PAR ÉDOUARD DUBUISSON
La formation trifluvienne NOVA SPEI sort sont deuxième opus intitulé Sequentis qui sort le 12 novembre sur le label montréalais Bam&Co-Heavy. Une excellente galette pour tout fan de metal francophone qui se respecte.
Sequentis a commencé à être enregistré en 2019, mais vue la situation de la pandémie de la Covid-19, le restant de l’album a pris du retard. Il est le successeur de l’album éponyme NOVA SPEI qui a vu le jour en 2017. C’est donc quatre ans plus tard que le quintet nous revient en très grande forme avec des textes puissants et des sonorités rageuses. Le fait de chanter en français n’est pas chose facile mais les musiciens ne rentrent pas dans les clichés et nous livre un album intense, sincère et composé avec les trippes. Dans leurs influences musicales, ils citent des groupes solides très variés : de Deftones à Killswitch Engage en passant par Dream Theater et Porcupine Tree pour le côté progressif. Je me permettrais d’y ajouter Lofofora et Mass Hysteria dans les similitudes musicales avec ce côté explosif et ce sentiment de rage métallique francophone qui fait toujours tellement du bien aux oreilles. Les montréalais d’Anonymus, qui sont proches du groupe font également partie de ces excellentes formations québécoises qui ne sont jamais très loin non plus dans nos têtes lors de l’écoute de cet excellent disque. Ils ont d’ailleurs tourné avec eux sur la plupart des dates québécoises pour les trente ans de carrière du groupe et collaboré avec Oscar Souto (chant) sur le premier album NOVA SPEI.
Chanter dans la langue de Gilles Vigneault un metal de qualité tout en restant crédible n’est pas chose facile, mais NOVA SPEI fait partie de ces rares formations respectables qui se prêtent à l’exercice et y arrivent avec brio.
La production est impeccable pour ce disque qui est un subtil mélange de nu metal, d’indus et de metal progressif. Le groupe était composé de cinq membres mais le batteur est parti suite à l’enregistrement du morceau « Qui sème le vent ». C’est le batteur français Jordan Kiefer qui a repris le flambeau et a joué les parties de batterie de son côté via son studio en France. Le groupe lui a envoyé les séquences de percussions, il les a adaptées et améliorées pour donner ce résultat épique. Julien De Carufel est le nouveau batteur mais est arrivé après l’enregistrement du disque, c’est pourquoi il n’est pas crédité sur l’album.
Le fait d’avoir un chant « scream » et un chant plus clair donne plusieurs textures à la musique de NOVA SPEI et c’est très agréable. On sent qu’ils ont énormément travailler sur cet opus !
Les compositions qui m’ont le plus marquées sont :
-Assez : le solo de guitare est technique, intense et extrêmement efficace pour cette pièce énergique aux textes tranchants. « Assez » est sorti sous forme de single le 15 octobre.
-Digitalisés : dans la lignée d’une toune de Fear Factory en français !
-Nouvel Espoir : avec comme invité Paul Di Giacomo de la formation Never More Than Less, cette composition est marquée par les variations de chants et d’émotions, une véritable valse avec Satan !
-Mal Incarné : comme une sensation de chaos agréable.
Bref un excellent album à se mettre sous la dent ou sous le sapin pour le temps des fêtes ! Supportez notre belle scène du Québec ! Merci à Dany Soucy, le guitariste rythmique pour avoir répondu à mes questions. Je vous souhaite tout le succès que cet album mérite !
PAR ÉDOUARD DUBUISSON
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