour and what can fans expect?

Brittney Slayes:  We are so excited for this tour; we are going to have such a good time.  We will be playing quite a few tracks off the new album, but also some older favourites.  Choosing the set list is going to be tough because we only have 50 minutes, but we’re going to pack it as much as we can!  We are going to have as much fun on stage as we possibly can.  When you’re the opening band there is so much less stress, less pressure, so we will just come out with a bang and hope the fans have as much fun as we do!

MU: Thanks for your time! If you have a last message for our readers, it’s your turn!

Brittney Slayes:  Thank you so much for listening to the new album and for all your support over the years!  We have been touring across Canada since we first started back in 2007 and we have always felt such support from the Quebec scene, we will keep coming back as long as you will have us!  <3

Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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