PAR MARC DESGAGNÉ
Le 15 septembre, la formation black metal/metal extrême suédoise SHINING sera de retour avec un 11e album studio via Napalm Records. Un titre d’album en toute simplicité. Est-ce qu’il s’agit d’un nouveau départ? Selon ce que le membre fondateur Niklas Kvarforth nous a mentionné en entrevue, ce n’est pas nécessairement le cas – ou le but visé. À quoi s’attendre? Au moment d’écrire ces lignes, il n’y avait de deux chansons dévoilées sur les diverses plateformes numériques,
Tout d’abord, la première chanson de l’album intitulée « Avsändare Okänd » monte progressivement en intensité. Du silence vers une voix clair et rauque, les petits élans aux claviers tout en délicatesse. Nous sommes loin de votre black metal standard. Une musique teintée d’atmosphère sombre, de mélancolie, sans négliger l’arrivée en puissance de la double-caisse. Cet album, vous devez vraiment prendre le temps de l’écouter intégralement du début jusqu’à la fin. Les titres sont longs et explorent vraiment de nombreux univers musicaux différents. L’album enchaîne avec « Snart Är Dom Alla Borta », qui est d’une durée de près de 10 minutes et proposent des éléments sonores se rapprochant du gothic metal de Moonspell ou du doom metal. Personnellement, elle est l’une de mes préférées sur le disque. SHINING a levé la pédale à plusieurs endroits sur les nouvelles chansons et ne tombe pas dans le blastbeat à profusion.
Ensuite, le deuxième titre ayant été proposé aux fans jusqu’à présent est « Allt För Döden ». Une longue épopée de 11 minutes 18, rien de moins! Sur la majorité de l’album, il y a un fort contraste entre les moments de tranquillité et ceux de dévastations souvent malsaines. De son côté, « Fidelis Ad Mortem » débute avec une guitare acoustique avant d’être appuyée par un style de chant funeste faisant penser à une incantation religieuse. À la place du black metal rapide, on se dirige davantage vers un black metal expérimental lent et malsain. Honnêtement. l’alternance entre les riffs aux guitares très dark metal et le retour des éléments acoustiques me remettent en mémoire les dernières années de Sentenced.
Par la suite, c’est le calme avant la tempête! « Åttahundratjugo » est la chanson instrumentale de l’album. D’ailleurs, Niklas Kvarforth considère qu’il s’agit maintenant, en quelque sorte, d’une tradition d’en avoir au moins une sur l’album. Une superbe chanson au piano de 3 minutes 21. Aucun ajout inutile et on y va en douceur avant la grande finale.
Pour clore l’album, SHINING veut visiblement frapper un grand coup avec « Den Permanenta Sömnen Kallar ». Dès les premières notes, ce sont des riffs heavy et rapides qui rappellent le début du disque. On part pour un 10 minutes 35 de vrais influences black metal comme ils savent si bien le faire. Contrairement à certains titres du disque, celle-ci est bien violente et la musique autant que le vocal growl de Niklas Kvarforth nous plongent réellement dans son univers. Il mentionne qu’Il s’inspire par un peu tout ce qu’il voit, dont les films, les toiles ou simplement en observant la race humaine, à la fois dans des situations quotidiennes et de loin. C’est fascinant, puisque c’est ce qu’on ressent à travers les nouvelles compositions. Des chansons à la fois profondes et troublées, tout ayant cette dose de mélancolie dépressive.
Pour vous faire une confession, je connaissais, évidemment, SHINING par le nom, mais je ne peux pas dire que j’avais pris beaucoup le temps d’écouter leur matériel précédent. Pour préparer l’entrevue avec Niklas Kvarforth, que vous pouvez lire [ ICI ], j’ai écouté davantage leurs anciens albums et j’ai été agréablement surpris. Un black metal tourmenté axé sur l’atmosphère, tout en étant en langue suédoise. À surveiller pour les fans ou si vous cherchez quelque chose de différent!
PAR MARC DESGAGNÉ
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