17:07:28 – Festival ’77 (Rancid/Dropkick Murphys/X/The Vandals/The Bouncing Souls/Madball)(Montréal)

Spectacle: Le 28 Juillet 2017 au parc Jean-Drapeau à Montréal
Organisateur: Festival ’77 / evenko
Compte-rendu: Marc-André Provost

En cette magnifique journée ensoleillée, votre humble serviteur a la chance de passer sa journée parmi plus de 3 000 fans de musique punk. Après une courte aventure dans le métro de Longueuil, je constate que les réparations et les rénovations du parc Jean-Drapeau sont bien réelles. À la suite d’une agréable marche en compagnie de gens sympas et bien assoiffés de musique et autres, me voilà donc arrivé sur le site de la première édition du nouveau festival célébrant 40 années de Punk Rock a Montréal, ’77 ! J’arrive juste à temps pour le début du set du groupe le plus lourd et violent de la journée MADBALL.

New York Hardcore! Dès le début du concert, les gens sont vraiment débordants d’énergie. Ça saute sur place et sur les autres et je peux même voir la formation rapide de circle pit qui grossit devant la scène. Le chanteur Freddy Cricien ne s’attarde pas trop longtemps sur le stage et dès la première chanson, il se retrouve face à face avec ses admirateurs pour chanter avec eux. Le groupe produit des chansons rapides, courtes et efficaces. Malgré la chaleur intense qui commence à se faire sentir, « This Show is on the road »! On entend très bien le jeu de basse de Jorge Guerra et la guitare de Mitts est plus que puissante et solide. Après seulement quelques titres, la foule en redemande en criant : Let’s Go Madball ! Ce qui bien sûr donne davantage d’énergie au groupe. Le chanteur a donc la merveilleuse idée de demander à ce que le terrain, qui est séparé en deux, donne le plus d’action possible de chaque côté pour savoir quel côté est le plus réveillé. Résultat : encore plus de circle pit! L’énergie est donc dépensée à son maximum sur une prestation brutale et énergique. Entre deux titres, M. Cricien affirme que peu importe si nous sommes représentants de la musique métal, hardcore ou punk, nous sommes tous dans le même bateau, nous sommes tous des rebelles et nous sommes tous unis en cette musique plus que festive. Une chose qui m’épate, c’est que même après toutes ces années, les gars de Madball sont vraiment remplis d’énergie! Entre deux chansons, avant la fin de leur set, ils prennent même le temps de chanter bon anniversaire à l’un des membres de leur équipe. Une performance qui commence très bien la journée.

Ensuite, viens maintenant le tour de The Bouncing Soul d’embarquer sur la scène ouest! Peu de temps après la finale de Madball, les gens commencent déjà à se compacter devant ce groupe qui roule déjà depuis 1989. On entend la foule chanter fort sur « Sing Along Forever » et l’ambiance est magnifique. Le chanteur Greg Attonito semble être un peu « fatigué « , mais ceci ne ralentit en aucun cas la performance du groupe. Le guitariste Pete Steinkopf et le bassiste Bryan Kienlen débordent d’énergie et ils ont l’air plus que ravis de jouer devant la foule montréalaise. Les fans du groupe sont très attentifs à la performance et prennent un peu de recul dans le pit. Mais durant « East Bay Fuck You » et « I Wanna be Bored », les admirateurs de bousculades amicales sont de retour au poste. The Bouncing Souls ont jouer plusieurs titres de leur album « How I spent My Summer Vacation » et de leur dernier album « Simplicity », tels que « Writing on the wall » et « Driving All Night ». Ensuite, lors de l’interprétation de la chanson « Lean On Sheena », une pièce de Avoid One Thing, le side projet de Joe Gittleman (bassiste de Mighty Mighty Bosstones), le chanteur est allé sur la rampe entre les deux cotés du terrain et beaucoup d’entre nous (donc moi) ont eu droit à un « fist bump » ! Malheureusement, toute bonne chose a une fin et le groupe termine avec deux de leurs plus gros succès : « Gone » et « True Believers ».

Continuons donc cette aventure Punk Rock avec The Vandals ! Ils enchaînent chanson après chanson, plus rapide les unes que les autres. Le groupe n’a plus besoin de présentation. Sur la route depuis 1980, l’âge n’est pas un facteur qui affecte l’énergie de Dave Quackenbush et de sa bande. Une découverte pour certains et un incontournable pour d’autres, The Vandals donne une performance électrisante. Les gens commencent de plus en plus à être sur le party et la fête est bien vivante sur le terrain. L’espace libre devient de plus en plus rare et même devant l’autre scène, les gens commencent déjà à se placer pour le spectacle de X. Beaucoup de groupes durant la journée expriment leur amour pour cette formation qui débutera vers 19 h. Mais pour l’instant, les gars de The Vandals continuent d’enflammer la foule avec leur Punk Rock comique. C’est avec les chansons « Pizza Tran », « My Girlfriend’s Dead » et, évidemment. « I Have A Date « , que la formation a fait le plus bouger la foule. Cette dernière était, à mon avis, une pièce qui était beaucoup attendue du public qui ne cesse de festoyer et qui n’a pas l’intention d’arrêter avant la fin du festival. Prestation énergique pour un groupe qui semble bien aimer notre belle métropole.


(Crédit photographe : Tim Snow)

Beaucoup de gens se sont rassemblés pour aller fêter le quarantième anniversaire de tournée de X. Ne connaissant pas vraiment cette formation Punk iconique de fin des années 70, je décide donc d’aller explorer tous les kiosques du site. Passant de l’Hotel 54, la maison hantée située à St-Jean-Sur-Richelieu et l’une des plus grosses au Canada, aux kiosques de vêtements Broke And Stoked, un petit musée et plusieurs artisans de la scène, tous sont présents pour la communauté fans du mouvement et sont très enjoués en cette magnifique journée. Les gens sont amicaux et joviaux, et l’ambiance et les connaissances sont partagées pleinement. Que vous aimiez le Old School, le punk anarchiste, le punk rock, le hardcore ou le métal, il y en a pour tous les goûts. En marchant vers la scène principale, je peux entendre X jouer une chanson de The Doors. Leur interprétation de « Soul Kitchen » est assez surprenante! J’ai bien aimé.


(Crédit photographe : Tim Snow)

Me voilà maintenant prêt pour Dropkick Murphys. Avec une bonne place pour tout voir, je suis prêt à skanker et à avoir du fun! La formation de Boston a toujours l’habitude de donner une excellente performance et je crois que ce soir ne fera pas exception à la règle. J’ai toujours trouvé que Dropkick Murphys était une formation qui se démarquait des autres avec le côté folklorique et rythmique irlandaise mélangés avec le punk. Le mix des deux chanteurs, Ken Casey et Al Barr, la flûte irlandaise, la cornemuse et l’accordéon donne envie de danser, boire une Guiness et d’aller « trasher ». De plus en plus de gens commencent à s’entasser devant le stage Est, ça sent l’herbe et la bonne humeur. Sous un soleil couchant, voici la troupe de musiciens qui embarquent sous les acclamations des fans punk rock ! Après une petite intro écossaise, ils arrivent en pleine forme avec « The Lonesome Boatman ». Des bières volent partout dans les airs pendant qu’ils enchaînent avec « The Boys Are Back » et « Blood » ! Le son est vraiment à son apogée. C’est le party pendant le set de Dropkick ! Toutes les chansons sont parfaitement exécutées. Après « The Gang’s All Here », Ken prend le temps de nous taquiner sur nos Canadiens et il évoque la rivalité avec les Bruins juste avant d’enchaîner avec « Johnny, I Hardly Knew Ya » et « First Class Loser, ». On entend très bien la petite flûte écossaise et les autres instruments durant les pièces, ce qui ajoute un coté amusant au concert. Par la suite, ils nous offrent un medley de vieux titres datant du premier disque, « Do Or Die », ce qui fera bouger les plus vieux fans du groupe. Viens ensuite « You Never Walk Alone » et « Rose Tattoo », qui était un morceau très attendu par plusieurs. Le tout continue avec les plus gros succès du groupe ; « The State Of Massachusette », « Going Out In Style » et « I’m Shipping Up to Boston ». Durant cette dernière, un groupe de filles a été invité à monter sur le stage. Malheureusement, une personne est malencontreusement tombée en bas et Ken Chesney s’est empressé d’aller vérifier que la festivalière était correcte avant de remonter avec elle sur scène. Dropkick Murphys termine ce concert parfait avec « Until The Next Time » sous une pluie de confettis et plusieurs de leurs adorateurs avec eux sur scène.


(Crédit photographe : Tim Snow)

Après un petit changement d’instruments et d’équipements, voici le dernier groupe de la journée à venir célébrer avec nous : Rancid. La bande de Tim Armstrong et Lars Fredericksen arrive donc devant la foule qui est toujours en pleine forme ! Commençant avec des titres comme « Radio », « Roots Radicals », « Maxwell Murder », « Nihilisme » et plusieurs autres. On peut facilement voir que les gars de Rancid sont heureux d’être là. Qui ne serait pas heureux de jouer devant cette foule endiablée? Personne ne peut renier le bagage musical que Rancid a su apporter à la scène Punk au cours de toutes ces années et leurs disques qui se sont vendus à plusieurs millions d’exemplaires. Malheureusement, les gens présents n’ont pas l’air de vouloir entendre les chansons les plus récentes du groupe et c’est bien évidemment durant les classiques que la foule est le plus mouvementée. Avec « Old Friend », »Salvation », « Bloodclot » et « Olympia Wa », on entend chanter la foule à tue-tête. Plusieurs personnes sont vraiment « affectées » de leur journée au soleil et on peut voir quelques personnes tomber durant le trash, mais il y a toujours un bon samaritain pour aider à relever ceux qui sont tombés au combat. À chaque passage de Rancid à Montréal, nous leur démontrons qu’ils sont toujours les bienvenus. Je crois que pour Rancid, ce nouveau festival est plus qu’intéressant et que les années suivantes nous prouverons que Montréal is Punk Rock City. Après leurs plus grands succès (« Fall Back Down », « Time Bomb » et « Ruby Soho »), Rancid fait donc appel à Dropkick Murphys et les invite à les rejoindre sur scène pour terminer les festivités en beauté. Les groupes enchaînent alors quatre reprises assez connues de tous ; « Cretin Hop » des Ramones, « I Fought The Law » de The Clash, « Folsom Prison Blues » de Johnny Cash et termine en puissance avec « TNT » de AC/DC. Tous les gens peuvent vous confirmer que la journée a été plus que réussie. Le festival 77 a livré une expérience impeccable pour une première année. En terminant, remercions toute l’équipe qui nous a présenté cette nouveauté cette année et espérons que l’expérience se répétera d’année en année à Montréal, entre le Rockfest de Montebello et le Heavy MTL.


(Crédit photographe : Tim Snow)

Setlist Rancid

Radio
Roots Radicals
Journey to the End of the East Bay
Maxwell Murder
The 11th Hour
Nihilism
East Bay Night
Dead Bodies
Ghost of Chance
Telegraph Avenue
Old Friend
Where I’m Going
Salvation
Bloodclot
Black & Blue
Olympia WA.
It’s Quite Alright
Buddy
Fall Back Down
Time Bomb
Ruby Soho

Encore:
Cretin Hop (Ramones cover)
I Fought The Law (The Clash cover)
Folsom Prison Blues (Johnny Cash cover)
TNT (AC/DC cover)

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Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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