Beast In Black – Dark Connection (2021)

9/10
Groupe
Beast In Black – Dark Connection (2021)
Album
Dark Connection
Année
2021
Compagnie
Nuclear Blast
Format
Style
Pistes
01. Blade Runner
02. Bella Donna
03. Highway To Mars
04. Hardcore
05. One Night In Tokyo
06. Moonlight Rendezvous
07. Revengeance Machine
08. Dark New World
09. To The Last Drop Of Blood
10. Broken Survivors
11. My Dystopia
12. Battle Hymn
13. They Don't Care About Us

PAR SYLVAIN CARRIER

Il y a quelques semaines, votre humble serviteur s’est engagé à faire un compte-rendu d’album pour une populaire formation de melodeath metal finlandais. Incapable. Page blanche. Soit la pandémie a refroidi mes ardeurs, soit l’automne rampant a fait son nid et la déprime saisonnière est embarquée. Je ne sais trop. Toujours est-il que pour la première fois de ma carrière de chroniqueur (carrière bénévole, remarquez!), je n’ai pas rendu un papier à temps. Le cœur n’y était pas.

Puis est arrivé Dark Connection, le tout nouvel album de la formation BEAST IN BLACK. Troisième opus du groupe, les attentes étaient hautes pour cette nouvelle offrande puisque les rythmes endiablés de Berserker et From Hell with Love résonnent encore dans les oreilles des amateurs du groupe, et encore plus dans celles de ceux qui ont eu l’opportunité en or d’assister à leur superbe (et courte) prestation au dernier Heavy Montreal. Ceux qui ignorent tout du groupe peuvent s’arrêter ici s’ils n’aiment pas leur power metal avec une dose extra fromage, agrémenté de touches d’electro. Ajoutez-y une sonorité classique des 80’s et le tour est joué, vous récoltez BEAST IN BLACK! Avis aux gamers aguerris qui aiment leur musique ponctuée de sons caractéristiques des consoles classiques de jeux vidéo : votre album de l’année est arrivé! Pour les autres, vous voulez combattre novembre et sa grisaille? « Spinnez » Dark Connection en boucle et vous vous rendrez à Noël en un clin d’oeil, promis!

La pièce Blade Runner permet une entrée en matière sur les chapeaux de roue avec un rythme soutenu et dès les premières notes, on réalise que la tignasse du plus « bougonneux » des métalleux se déliera sur la voix caractéristique du formidable Yannis Papadopoulos, possiblement un des meilleurs chanteurs de la scène dans le moment, ainsi que sur les riffs effrénés qui laissent entrevoir toute une expérience! La formation d’Helsinki poursuit avec Bella Donna, une pièce mid-tempo absolument entraînante que l’auteur de ces lignes chanterait volontiers au karaoké le plus près de chez vous. Highway to Mars poursuit dans la même veine, alors que la pièce suivante, Hardcore, projette le groupe dans un registre jusque là inexploré. Avec des touches de vieux rock des années 80, la première écoute laisse sur l’appétit. Puis on l’écoute, l’écoute… Et on en devient obsédé. I am the whiplash, you are the thunder, a primal hunger, now is the time, my kinda lady, silver and crazy, no room for maybes, we’re partners in crime, HARDCORE. On en redemande!

Beast in Black offre ensuite son morceau le plus audacieux de sa carrière avec One Night in Tokyo, un throwback au dance music européen des années ’90. Certains détesteront. D’autres adoreront et l’ajouteront à tout jamais à leur playlist! La comparaison la plus simple est celle que l’on peut faire avec Universe On Fire de Gloryhammer, qui est dans la même veine; vous aimez? Hop, vous savez quoi faire! Le rythme ralentit ensuite avec Moonlight Rendezvous, une pièce douce mais puissante qui permet de reposer la fréquence cardiaque un brin après un départ canon. Revengeance Machine et Dark New World corrigeront cela avec des riffs intenses et accrocheurs, qui semblent directement tirés de votre trame sonore de jeu vidéo préférée. Le thème cyberpunk de l’album transparaît clairement à ce stade-ci et saura combler les amateurs de ce genre, en plus de ceux qui aiment les « anime », desquels les pièces sont entièrement inspirées. Last Drop of Blood et Broken Survivors nous ramèneront au bon vieux rock des années 80; l’illusion est parfaite, ne manque que le cuir et les cheveux crêpés. On s’enligne vers l’album de l’année…

… Ou pas. Malheureusement, Dystopia vient casser le rythme de l’album, un peu comme le faisait Oceandeep sur l’album précédent. S’ensuivra Battle Hymn, un cover de Manowar qui, bien que réussi, ne correspond pas à ce que l’on retrouvait comme énergie durant les 10 premières pièces de Dark Connection. Dommage! On terminera avec un coup de dé du groupe, une reprise de They Don’t Care About Us, une reprise du classique de Michael Jackson qui est fort bien réussie, mais qui encore une fois semble détonner du reste de l’album. Dommage, une fois de plus. Aussi, Manowar et Michael Jackson ont un triste lien (Google est votre ami, pour ceux dans le secret…) qui fera grincer des dents l’amateur averti. Oh well!

Toujours est-il qu’avec Dark Connection, malgré une finale un peu « pouet pouet », BEAST IN BLACK frappe un coup de circuit en visitant des terres jusqu’ici inconnues. Tel que mentionné plus tôt, les rythmes soutenus sauront faire sautiller les amateurs déjà vendus aux sonorités caractéristiques du groupe, et de nouveaux amateurs s’y grefferont certainement avec un album d’une telle qualité. Curieux de les voir en spectacle? Ils feront la première partie de nul autre que Nightwish en mai prochain au Mtelus, dans la métropole. En attendant, Dark Connection représente une option alléchante à mettre sous le sapin… si vous résistez jusque là!

PAR SYLVAIN CARRIER

Spotify: http://nblast.de/BIBSpotify
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Bandcamp: https://beastinblack.bandcamp.com

Pour acheter / écouter l’album : https://bfan.link/dark-connection.web

Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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