Spectacle: Le 19 Mai 2018 au Centre d’art La Chapelle à Québec
Organisateur: Terra Incognita
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: François Morisset
TERRA INCOGNITA 2018
18-19-20 Centre d’art La Chapelle
La revue Terra Incognita, vous connaissez ? Eh bien, sachez qu’il y a un festival du même nom qui se produit chaque année à Québec, au centre d’art La Chapelle. Je suis ici pour vous en glisser un mot.
Terra Incognita, c’est un festival de musique progressive qui en était à sa 14ième édition cette année. C’est aussi un lieu de rencontre : tout le monde semble se connaître! Ça démontre la fidélité des amateurs de prog du Québec, et même de certains coins des États-Unis, puisque les groupes qui jouent au festival sont souvent en exclusivité non seulement au Québec, mais en Amérique du Nord ! Terra Incognita, c’est le fruit d’un travail acharné réalisé entre autres par Michel Bilodeau, la référence en musique prog à Québec.
N’est-ce pas agréable de découvrir de nouveaux groupes et des groupes un peu plus underground? Eh bien, c’est ce qui m’est arrivé tout au long du weekend! Le vendredi soir, les spectateurs ont eu droit à une prestation de Time For Pink Floyd, qui est, vous l’aurez deviné, un hommage à Pink Floyd. Pour ma part, je n’ai pu assister qu’au samedi…mais quelle incroyable soirée! Un mot : Wobbler. Un groupe que j’ai découvert en 2017 grâce à leur excellent dernier album qui se nomme From Silence to Somewhere, qui fut mon album prog de l’année 2017. Je ne pouvais pas manquer le seul passage du groupe en Amérique du Nord cette année. Wobbler, qui vient de la Norvège, c’est du prog très influencé par la fin des années 60 et début 70 (un peu comme Opeth depuis quelques albums), et qui emprunte la plupart du temps des instruments d’époque, donnant ainsi une richesse à leur musique. C’est aussi de longues pièces, comme tout fan de prog aime. En effet, le dernier album comporte 4 pièces totalisant 46 minutes de musique. Alors, quand le groupe annonce qu’ils en sont à leur dernière chanson de la soirée, attendez‑vous à être là encore au moins 20 minutes.
Et le spectacle? Excellent. On voit bien que Wobbler est content de l’accueil des fans (plusieurs ovations durant la soirée) et le dernier album est très bien représenté. Il y a aussi beaucoup d’envolées instrumentales où l’on peut constater le talent des musiciens, car avec des pièces de plus de 20 minutes, on a le temps d’apprivoiser la pièce et de se laisser emporter. C’est la beauté de la musique progressive!
WOBBLER
En première partie, deux groupes québécois étaient à l’honneur. Cirkus (Trois-Rivières) ont ouvert le bal avec un son très Genesis (période Gabriel). Ils ont sorti récemment leur premier album (double), Wild Dogs, qui est fort intéressant et qui mérite d’être entendu. Ils ont bien réchauffé la salle en interprétant avec brio les meilleurs moments de leur album. Hamadryad ont poursuivi la soirée (c’est d’ailleurs eux qui jouaient la veille avec leur hommage à Pink Floyd). Ils sont originaires de Montréal, ils ont 4 albums à leur actif et un album live. Leur musique? Un mélange prog, bien sûr, mais très punché! Les gars sont de véritables virtuoses! Ce fût une excellente découverte.
CIRCKUS
HAMADRYAD
Voilà, pour la journée de samedi, de belles découvertes comme je les aime. Merci à Michel Bilodeau pour l’opportunité et félicitations pour l’organisation de ce festival.
