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Enthroned renaît des flammes rituelles avec le nouvel album « Ashspawn »

L’institution belge du black metal Enthroned ouvre un nouveau chapitre de sa carrière avec son douzième album à paraître, considéré comme leur œuvre la plus féroce et la plus personnelle à ce jour.

Ashspawn a été conçu au fil de six années de création rituelle. Écrit en collaboration avec l’auteur occulte Gilles de Laval, cet album de neuf titres retrace une descente dans la mort spirituelle pour renaître ensuite à travers le feu. Le premier single, « Raviasamin », est à la fois un chant et une malédiction, invoquant la négation et la transformation à travers des riffs glacials et des rythmes serpentins.

▶ Précommande et pré-sauvegarde :
https://orcd.co/enthronedashspawn

Visionnez le clip saisissant et transformateur de « Raviasamin » :

Ashspawn sortira le 5 décembre via Season of Mist.

Formats disponibles :

Téléchargement numérique
CD Digipak
Vinyle 12″ Gatefold noir
Vinyle 12″ Gatefold rouge
Vinyle 12″ Gatefold doré avec éclaboussures noires

« Raviasamin » fonctionne comme une porte d’entrée dans l’architecture métaphysique de Ashspawn. Le titre incarne la doctrine d’Enthroned : une vitesse aveuglante contrebalancée par des marches mid-tempo sculptées, des guitares oscillant entre dissonances acérées et résonances chorales, et une batterie brisant le temps par son intensité blastée autant que par son poids processionnel. Les paroles convoquent des forces arcaniques — serpents, silence brisé, arbre inversé — qui bouleversent et reforgent plutôt que de simplement divertir.

Le clip prolonge ces thèmes ésotériques dans le domaine visuel. Conçu comme une intersection entre réalité et univers numérique, il a été créé sans outils génératifs. Chaque élément — robes, sculptures, statues — a été dessiné, modelé ou conçu à la main, puis scanné et reconstruit avec l’Unreal Engine. Une représentation 3D de Belial, inspirée de l’artwork de Ashspawn réalisé par Jose Gabriel Alegria Sambogal, ainsi qu’un arbre qlippothique dessiné à la main, prennent vie grâce à l’animation. Le résultat est un passage rituel à travers les ombres, où artisanat matériel et sorcellerie futuriste convergent.

Liste des pièces:

Crawling Temples (5:35)
Basilisk Triumphant (5:53)
Stillborn Litany (6:48)
Ashspawn (4:40)
Raviasamin (4:26) [WATCH]
Sightless (3:39)
Chysalid (4:32)
Ashen Advocacy (7:58)
Assertion (6:44)
Durée: 50:17

À propos du groupe

Avec la sortie de leur douzième album Ashspawn, Enthroned ouvre un nouveau chapitre dans ses trois décennies de règne sur le black metal rituel. Conçu sur six ans de création délibérée, l’album se présente à la fois comme une autopsie et une résurrection : une descente dans la mort spirituelle suivie d’une sublimation par la renaissance. Écrit en étroite collaboration avec l’auteur occulte Gilles de Laval, Ashspawn canalise la praxis arcanique, le calcul métaphysique et la cartographie ésotérique pour donner naissance à une œuvre qui tient autant de l’invocation rituelle que de la musique. C’est l’aboutissement de la vision intransigeante d’Enthroned : une arme de transformation forgée dans le feu et les ténèbres.

Formé en 1993 à Namur, en Belgique, Enthroned s’est rapidement imposé comme l’une des voix les plus implacables du black metal européen. Leur premier album, Prophecies of Pagan Fire (1995), a établi leur réputation par sa vitesse féroce, son imagerie occulte et son engagement sans faille envers la voie de la main gauche. Moins d’un an après leur formation, ils signaient déjà leur premier contrat, marquant instantanément la scène internationale.

La tragédie a frappé tôt lorsque leur batteur fondateur, Cernunnos, s’est donné la mort en 1997, peu après l’enregistrement de leur deuxième album. Utilisant ses pistes de répétition conservées, le groupe a poursuivi avec Towards the Skullthrone of Satan (1997), transformant le deuil en fureur et assurant la continuité d’Enthroned comme véhicule du black metal le plus intransigeant. Cette résilience est devenue une marque de fabrique : malgré de nombreux changements de line-up, l’esprit du groupe est resté intact, ancré dans une vision rituelle plutôt que soumise aux modes.

Au fil des décennies, leur discographie s’est étoffée pour devenir un catalogue imposant. Des albums comme Armoured Bestial Hell (2001) et Carnage in Worlds Beyond (2003) ont poussé leur son vers des territoires plus violents et atmosphériques. Les années 2000 ont marqué une période de réinvention, avec Tetra Karcist (2007) et Pentagrammaton (2010), approfondissant l’exploration des philosophies occultes et des symbolismes ésotériques. Obsidium (2012) et Sovereigns (2014) ont prolongé cette évolution, équilibrant agressivité féroce et atmosphères rituelles. Avec Cold Black Suns (2019), leur premier album chez Season of Mist, Enthroned a confirmé sa réputation comme l’une des institutions les plus durables du black metal : un groupe qui honore les origines du genre tout en les transcend ant par une dimension intellectuelle et rituelle.

En 2025, Ashspawn se dresse comme la déclaration la plus ambitieuse et personnelle d’Enthroned. Musicalement, il incarne une vision totale : blasts furieux, mid-tempos oppressants et structures progressives s’entremêlent, ponctués de solos oscillant entre la folie de Morbid Angel et la virtuosité de Judas Priest. Lyricalement, l’album s’érige en véritable architecture métaphysique, ses textes étant conçus pour non seulement être entendus mais aussi pour transformer et marquer durablement. Des morceaux comme « Raviasamin », « Ashspawn » et « Ashen Advocacy » illustrent cette double nature : une catharsis violente mêlée à une introspection écrasante, un tribunal où le soi est brisé puis reforgé.

Plus de trente ans après sa formation, Enthroned reste fidèle à sa vocation : non pas répéter le passé, mais se réaligner avec les forces qui les ont engendrés. Ashspawn témoigne de cet alignement, une arme rituelle qui rejette la nostalgie et le compromis. C’est une résurrection de l’esprit par la souffrance, une réaffirmation de la place d’Enthroned parmi les entités les plus visionnaires du black metal.

Line-up :