18:07:07 – FEQ 2018 (Sebastian Bach / The Standstills)(Québec)

Spectacle: Le 7 Juillet 2018 au Festival d’été de Québec
Organisateur: Festival d’été de Québec 2018
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Pascal Hains

C’est en ce samedi soir 7 juillet 2018 dans le cadre du Festival d’été de Québec que Sebastian Bach se produisait à l’Impérial Bell de Québec. L’ouverture des portes était prévu pour 18h45 mais à 15h00 nous observons déjà plusieurs personnes qui s’installent patiemment à l’extérieur. À 17h00, la file est de plus en plus longue, on compte les gens par centaine. Et là, on se dit que Sebastian Bach a encore de nombreux fans. On entend des discussions à propos de Vince Neil ou au sujet des musiciens qui accompagnent Sebastian Bach dont Bobby Jarzombek à la batterie qui n’a plus besoin de présentation (Halford, Riot, Fates Warning, Iced Earth, etc.). Bref, les portes ouvrent comme prévu à 18h45, la salle se rempli rapidement et il y règne déjà ambiance festive et décontractée.

À 19h45, The Standstills, qui est un duo rock/hard rock en provenance d’Oshawa a la tâche de réchauffer la salle. Ce duo se compose de deux jeunes gens, un jeune homme qui s’acquitte de la guitare et du chant et d’une jeune femme à la batterie. Dès les premières notes, on est étonné de la présence sonore que dégage le duo. Franchement, on ne croirait pas qu’ils ne sont que deux. Leur musique est très efficace, c’est du rock de très bonne facture et on s’étonne également de la lourdeur qu’ils dégagent ‘live’, beaucoup plus lourd que sur album. Aucun temps mort n’est relevé, les chansons sont enchaînés à un très bon rythme. Malgré le fait qu’ils sont peu connus du public, la réponse de ce dernier est instantané. Dès le troisième morceau des cris et applaudissements intenses se font entendre et c’est pleinement justifié. Le duo semble se nourrir de cette appréciation et ils en donnent encore davantage, la femme à la batterie étant hyper énergique. Ils nous font passer un très bon moment. La voix du chanteur est également excellente. Aucun écart n’est noté. Il n’y a rien de révolutionnaire dans leur musique mais c’est super bien amené et présenté. L’Impérial Bell en entier semble agréablement surpris par The Standstills. Coup d’oeil à l’extérieur de la salle vers 20h15. On ne laisse plus entrer personne, le spectacle est complet et on note des centaines et des centaines de personnes qui font la file à l’extérieur dans l’espoir que des gens quittent pour pouvoir entrer. Un peu avant la fin de leur prestation (qui s’est terminée à 20h30) les musiciens reprennent de façon magistrale Immigrant Song de Led Zeppelin. La foule est conquise et le duo quitte sous des applaudissements chaleureux et entièrement mérités.

THE STANDSTILLS

21h10. Sebastian Bach et ses musiciens entrent sur scène et nous balancent de plein fouet la pièce Slave To The Grind! C’est intense à souhait voir brutal, la chanson semble dopée aux amphétamines. Bach est impressionnant tant physiquement que par sa voix. Il habite la scène, domine l’espace et nos regards sont hypnotisés devant ce monument du hard rock. Sa voix est mythique, ses cris stridents sont d’une puissance incomparable et la foule est sous le choc complètement charmée par Bach qui dégage un grand charisme. Dès la deuxième pièce le public est dans un délire profond. Bach ‘headbang’ de manière déchaînée et les gens le suivent. Ça ‘headbang’ de partout dans l’assistance, ça dansent et ça cris sans bon sens. Bach s’adresse aux gens en français et il dit avec l’assurance qu’on lui connait qu’il a étudié le français durant toute son école. Bach n’a aucun complexe et sa confiance est inébranlable. La ‘setlist’ est composée de quelques pièces de ses albums solos mais principalement des grands classiques de Skid Row18 and Life, Piece of Me, I Remember You, Big Guns, Monkey Business, etc. Ses musiciens sont légèrement effacés laissant toute l’espace à Bach. Néanmoins, ils s’acquittent tous de leur tâche respective sans aucun problème. À un certain moment, Bobby Jarzombek fait sonner ses tambours d’une lourdeur à réveiller les morts! D’ailleurs, le son frôle la perfection. Tout au long du spectacle, Bach demeure très interactif avec la foule. Il dédie la pièce Dream Forever à Vinnie Paul récemment décédé, le public criant Vinnie, Vinnie, Vinnie…! Mais ce qui frappe le plus c’est comment, malgré son âge, la voix de Bach demeure puissante. Rarement avons-nous entendu un chanteur si puissant. Certains de ses titres datent de trente ans et il nous les livre de façon très actuelle. Le titre Sweet Little Sister est délivré avec une énergie débordante. Même chose pour Rattlesnake Shake. Lors des dernières pièces, on a l’impression que le toit va sauter tellement c’est intense. Tel qu’attendu impatiemment par la foule, Bach termine sa prestation avec Youth Gone Wild. La foule crie ces trois mots avec force à la demande de Bach. La pièce est livrée encore une fois avec une telle énergie, on en revient tout simplement pas. Au beau milieu, il cesse la chanson pour reprendre le titre Shout At The Devil, de Mötley Crüe, pour ensuite reprendre la finale de Youth Gone Wild. Majestueux! 

Nous avons assisté à un concert hors du commun. Bach est immense. Il impressionne vraiment. Sa voix est d’une puissance incroyable et il était facile de sentir comment il est apprécié de ses fans. Il a été extrêmement généreux et franchement très drôle, à la hauteur de l’humour qu’on lui connait lorsqu’il s’adressait à la foule. On parle ici d’une prestation irréprochable par d’excellents musiciens et par Bach qui est littéralement une bête de scène, synonyme de charisme et d’intensité. Rien de moins qu’une légende du hard rock. Nous pouvons parier sans trop peur de se tromper qu’on risque de parler de ce spectacle encore très très longtemps. 

SEBASTIAN BACH

Setlist de Sebastian Bach : 

Slave to the Grind
Dance on Your Grave
Here I Am
Dream Forever
18 and Life
Piece of Me
Little Wing
I Remember You
The Threat
Big Guns
Sweet Little Sister
Stuck Inside
Rattlesnake Shake
Canadian Metalhead
Monkey Business
Cemetery Gates
Youth Gone Wild
Shout at the Devil
Hell Inside My Head
Tom Sawyer          

Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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