Spectacle: Le 21 Octobre 2018 à l’Anti Bar & Spectacles de Québec
Organisateurs: District 7 Production, Xtrem Productions
Compte-rendu: Samuel Bédard
Photographe: Julie Voyer
Ce soir, à Québec, du côté de l’Anti, nous avions droit à un spectacle auquel on ne s’attendait pas. En effet, le groupe From Dying Suns effectuait un retour sur scène aux côtés d’autres excellents groupes locaux, le tout présenté par District 7 Production et Xtrem Productions.
Le premier groupe à monter sur scène est une formation assez jeune nommée Archseraph. Issus de la ville de Québec, ils nous offrent un généreux croisement entre un métal mortel et un plus classique (au sens littéral du terme). Derrière son synthétiseur aux sons de piano, de clavecin et de sitar, le chanteur et compositeur du groupe n’hésite pas à délivrer son énergie; autant qu’il peut en jouant du piano bien sûr. Mais du côté du guitariste, dès les premières notes, on sent davantage un plaisir assumé et contagieux d’être présent. Malgré une courte performance, la formation a sans aucun doute réussi à conquérir de nouveaux fans.
ARCHSERAPH
Par la suite, c’est une formation montréalaise Valfreya, bien connue sur la scène locale, qui se présente devant un public plus dense que ce à quoi je m’attendais (presqu’assez pour me déstabiliser). Mais la foule s’est dissipée relativement vite. Bien que leur performance aie été à la hauteur de leur réputation, j’ai noté quelques faiblesses. Première d’entres elles : le violon. Ce si bel instrument qu’est le violon ne sortait pas du tout dans la salle. On n’entendait rien. De plus, l’énergie aurait pu être davantage véhiculée par ce groupe, surtout considérant l’aspect festif de leur musique. Mais en général, c’était une belle performance.
VALFREYA
La foule étant encore un peu plus mince, on accueillait maintenant Gone In April qui, malgré leur rôle de première partie, causait la majorité de l’engouement du spectacle. Gone In April, en fait, ce sont des membres de feu-Quo Vadis et de Beyond Creation, d’où l’enthousiasme créé autour d’eux. Mais leur musique ne reflète que très peu leurs passés respectifs. Dès les premières notes, j’ai eu une réaction semblable à celle de mes voisins : « Tabarnack c’est donc ben solide! » Je ne comprenais pas grand-chose à la leçon que Marc-André Gingras (Quo Vadis), Yanic Bercier (Quo Vadis) et Jimmy Bolduc me servaient. Je n’avais jamais vu un band local aussi solide jusqu’à présent. Et devant eux se trouvait Julie Bélanger-Roy, une femme de tête tout aussi impressionnante de par la qualité nettement professionnelle de son vocal et un jeu de violon tout aussi savant, mais pas assez fort dans la salle.
GONE IN APRIL
Puis vint le plat de résistance (ou était-il passé?) La salle était maintenant presque vide; on n’y comptait qu’une trentaine de personnes dont les membres de Gone In April et d’Archseraph. Mais From Dying Suns n’ont pas semblé déçus. Ils en ont plutôt profité pour tourner leur spectacle en espèce de réunion familiale plaisante. J’avais l’impression de faire partie de leur gang, un peu comme tous les autres poilus présents. Après le groupe le plus solide venait donc le groupe le plus enjoué et accessible. Même si leur musique était brillamment interprétée, c’est plutôt leur humour et leur plaisir contagieux de jouer sur scène même devant aussi peu que 15 à 20 « vrais » membres de public (j’exclus ici Gone In April, Archseraph, Julie Voyer et moi-même). Des bons gars. En fait, même si leur musique m’a complètement assommé et m’a procuré une très belle découverte, j’avais encore plus envie d’être leur ami et de tripper avec eux, sentiment que j’ai très rarement ressenti à ce niveau.
FROM DYING SUNS
