Spectacle: Le 28 février 2025 à la salle Montaigne de Québec
Organisateur: District 7 Production
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Edouard Dubuisson

[Photographe]
[M7 Photographie]

[Critique du spectacle]
[Les Chroniques d’Eddy]
C’est ce samedi 28 février qu’avait lieu la soirée Folkfest Of The North, un événement incontournable pour les fans de pagan/folk de la Vieille-Capitale. C’est dans la salle Montaigne, sur le campus du Cégep de Limoilou de Charlesbourg que se sont rassemblés près de 350 spectateurs qui ont eu la chance d’avoir des billets car le spectacle a rapidement affiché complet.
J’ai malheureusement raté le premier groupe, NiNi, qui est une formation de folk metal originaire de Taïwan qui utilise des instruments traditionnels chinois.
NINI





C’est à 18h45 que les Norvégiens de Trollfest montent sur scène vêtus de tutus roses et de chapeaux en forme de flamants roses. La table est mise : ça va être un grand moment festif. Le groupe originaire d’Oslo chante en « trollspråk », mélange de norvégien et d’allemand. C’est une heure de spectacle sous le signe de la bonne humeur où le moment le plus insolite était quand le bassiste lança une farandole dans le public avec une trentaine de personnes qui embarquent dans le train !
Les compositions sont efficaces et la voix du chanteur est assez charismatique, en plus de jouer les percussions en même temps pour accompagner le batteur. Inspirés par l’univers musical de Finntroll, ils y ajoutent du saxophone et un accordéon, ce qui rend le tout encore plus festif avec un côté ska et même musique des Balkans !
TROLLFEST











C’est à 20h05 que démarre la première des deux têtes d’affiche de cette belle soirée : les Finlandais d’Ensiferum et leur folk/pagan/viking metal. Le son était pour moi malheureusement pas assez fort. Je ne suis pas un grand fan de cette formation, mais j’ai apprécié la performance. Le musicien qui m’a le plus marqué était le claviériste Pekka Montin, qui partageait également le chant clair avec Sami Hinkka et Markus Toivonen. La bonne humeur communicative du bassiste Sami Hinkka est contagieuse, car il bouge beaucoup et il semble être très heureux d’être là ce soir ! Ils ont joué quatre morceaux de leur dernier album Winter Storm, sorti l’an dernier, deux chansons de Thalassic, et une chanson de chaque autre disque, à l’exception de Two Paths où aucune chanson n’a été interprétée. On sent le public en grande forme ; les mosh pits et le crowdsurfing s’entremêlent avec la bière et la bonne humeur. Ensiferum n’était plus venu à Québec depuis 2019, à L’Impérial Bell, en compagnie de Septicflesh, d’Arsis et d’Archseraph. Vous pouvez d’ailleurs retrouver la chronique de cette soirée sur le site.
Les morceaux que j’ai appréciés le plus durant le set étaient : Twilight Tavern, Treacherous Gods, Lai Lai Hei, In My Sword I Trust et Two Of Spades.
ENSIFERUM















C’est autour de 21h50 qu’avait lieu le clou du spectacle : la formation originaire de Lahti en Finlande, Korpiklaani, et leur folk metal qui vient piocher des éléments de heavy metal et du humppa, ce genre musical finlandais lié au jazz et au foxtrot. Je suis un grand amateur de ce groupe depuis une vingtaine d’années et j’ai eu la chance de les voir trois fois en Belgique et en France. Leur venue était la raison principale de ma présence ce soir. Ce que j’aime dans leur univers musical, c’est la belle énergie qu’ils dégagent, mais également la qualité des musiciens et le fait qu’ils utilisent le violon et l’accordéon. Cela rend leur musique plus festive et mélodique et, en concert, cela prend tout son sens. À noter que, par rapport à Ensiferum, il y avait moins de spectateurs dans la salle, à ma grande surprise, et tant mieux : j’ai pu aller me placer tout devant, et le son était légèrement plus fort ! Le sextet est en forme olympique et la discographie du groupe est bien balayée avec pas mal de classiques dans les choix de pièces. Sur les douze albums que compte la discographie du groupe, dix ont été mis à l’honneur, ce qui est un beau résumé de leur carrière. Les grands moments du spectacle étaient pour moi :
- les classiques indémodables : A Man with a Plan, Happy Little Boozer, Tuli Kokko, Ievan Polkka
- le medley en rappel avec Sahti, Tequila et Vodka
- les deux reprises qui sont toutes les deux épiques : Iron Fist de Motörhead (album Ukon Wacka) et Gotta Go Home de Boney M (sorti en 2023 sous forme de single)
KORPIKLAANI













La soirée se termine aux alentours de 23h et, en sortant, je tombe sur Jonne Järvelä avec qui je tape une petite jasette et qui me laisse gentiment prendre une photo avec lui. Comment terminer la soirée en beauté… Merci à Karl-Emmanuel Picard pour cette belle soirée de folk dans un endroit atypique mais agréable !
Setlist de Korpiklaani (Merci à Keven Gagnon pour la photo!)
