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Molly Caisse-Vee de MetalUniverse.net a eu la chance de s’entretenir avec le musicien et acteur Kurt Deimer quelques minutes après son passage sur scène au MTelus de Montréal, où il assurait la première partie de Steel Panther, le 6 mai dernier. Artiste à la carrière atypique, entrepreneur dans l’industrie pétrolière, acteur aux côtés de John Travolta, et maintenant chanteur de rock engagé, Deimer aborde avec franchise plusieurs sujets lors de cet échange, notamment la sortie de son nouvel album « So It Begins… » (9 mai 2025), ses débuts dans le cinéma, son anxiété passée et son désir d’inspirer à travers son art.
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MU : Tu viens tout juste de sortir de scène. Tu semblais bien dans ton élément.
Kurt Deimer : À peu près, oui. Je fais tout moi-même et j’aide aussi un peu. On était ici avec Sebastian, et j’avais apporté quelques cigarettes. J’aime bien les Camel Lights quand je bois, et les Marlboro Light 72s pendant la journée. Ce sont des petites. C’est une question de rythme — je crois que les humains devraient vivre selon leur propre rythme, connaître leur corps, savoir ce qu’ils aiment ou pas. Puis j’en ai manqué, alors j’ai dû acheter des cigarettes canadiennes. Rien contre, mais c’est morbide — des images de poitrines ouvertes. Alors maintenant, j’en ai probablement apporté une vingtaine de cartouches… Pas parce que je fume tant que ça, mais je ne voulais pas manquer. Voilà mon histoire de cigarettes.
Mais non, j’adore le Canada. C’est incroyable. À chaque concert, on gagne plus de fans. Même mon agent de booking, TK, m’a dit : « Vous allez devenir énormes. » Je veux juste travailler. Je suis content que vous ayez aimé.
MU : Tu as dit que tu avais arrêté la musique vers 20 ans. Qu’est-ce qui s’est passé ensuite ?
Kurt Deimer : J’ai arrêté la musique quand j’avais 20 ans. Je me suis marié à 22 ans. J’ai été marié pendant 22 ans. On a eu trois garçons — tous avec la même mère. Mais on s’est séparés. On a divorcé en 2010. En 1999, j’ai lancé ma propre entreprise pétrolière, dans mon garage, avec juste un ordinateur, un téléphone, un tableau effaçable et une calculatrice. Aujourd’hui, mes entreprises fonctionnent toutes seules. Mon entreprise principale, c’est Starfire.com, et notre usine de mélange est en Pennsylvanie. On vend partout dans le monde.
MU : Comment es-tu passé du pétrole au cinéma ?
Kurt Deimer : En 2017, on a commencé à placer nos produits dans des films. Je suis allé faire une apparition dans Trading Paint avec John Travolta, Shania Twain et Michael Madsen. C’était juste pour un caméo, pas de dialogue. Mais ils ont fini par me donner un rôle, celui de l’annonceur de la piste à la fin du film. En quelques heures, je suis devenu membre de la SAG, dans un film, en train de planifier une scène avec John Travolta. C’était fou.
Et puis, quelques mois plus tard, je me retrouve sur le tapis rouge de Halloween. Si je n’avais pas fait ce film, je ne serais jamais ici aujourd’hui. Ce moment a tout déclenché. Je me suis dit : « C’est incroyable. » En rentrant ce soir-là avec mon chauffeur, j’ai appris qu’une fille en Angleterre était morte d’une infection à l’estomac après avoir avalé ses cheveux. Je venais d’être payé pour jouer dans un film, alors j’ai payé ses funérailles via sa page GoFundMe. Je crois que plus on donne, plus on reçoit. Dieu m’a donné cette opportunité.
MU : Et la musique est revenue à ce moment-là ?
Kurt Deimer : Oui, ensuite j’ai tourné d’autres films en Alabama. C’est là que j’ai rencontré Ben Drexel, et on a commencé à écrire de la musique ensemble. Il avait quelques morceaux, dont What You’re Saying, qu’on a coécrit. J’ai posé ma voix dessus — je n’avais pas chanté depuis 30 ans. Et voilà comment tout a commencé.
MU : Ton EP Work Hard Rock Hard présente des collaborations impressionnantes. Comment ces collaborations se sont-elles mises en place et qu’as-tu appris de ces artistes ?
Kurt Deimer : Tout a commencé quand j’ai rencontré Ben en Alabama, avant de tourner Hillbilly Hollow. On a enregistré une démo après trois chansons, et je me faisais appeler “Bald Man” à l’époque, parce que je suis chauve. On a envoyé la démo à David Bendeth (qui a travaillé avec Breaking Benjamin), mais je n’étais pas encore sûr de moi. J’ai décidé de me trouver une maison à Los Angeles qui pourrait aussi servir de studio, parce que certaines personnes autour de moi m’avaient mal conseillé. C’est de là qu’est née la chanson Naive.
Ensuite, la pandémie a frappé, en mars 2020. Mon manager de l’époque a contacté de plus gros ingénieurs pour remixer ma démo, et Chris Lord-Alge l’a entendue. Il a voulu la remixer. On s’est rencontrés pour dîner, il a remixé mes morceaux, et on est devenus comme des frères. On va voir des spectacles ensemble, on part en vacances. On travaille sur cette musique depuis quatre ou cinq ans.
MU : C’est Chris qui t’a proposé de reprendre Have a Cigar ?
Kurt Deimer : Oui. Je n’y croyais pas. Pink Floyd n’a même pas chanté cette chanson eux-mêmes, ils ont engagé quelqu’un. Mais Chris m’a dit qu’on allait l’adapter à ma voix. Et j’étais rouillé — revenir après 30 ans, chanter juste, retrouver ses cordes vocales… ce n’est pas facile. Chris m’a offert ses musiciens de studio. Et là, j’ai entendu ce solo de guitare. C’était Phil X de Bon Jovi, en une seule prise ! On a tourné le clip ensemble, et on a commencé à écrire ensemble.
Tout ce qui sort sur mon album So It Begins, c’est ce qu’on a créé ensemble, en retravaillant mes débuts. Phil X est à la guitare, Chris au clavier et à la production. Il a gagné cinq Grammys pour American Idiot de Green Day. Il m’a pris sous son aile.
MU : Tu abordes beaucoup de thèmes dans tes chansons. Que veux-tu communiquer à travers ta musique ?
Kurt Deimer : Toute ma vie, j’ai souffert d’anxiété. Quand j’étais jeune, mon cerveau ne produisait pas de sérotonine. J’ai vécu des trucs très durs, mais j’ai aussi bâti mes compagnies de pétrole à partir de rien. Je me suis fait battre, abaisser, arnaquer, mais je me relève toujours.
Quand quelqu’un me dit « tu ne peux pas », je dis « oui, je peux ». C’est une question de travail acharné. Tu peux avoir tout le talent du monde, mais il faut travailler fort et encaisser les coups. J’écris des chansons pour inspirer les gens. Naive, par exemple, c’est un avertissement contre ceux qui veulent profiter de toi. What You’re Saying, c’est une chanson sur la bonté. Dance, c’est sur le fait de continuer à avancer malgré les turbulences de la vie. Et My Road, écrite pour le film Hellbilly Hollow, parle de dépendance.
MU : Tu ouvres pour des groupes comme Steel Panther et Buckcherry. Comment vis-tu cette tournée ?
Kurt Deimer : On a des murs vidéo, mais quand t’es le premier des trois groupes, tu dois t’adapter à ce que le groupe principal veut. Faut être cool, aller là, tout donner. J’aimerais vous montrer mon “home show” avec tout le matériel, mais c’est comme ça.
Avec Buckcherry, on peut utiliser notre installation complète. C’est un tout autre univers. Mais chaque opportunité est une bénédiction. Faut pas la gâcher en agissant comme un con. Et ce soir, vous avez vu la salle à 19h — c’était électrique.
MU : Tu sembles jongler avec tout ça assez facilement. Comment fais-tu pour gérer autant ?
Kurt Deimer : Je suis d’abord un homme d’affaires. J’ai une routine, un horaire, et je m’y tiens. Mais plus jeune, je n’aurais pas pu. J’avais trop d’anxiété. Je serais mort de trouille sur scène. La vie, c’est apprendre à se débrouiller seul. Personne ne vient t’aider spontanément.
MU : Tu as parlé de ton père. Il t’a inspiré ?
Kurt Deimer : Mon père a toujours été mon héros. Il m’a soutenu quand j’ai fondé ma compagnie. Il est mort en 2016, donc il ne m’a jamais vu faire de musique. Ma mère et mon père étaient généreux, toujours tournés vers les autres. Je suis issu d’une famille de quatre. Ma sœur est décédée d’un cancer des ovaires en 2013. C’est une douleur que je ne souhaite à personne.
J’étais avec elle quand elle est morte. Idem pour mon père. Ma mère, je n’ai pas eu le temps d’arriver. Elle est morte avant que j’arrive. C’était en décembre. Alors je continue à porter les valeurs de ma famille. Ma sœur avait une voix incroyable. Mon père chantait dans une chorale d’église. J’ai reçu des leçons de piano, joué de la batterie… mais j’étais vu comme le mouton noir. Aujourd’hui, je parle à ma famille avant chaque show. Et ma grand-mère Lindsay — elle est morte à 106 ans pendant la pandémie, seule. C’était comme ma deuxième mère. Elle est toujours avec moi.
MU : Tu as commencé ta carrière musicale plus tard dans la vie. Quels défis as-tu rencontrés et comment les as-tu surmontés ?
Kurt Deimer : Le fait d’avoir déjà réussi ailleurs, dans les affaires, a attiré des gens qui voyaient juste des signes de dollar. Au début, j’ai perdu pas mal d’argent à cause de gens qui voulaient juste payer leurs factures, en me racontant n’importe quoi. Mais j’ai fini par comprendre comment fonctionne cette industrie. Et ça ne s’arrête jamais, c’est la vie.
Ensuite, il y a l’âge. Les gens disent : « Qui tu crois être pour faire ça maintenant ? » Il y a plein de groupes qui veulent percer. Mais moi, je fais ça à ma façon. On ne ressemble pas à beaucoup d’autres groupes. C’est du rock, mais différent. Je vais même faire du country rock. Des reprises aussi. Comme Van Halen ou AC/DC, on fait les choses à notre manière. Les gens ont besoin de ça aujourd’hui.
MU : Tu as un album à venir, So It Begins. Qu’espères-tu transmettre avec cette sortie ?
Kurt Deimer : Cet album, c’est la somme de tout ce que Phil, Chris et moi avons construit. Il y a plusieurs morceaux retravaillés que tu as peut-être déjà entendus. On a Daxx Nielsen de Cheap Trick sur Hero, et Geoff Tate sur Burn Together. On prévoit même sortir une reprise de Silent Lucidity pour la prévention du suicide. C’est badass. On discute aussi avec des films pour l’utiliser.
Je voulais que ce soit un double album. On en a tellement en banque que je me suis dit : « Autant commencer fort. » Comme Boston à l’époque. Je veux que les gens puissent toucher l’objet, lire les paroles dans le gatefold, ressentir mon univers. On tourne depuis trois ans sur un EP, il est temps de passer à l’étape suivante.
MU : J’ai entendu Live Or Die plus tôt. Ça parle d’un jeune rempli de peur qui cherche à surmonter tout ça. Comment as-tu développé un son aussi profond pour cette chanson ?
Kurt Deimer : Bonne question. Je l’ai écrite à cause de mon anxiété. J’avais peur de tout. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, et je voulais dire aux gens : fais ce que tu veux faire dans la vie. Tu veux grimper une montagne ? Fais-le. Voler en hélicoptère ? Vas-y. Les gens ont peur de tout. Le pire qui peut arriver, c’est de vivre ou mourir. On a une seule vie. Fais-en la meilleure possible.
Phil a enregistré la musique de Live Or Die pendant qu’il était en répétition avec Bon Jovi à New Jersey. Il bossait dessus depuis sa chambre d’hôtel. Jamais je n’aurais cru que la chanson deviendrait ce qu’elle est aujourd’hui.
MU : Quels sont tes objectifs pour ta musique et tes projets de film ?
Kurt Deimer : Pour la musique, je veux jouer partout dans le monde jusqu’à la fin. J’y vais à fond. Je veux faire des arénas. Je sais que j’ai moins de temps que ceux qui commencent à 20 ans, mais on est en bonne voie.
J’adore notre formation en quatuor, ça fonctionne super bien. On a trouvé une vraie chimie, et ça prend du temps à bâtir. J’espère que tu l’as ressentie ce soir.
Pour le cinéma, je veux faire des projets qui touchent les gens, et intégrer ma musique aux films. Je suis facile à diriger sur un plateau, pas une diva. Je sais jouer. Je peux incarner n’importe quoi. J’ai réprimé ma créativité toute ma vie pour me consacrer à la famille. Mais maintenant que j’ai gagné ma liberté, je peux m’y consacrer à fond.
MU : Tu as mentionné que tes fils vont venir à tes prochains spectacles.
Kurt Deimer : Oui. Mon fils aîné s’est marié en septembre dernier. Mes trois garçons vont venir me voir quand je ferai deux concerts avec Tesla au New Hampshire en juin. Ce sera une belle réunion de famille. Mon fils aîné m’a vu tout construire — j’étais presque ruiné quand il est né en 1995. Là, il va voir ce que son père est devenu. Je suis fier de ça. Et on s’entend tous très bien.
MU : Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui vit avec une anxiété sévère comme toi plus jeune ?
Kurt Deimer : D’abord, il faut comprendre que ton cerveau ne produit probablement pas assez de sérotonine. Les thérapeutes peuvent t’écouter, mais ça ne résout pas tout. Et l’automédication avec des anxiolytiques comme le Valium, c’est juste temporaire. Il faut comprendre la cause.
Moi, j’ai étudié ça à fond. Et j’ai découvert qu’un inhibiteur de recaptage de la sérotonine, comme le Zoloft, m’a sauvé. Je le prends depuis 25 ans. Une faible dose. Pas d’effets secondaires. Et ça m’a redonné une vie normale. Pas besoin d’une tonne de pilules avec des effets indésirables. Le vrai problème, c’est un déséquilibre chimique. Faut juste corriger ça. Je vais en parler de plus en plus dans l’avenir pour aider les gens.
MU : Quel message ou quelle émotion aimerais-tu que les gens retiennent de ton album et de toi en tant qu’artiste ?
Kurt Deimer : J’aimerais qu’ils se disent : « Wow, c’est du vrai rock. » Comme quand Highway to Hell ou un album de Van Halen sortait. Et qu’ils embarquent dans un vrai voyage musical. Sur le double album, on a une reprise de Have A Cigar, puis ça enchaîne avec un orage et une version retravaillée de Riders on the Storm. Tu peux juste t’évader avec ça. Il y a de l’amour, des morceaux puissants, des ballades…
Je veux offrir aux gens une expérience comme à l’époque de Boston. Du vrai rock. En 2025, il manque un groupe qui fait ça comme avant. Je pense qu’on est ce groupe-là. Et je vais trouver des façons créatives de le faire connaître — même à l’ancienne, avec des pubs. Je suis juste un gars normal, sincère, humain.
▶ Écoute/Stream ‘And So It Begins…‘ : https://kurtdeimer.ffm.to/andsoitbegins
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Crédit photo: Ross Halfin Photography
ENGLISH version
Kurt Deimer: « I want to inspire and do good, through music and film »
Molly Caisse-Vee from MetalUniverse.net had the opportunity to speak with musician and actor Kurt Deimer just minutes after his set opening for Steel Panther on May 6th at the MTelus in Montreal. A unique personality with an unorthodox journey—from oil tycoon to rock singer and actor—Deimer opened up about his past, his creative ambitions, and the upcoming release of his new album.
MU: You just got off stage. You seemed really in your element.
Kurt Deimer: Pretty much, yeah. I do all my own work and help out too. We were here with Sebastian, and I brought some cigarettes. I like Camel Lights when I drink, and Marlboro Light 72s during the day—the short ones. It’s all about rhythm. I believe people should live in sync with their body and know what works for them. Then I ran out and had to buy Canadian cigarettes—no offense, but they’re morbid. Open chests on the packaging. So now I bring like 20 cartons just in case. I don’t even smoke that much, but I didn’t want to run out.
Anyway, I love Canada. Every time we play, we gain more fans. Even my booking agent TK told me, “You guys are gonna be huge.” I just want to work. I’m glad you enjoyed the show.
MU: You said you stopped making music in your 20s. What happened next?
Kurt Deimer: I quit music at 20, got married at 22, and was married for 22 years. We had three boys—all with the same mom. We divorced in 2010. In 1999, I started my oil business in my garage with a computer, a phone, a dry erase board, and a calculator. Now my companies run themselves. My main business is Starfire.com, and our blending plant is in Pennsylvania. We sell worldwide now.
MU: So how did you make the jump to film?
Kurt Deimer: In 2017, we started placing our product in movies. I went down to do a cameo in Trading Paint with John Travolta, Shania Twain, and Michael Madsen—just a non-speaking part. But they gave me a speaking role as the track announcer. In a matter of hours, I joined SAG and ended up shooting the scene with John. Crazy.
Then a few months later I was on the red carpet for Halloween. If I hadn’t done that movie, I wouldn’t be here today. That moment changed everything. On the ride home, I heard about a girl in the UK who died from a stomach infection after chewing her hair. I had just been paid for my first role, so I donated to her funeral via GoFundMe. I believe the more you give, the more you receive. God gave me that opportunity.
MU: Is that when music came back into your life?
Kurt Deimer: Yeah. I shot more movies in Alabama and met Ben Drexel there. We started writing music. He had some songs, including What You’re Saying, which we co-wrote. I hadn’t sung in 30 years, but I laid down my vocals and here we are.
MU: Your EP Work Hard Rock Hard features impressive collaborations. How did those come together?
Kurt Deimer: After those early songs with Ben, I recorded a demo under the name “Bald Man.” We sent it to David Bendeth (Breaking Benjamin), but I wasn’t fully confident. I moved to LA and got a house to use as a studio because people were misleading me—that’s why I wrote Naive.
Then the pandemic hit in March 2020. My then-manager reached out to bigger producers. Chris Lord-Alge heard the demo and wanted to remix it. We met for dinner, and he remixed my original songs. We’ve been like brothers since—going to shows, vacationing together—and working on music for four or five years.
MU: Chris proposed you cover Have a Cigar, right?
Kurt Deimer: Yeah, and I thought it was impossible. Even Pink Floyd didn’t sing that one themselves. But Chris said we’d make it work with my voice, even though I was rusty after 30 years. He brought in his session guys—and that guitar solo? That’s Phil X from Bon Jovi. One take! We shot the video together and started writing together.
The upcoming album So It Begins is basically us taking that early material and refining it. Phil plays guitar, Chris handles keys, mixing, and production—he won five Grammys for American Idiot. He took me under his wing, and now the album is finally coming out.
MU: Your songs carry strong messages. What are you trying to say?
Kurt Deimer: I’ve dealt with severe anxiety all my life. My brain didn’t produce serotonin. I’ve been through a lot, built million-dollar businesses from nothing. People tried to bring me down—but I got back up.
People always say “you can’t.” I say “yes, you can.” Talent isn’t enough—you have to work hard and take the punches. I write lyrics to inspire. Naive is about people who’ll take advantage of you. What You’re Saying is about kindness. Dance is about enjoying life despite chaos. My Road deals with addiction and positivity. We even started Live Or Die on tour with Jeff Tate, just from a hook I liked.
MU: How’s the current tour going with Steel Panther and Buckcherry?
Kurt Deimer: When you’re the first of three, you adapt to the headliner’s rules. I’d love to show you our full video wall setup. With Buckcherry, we get to use everything—it’s totally different. But any opportunity is a blessing. You saw the crowd at 7 p.m.—it was electric.
MU: You seem to manage all this pretty well. What’s your secret?
Kurt Deimer: I’m a businessman first. I stick to a routine and don’t let things overwhelm me. I couldn’t have done this when I was younger—I was too anxious. Life forces you to figure things out on your own. No one’s going to do it for you.
MU: Your dad seems to have had a big influence.
Kurt Deimer: He was my hero. He fully supported me when I started my business. He passed in 2016. My parents were kind people, always giving. My sister passed from ovarian cancer in 2013—I was with her when she died. I carry those family values. My sister had an operatic voice. My dad sang in church. I was the dark horse. But I got piano lessons, played drums, became an Eagle Scout at 13.
I talk to them all before I go on stage. My grandma Lindsay lived to 106 but died during COVID because no one could visit her. I believe she’s still with me. I often say, “Grandma, send me lyrics.” I’m spiritual that way.
MU: What’s it like launching a music career later in life?
Kurt Deimer: People saw dollar signs. I got taken advantage of, but I learned the business. And being older, people questioned me. “Why start now?” But I do it differently. I’m not trying to fit into a genre. I’ve got country stuff, rock, covers—we do it like Van Halen or AC/DC. No one else is doing that now, and people need it.
MU: Your album So It Begins is coming soon. What stories are you exploring?
Kurt Deimer: It’s a collection of what Phil, Chris, and I built. There are reworked tracks, plus guests like Daxx Nielsen from Cheap Trick on Hero, and Geoff Tate on Burn Together. We’re releasing a badass cover of Silent Lucidity to support suicide prevention. We’re also talking to some film projects.
We had so many songs that I said, “Let’s debut with a double.” Kind of like Boston’s approach. I want people to touch it, read the lyrics in the gatefold, and understand my mind. We’ve toured on an EP for three years—it’s time for the real thing.
MU: Live Or Die struck me. It seems very personal.
Kurt Deimer: It is. I wrote it because of my anxiety. I used to be afraid of everything. Now I’m not, and I want others to live freely too. Want to fly in a helicopter? Do it. People are scared of everything, but the worst that can happen is that you live or die. It’s our one life. Make the most of it.
Phil recorded the music while rehearsing with Bon Jovi from his hotel. I never imagined it would become what it is, but I’m proud of that message.
MU: What are your long-term goals in music and film?
Kurt Deimer: I want to tour the world for the rest of my life. I’m going all in—arenas, everything. I know I started late, but we’re on the right track. Our four-piece setup feels great. The chemistry is real now.
For film, I want to work on meaningful projects, blend in my music, and just be someone people enjoy working with. I’m not a diva. I can morph into any role. I’ve suppressed creativity for so long while raising a family—now it’s my time. My sons are seeing who I really am, and we’re reconnecting through this.
MU: What advice would you give someone struggling with severe anxiety?
Kurt Deimer: Study it. Find the root cause. For me, it was a serotonin deficiency. Therapy helps, but you can’t self-medicate with things like Valium—it’s temporary. I learned about SSRIs like Zoloft. I’ve taken a low dose for 25 years—no side effects. It changed my life.
Most people don’t even know this information exists. I’ll keep talking about it as my platform grows. You don’t need 10 different prescriptions. Just fix the root. The right medication can give you your life back.
MU: What do you hope fans take away from your album and from you as an artist?
Kurt Deimer: I hope they walk away saying, “This is real rock again.” Like Highway to Hell, like early Van Halen. I want to take them on a musical journey. The double album ends with Have A Cigar, then transitions into a thunderstorm and my version of Riders on the Storm. You can get high and lose yourself in it.
There’s love, bangers, ballads—it’s a ride. I want fans to feel what I put into it. I’ll market it creatively—even run old-school commercials. I’m just a regular guy who puts everything into this. I’m human. That’s what I hope they feel.
by MOLLY CAISSE-VEE