Le groupe rock/metal AVATAR est entré en studio en janvier dernier pour commencer l’enregistrement de leur dixième album. Ce nouveau disque, qui succédera à Dance Devil Dance (2023), est à nouveau produit par Jay Ruston, reconnu pour son travail avec Anthrax, Steel Panther, Uriah Heep et bien d’autres.
Le prochain album d’AVATAR est prévu pour la fin de 2025 via leur propre étiquette Black Waltz Records, distribuée par Thirty Tigers.
Dans une nouvelle entrevue accordée à Vrotherhood, le chanteur Johannes Eckerström a parlé du processus d’écriture du nouvel album :
« Pour moi, j’ai commencé à me concentrer sur le prochain album vers août 2023. Avec les tournées et la vie en général, ce n’est pas comme si on avait une longue période isolée juste pour écrire. Personnellement, je fonctionne mieux dans des périodes un peu plus intenses et maniaques. Donc, vers la fin de l’été, puis un peu en décembre-janvier, j’ai replongé dedans. Ensuite, on a encore beaucoup tourné. Parfois, il se passe des choses importantes même pendant les tournées, mais ça reste difficile de produire un gros volume de matériel. Pour ça, faut être à la maison, tranquille, échouer en paix, réussir en paix. »
Il ajoute :
« J’ai commencé tôt pour relancer le flot créatif. Tim [Öhrström, guitariste] a commencé un peu après moi, et Jonas [Jarlsby, guitariste] a surtout rassemblé ses idées plus tard. Mais au bout du compte, on grimpe tous par des sentiers différents, mais on arrive en haut de la même montagne. »
Des thèmes oniriques et introspectifs
Concernant les thèmes abordés sur le nouvel album, Johannes explique :
« Je suis encore en train de décortiquer comment parler de cet album. Mais clairement, les rêves l’ont influencé beaucoup plus qu’avant. Il y a une volonté de laisser le subconscient s’exprimer. Ça amène une touche de surréalisme. J’ai aussi arrêté de vouloir tout comprendre sur le coup en écrivant. Maintenant, si les mots, dans le contexte de la musique, me semblent beaux, c’est probablement qu’ils sont justes. »
Il poursuit :
« Certaines chansons sont comme des petites histoires de fantômes. D’autres sont plus introspectives, d’une manière que je n’aurais pas pu faire plus jeune. Et ça, c’est important : toujours trouver un moyen de se sentir débutant, de garder l’excitation créative. On en est à notre dixième album. Je n’ai rien à prouver pour moi-même, mais si je vais vous déranger avec ça, faut que ce soit quelque chose qu’on n’a pas encore fait. »
« Ce privilège de vivre de notre art, de voyager, de jouer devant vous, ça vient avec un respect : pour vous, pour la musique, pour le heavy metal. Et ce respect, ça veut dire évoluer. Cet album traite plus en profondeur du vieillissement, de la mort, du changement. Il y a même des passages plus romantiques ou intimes, pas juste des chansons d’amour traditionnelles. »
Une direction musicale variée et audacieuse
Côté musical, Johannes mentionne :
« C’est clairement un album d’AVATAR, mais avec des gros pas en avant, surtout pour moi comme chanteur. J’ai appris à mieux gérer les notes hautes de façon soutenue, et à donner du punch à ma voix même dans les médiums, sans crier. Comme Rob Halford de Judas Priest sur Breaking the Law, ce genre d’énergie. Il y a des moments où j’ai enfin senti que j’y arrivais. »
« Cet album est aussi probablement le plus progressif qu’on ait jamais fait. On ne parle pas d’un Close to the Edge de YES, mais il y a des moments où tu dois t’arrêter et compter, te perdre un peu dans la structure. Et c’est cool. C’est aussi, vocalement parlant, notre album le plus mélodique. Les guitares l’ont toujours été, mais là, c’est plus poussé. »
« Et bien sûr, on a gardé des riffs qui tuent, parce qu’on aime ça. C’est un album très multifacette, d’une façon que peu de groupes peuvent se permettre sans se perdre. Mais AVATAR peut le faire. Et j’ai même joué du piano cette fois-ci — c’était trippant. »
Entrevue:
Source: Blabbermouth
