18:08:04 – Wacken Open Air 2018 – Jour 3 (Allemagne)

Spectacle: Jour 3 du Wacken Open Air 2018 à Wacken en Allemagne
Organisateur: Wacken Open Air 2018
Compte-rendu: Collaborateurs – Pierre Gauthier et Mylène St-Onge

WACKEN OPEN AIR 2018

JOUR 3

Notre troisième journée à Wacken débute encore une fois sous une chaleur suffocante, mais je me remets vite sur pied car le show de Riot V commence à midi tapant. Je me dirige donc vers le Louder Stage pendant que Mylène profite du VIP. J’aime bien ce stage, car sur les côtés, il y a de l’ombre et c’est assez crucial d’en trouver, puisqu’il fait vraiment trop chaud et il n’est pas encore midi. Bref, pour en revenir à Riot V, ils jouent des chansons de Riot. En fait c’est Riot sans Mark Reale (décédé il y’a quelques années), qui était le seul membre original restant des débuts de la formation vers la fin des années 70. Par respect, les membres actuels ont rajoutés le V (pour 5, 5e incarnation de Riot, mais la première sans Mark Reale). Le groupe se pointe sur scène et commence en force avec Thundersteel ! Quand tu commences avec la meilleure pièce de ton meilleur album, c’est que tu as confiance en tes capacités. Et le show, malgré la chaleur, fut plus qu’excellent. Une véritable démonstration de pur Heavy Metal. Excellent set list aussi avec Johnny’s Back, Sword and Tequilla et Warrior ! Riot V Forever ! (Pierre).

Le set list :
Thundersteel
Fight or Fall
Sign of the Crimson Storm
Flight of the Warrior
Johnny’s Back
Bloodstreets
Take Me Back
Victory
Angel Eyes
Angel’s Thunder, Devil’s Reign
Swords and Tequila
Road Racin’
Warrior

Je rejoins ensuite Mylène à l’ombre du kiosque Jagermeister, et nous regardons de loin la prestation de Wintersun. Disons que la musique du groupe punch moins au gros soleil, et en plus je ne savais pas que Jari ne jouait plus de guitare en show, alors je suis assez surpris. La foule semble apprécier, mais ça nous laisse plutôt indifférent. De plus, il fait tellement chaud que c’est difficile d’écouter un show au complet sans se sentir mal ou avoir le besoin impérial de trouver une parcelle d’ombre proche d’une source d’eau (et de bière). La chaleur nous écrase littéralement et on choisi justement de rester écraser à l’ombre en attendant les prochains shows qui nous intéressent. Pour Mylène, ce sera Alestorm et pour moi, Night Demon.

Le set list de Wintersun :
Awaken From The Dark Slumber (Spring)
Battle Against Time
Sons of Winter and Stars
The Forest That Weeps (Summer)
Time

C’est donc en ce milieu d’après-midi de la dernière journée du Wacken 2018 que l’énergie contagieuse du groupe Alestorm s’apprête à contaminer la terre sainte du Heavy Metal sur l’une des deux plus grosses scènes du festival, le Faster stage. D’ailleurs, une bonne foule les attendait, ayant probablement comme but principal de se remettre dans l’ambiance des festivités, malgré la chaleur. Il faut dire que la fête n’arrête pratiquement jamais au W.O.A, mais que les festivaliers ont parfois besoin d’un petit remontant et je pense qu’Alestorm excelle dans ce domaine. C’est avec un immense canard en caoutchouc sur la scène et après avoir réchauffer l’ambiance avec plusieurs chansons bien connues que le groupe nous lance leur chanson reprise « Hangover » qui reflétait bien le « mood » des festivaliers, bien que ceux-ci n’aient pas tardé à se remettre de leur fin de semaine en chantant et en criant à tue-tête les paroles de la chanson. Bien sûr, s’en est suivi de près les fameuses chansons à boire « Capitain Morgan’s Revenge » et « Drink ». Une ambiance de gros party et ce, malgré le fait que le chanteur n’avait pas l’air complètement pacté ! (Mylène).

Le set list :
Keelhauled
Alestorm
Mexico
The Sunk’n Norwegian
No Grave but the Sea
Nancy the Tavern Wench
Rumpelkombo
Hangover (Taio Cruz cover)
Bar ünd Imbiss
Captain Morgan’s Revenge
Shipwrecked
Drink
Wenches & Mead
Fucked With an Anchor

Pendant que Mylène apprécie le show de Alestorm, j’en fait de même de mon côté avec ma découverte du festival, l’excellent (et assez récent) groupe de Heavy Metal traditionnel, Night Demon ! On m’avait parlé en bien de ce jeune groupe américain, un power trio, et je comprends pourquoi dès les premières notes. Du bon Heavy Metal rapide et énergique rappelant la belle époque des débuts de Bruce Dickinson avec Iron Maiden. Bref, c’est excellent et c’est en plein mon genre de métal (Old School Forever) ! J’écoute le show du début à la fin, et justement, la dernière pièce est une reprise de Wasted Years d’Iron Maiden exécutée à la perfection. Et ils ne sont que trois sur scène, pas six ! Incroyable ! Je viens de me créer un nouveau besoin et je me dépêche d’aller me procurer leurs albums dès le show terminé ! (Pierre).

Le set list :
Welcome to the Night
Hallowed Ground
Full Speed Ahead
The Howling Man
Heavy Metal Heat
Stranger in the Room
Screams in the Night
The Chalice
Darkness Remains
Night Demon
Wasted Years (Iron Maiden cover)

Victime de leur ascension spectaculaire, c’est sous les acclamations bruyantes de la foule que Gojira démarre son concert avec « Only pain », une pièce du dernier album Magma, sorti il y a déjà deux ans. Étant donné qu’il s’agit de la tournée portant le nom de ce dernier, nous avons aussi pu entendre les pièces maîtresses de cet album soit, Silvera, The Shooting Star, Stranded et The Cell. C’est avec plusieurs effets pyrotechniques et un fond animé plus qu’original que le groupe s’est aussi aisément promener sur presque chacun de leurs albums studio, dont la chanson titre du premier album « Terra incognita », (rarement faite en spectacle) ainsi que « Love ». De l’album From Mars to Sirius, nous avons pu entendre : The Heaviest Matter of the Universe, Backbone ainsi que Flyings Whales durant laquelle plusieurs baleines gonflables flottaient sur la foule. Évidemment, le son lourd des chansons « Explosia » et « l’Enfant Sauvage » ont su mettre le feu aux poudres ! L’une des particularités dans les sonorités de Gojira est évidement le son de la batterie orchestré par Mario Duplantier, qui est selon moi l’un des meilleurs batteurs des dernière années. Ce fut donc un plaisir pour nos oreilles et pour nos yeux de le voir effectuer son solo de batterie sous un silence surprenant. Le groupe a finalement conclu par une chanson très attendue par les fans soit « Vacuity », une chanson qui résume bien le style très particulier et unique de ce groupe Français. Les frères Duplantier ayant fait l’achat dans les dernières années d’un studio d’enregistrement à Brooklyn (la formation étant maintenant basée à New York), on souhaite un nouvel album en 2019 ! Un show incroyable ! (Mylène).

Le set list :
Only Pain
The Heaviest Matter of the Universe
Love
Stranded
Flying Whales
The Cell
Backbone
Terra Inc.
L’Enfant Sauvage
Drum Solo
The Shooting Star
Explosia
Silvera
Vacuity

Mylène n’étant pas du tout un fan de Glam et étant donné que j’ai déjà vu le groupe quelques semaines auparavant au Rockfest de Montebello, nous décidons de ne pas profiter du spectacle raffiné que nous offre Steel Panther pour aller manger et se reposer un peu. C’est le début de la soirée et la chaleur tombe peu à peu, alors on reprend des forces, question de bien finir notre dernière soirée à Wacken ! Avant d’aller explorer le village Viking, j’en profite pour aller voir quelques chansons de Nocturnal Rites dans la gigantesque tente du W.E.T. stage et après trois chansons, je quitte pour aller poursuivre mon exploration du site. Voyez-vous, il y a 20 ans, j’aurais donné un rein pour voir ce groupe en action, mais les goûts changent avec le temps et leur power/heavy metal me laisse de glace. Au moins, je pourrai dire que je les ai vus ! Donc, nous allons ensuite faire un tour du côté du Wasteland stage pour voir Shawn Drover et Chris Broderick (Ex-membres de Megadeth) jouer avec leur groupe Act of Defiance. Du bon Heavy Metal, quoique la voie clean du chanteur nous tape quelque fois sur les nerfs. Fait à mentionner, je dois être la seule personne sur le site qui porte un gilet de Eidolon, le premier groupe de Shawn Drover. On s’en va ensuite au Beer Garden stage pour voir Tom Angelripper (chanteur de Sodom) et son projet solo, Onkel Tom. En gros, c’est du Thrash festif qui parle de boisson… et juste de boisson. Donc, Tom boit une bière par chanson devant quelques milliers de spectateurs qui sont tous chauds raide et qui entonnent les refrains (toutes les paroles sont en Allemand) en chœur en levant leur bock de bière bien haut dans les airs. N’eut été du spectacle d’Helloween qui commençait bientôt, je serais resté pour voir le show au complet mais bon, je ne peux pas rater le concert légendaire qui s’en vient. Mylène, n’étant pas fan de Power Metal, décide plutôt d’aller voir Enslaved et Samael qui jouent les deux sur le W.E.T. stage.

Et beaucoup de gens s’étaient réunis dans la tente du W.E.T stage pour entendre les mélodies Black métalliques d’Enslaved. Par contre, je ne sais pas si c’est la fin du festival qui se fait sentir ou le fait que bien malgré nous, il y avait quelques conflits d’horaire mais je m’attendais à voir beaucoup plus de monde pour cette formation. Plusieurs ont même quitter avant la fin. Quoiqu’il en soit, j’ai tout de même été surprise de la sélection des chansons, de longs titres et seulement cinq… Drôle de choix pour un groupe ayant plus d’une quinzaine d’albums studios. Mais malgré tout, le son particulier d’Enslaved vaut la peine d’être entendu en spectacle et le groupe demeure l’un des pionniers du Black Metal Norvégien, même si le groupe joue de plus en plus dans les territoires du Prog. (Mylène).

Le set list :
Roots of the Mountain
Storm Son
Sacred Horse
Loke
Allfǫðr Oðinn

La veille, nous avions eu la chance de voir la formation WAR, c’est-à-dire Samael jouer des chansons de leurs deux premiers albums avec un « vrai » batteur. Par contre, je fus surprise de voir que leur spectacle de ce soir ne comportait pas seulement la batterie électronique, mais aussi un batteur qui faisait quelques passes sur une batterie. Il faut dire que ce groupe de Black Metal Suisse aux sonorités parfois industrielles formé en 1987 a joué pour la première fois au Wacken Open Air en 1992, qui avait seulement deux albums à leur actif à l’époque. Très connu dans la scène Black Metal, plusieurs fans du groupe s’étaient regroupés dans la tente du W.E.T stage pour entendre plusieurs classiques, dont Black Supremacy et Angel’s Decay. Il fait avouer que l’on sentait leur aisance sur scène et l’on sentait aussi que le groupe était très heureux de faire parti du W.O.A 2018. Un excellent show ! (Mylène).

Pendant que Mylène se faisait détruire les oreilles par deux groupes légendaires du Black Metal européen, moi j’ai eu droit à un show de trois heures de Helloween, et avec en bonus le retour de Michael Kiske et Kai Hansen ! Et quel show ce fut ! Les versions intégrales de Halloween et Keeper of the Seven Keys, un medley des pièces du premier mini album et du premier album avec Kai au vocal, des performances époustouflantes de Kiske et de Andi Deris, un hommage émouvant à Ingo (le premier batteur de Helloween, décédé au début des années 1990), des feux d’artifices, la totale ! Fait surprenant, Kai fait des solos sur des chansons sur lesquelles il n’avait jamais joué avant, je ne m’attendais pas à ça. Les trois chanteurs ont offert une performance vocale d’un calibre inégalable. Vraiment, un show parfait avec un bon mix de chansons de chacune des époques du groupe. Les fans de Kiske, Hansen ou Deris y ont trouvé leur compte, car il y’en avait pour tous les goûts. Et merci Satan, aucune pièce des horribles albums que sont Chameleon et Pink Bubbles go Ape. Les projections vidéos étaient superbes, et la scène digne des plus grandes tournées Heavy Metal. Vraiment, c’était le show à grand déploiement de cette édition du Wacken ! Le groupe vient d’annoncer le retour officiel de Kai Hansen et Michael Kiske pour la sortie du nouvel album en 2019, ainsi que la parution d’un DVD/BR de la tournée Pumpkins United ! Espérons que le show de Wacken 2018 y occupera une bonne partie, car c’était véritablement un show légendaire, épique et unique. (Pierre).

Le set list :
Halloween
Dr. Stein
I’m Alive
Are You Metal?
Perfect Gentleman
Starlight / Ride the Sky / Judas (Kai Hansen medley)
Heavy Metal (Is the Law)
A Tale That Wasn’t Right
If I Could Fly
Pumpkins United
Drum Solo
Ingo Tribute
Livin’ Ain’t No Crime (extrait)
A Little Time
Why?
Rise and Fall
Sole Survivor
Power
How Many Tears
Encore:
Invitation
Eagle Fly Free
Keeper of the Seven Keys
Rappel #2:
Guitar Solo (Kai Hansen)
Future World
I Want Out

Suite à une performance si énergique, je n’ai pas envie d’aller voir Dimmu Borgir. Je les ai vu au Rockfest en Juin et c’était très ordinaire. Et le nouvel album, je le trouve mauvais. Donc, je rejoins Mylène et on s’en va, après avoir écouté quelques chansons du groupes durant lesquelles on pouvait voir 4-5 gars en capines (c’est rendu la mode dans le Black Metal les capines) essayer d’avoir l’air méchants sur fond de lumières rouges. Boffffffffff. Retour au VIP pour boire avant d’aller se coucher et repartir vers Hambourg, le temps d’une journée et d’une nuit le lendemain. Ensuite, direction Amsterdam pour un dernier 24h en Europe avant le retour au Québec. Ce que ne nous retenons de ce festival, c’est l’ambiance incroyable qui s’en dégage. Durant quatre jours, ce petit village de moins de 2000 habitants devient la capitale mondiale du Heavy Metal. On y oublie tous nos problèmes et on n’y vit que pour ce style musical qui nous passionne tant. Il y’en a pour tous les goûts, on mange et boit à outrance, on assiste à des performances légendaires et on en revient transformés. Rien n’égal les émotions que nous procure le Wacken Open Air, et je parle par expérience, car j’en ai fait des festivals Européens, et le Wacken (mon 9e cette année) c’est le top du top ! Aussitôt arrivés à la maison, après quelques jours de repos, on ne pense plus qu’à une chose : y retourner. Wacken Forever !

Pierre Gauthier et Mylène St-Onge

Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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