23:10:22 – Unleash The Archers / Paladin / Lutharo (Québec)

Spectacle: Le 22 octobre 2023 à l’Impérial Bell de Québec
Organisateur : District 7 Production
Photographes: Amelie Vennes (de Chicks ROCK Media) et Stéphan Lévesque
Compte-rendu: Stéphan Lévesque

Nous sommes conviés en ce dimanche du 22 octobre à une soirée 100% Power Metal à l’impérial de Québec. Avant même la première note entendue, toute la marchandise restante de Paladin s’est déjà envolée aux mains des gens présents ce qui me confirme que le groupe a déjà une popularité non négligeable ici malgré un seul album de sorti en 2019. Les ventes pour Unleash vont très bon train également. Pourtant, c’est le spectacle de la tournée ayant vendu le moins de billets, ça compensera. Il y a tout de même au delà de 400 personnes sur place ce qui est bien pour un dimanche.

Lutharo

L’ouverture du rideau nous laisse découvrir le groupe Lutharo qui nous sert un Power Metal généralement rapide avec beaucoup de double caisse accoté au fond. La chanteuse possède une excellente voix très rocailleuse me rappelant un peu Federica de White Skull, mais également le chanteur de Mendeed quand elle pousse encore plus. Elle est en plein contrôle de son niveau de grave qu’elle ajuste à sa guise pour rendre sa voix par moment complètement clean, plus mielleuse et, dans l’autre extrême, ça se rapproche vraiment d’un scream assez haut perché bien granuleux.

Du côté des musiciens, ils sont tous très actifs sur scène avec une énergie stimulante, de grands sourires et un jeu assez précis bien que la clarté du son ne permette pas de distinguer aisément tout ce qui est joué. Dans l’ensemble, c’est très plaisant, une bonne intensité s’en dégage et la foule s’implique de plus en plus en constatant l’engouement engendré par le band. Une première partie qui met en haleine et qui en surprend plus d’un.

Paladin

En se promenant à l’entracte, c’est facile de constater où sont rendus tous les t-shirts de Paladin, une personne sur 10 en porte un, je suis un peu jaloux je l’avoue. Le groupe venant d’Atlanta avec en tête le chanteur et lead guitar Taylor Washington fait donc son apparition sur le stage de l’impérial cependant dépourvu de leur bassiste qui n’a pas pu traverser au Canada malheureusement. Ils œuvrent de ce fait en formation trio avec un backtrack pour la basse. Dès le départ, je dénote une net amélioration dans la qualité sonore dont la clarté est bien plus distincte.

En terme d’expertise de la 6 cordes, nous sommes complètement ailleurs. Le niveau de d’habiletés de Washington et de son acolyte Alex Parra est à un tout autre niveau. Ils enfilent les solos en harmonie avec une droiture exemplaire en plus de rester très fidèle aux versions de l’album ce qui embrase mon désir ardent d’admirer davantage leurs prouesses. Lorsqu’ils débutent Fall From Grace avec sa mélodie ultra catchy qui rappelle du vieux Melodeath à la Children of Bodom, je suis encore plus conquis par la qualité de leur rendu live.

Paladin pourrait être décrit comme un groupe définitivement Power Metal qui puise quelques influences dans le Melodeath, le Thrash Metal sans laisser sous silence un volet musique de jeux vidéos du style Castlevania, Zelda et même Mega Man. Dans le département des vocalises, le registre de Taylor est très clair avec un timbre qui ne déroge pas du style, assez aigu avec quelques montées sporadiques. Il y a cependant un autre aspect intéressant à son vocal qui se dévoile durant quelques couplets. Il s’agit d’un scream typiquement melodeath de Gothenburg ce qui ajoute du punch à ces occasions. Entre les chansons, il s’exprime avec une voix plus basse tout en douceur à l’auditoire ce qui amène tout un contraste avec sa voie chantée.

Pour la dernière pièce du concert, tous les membres de Lutharo se joignent progressivement à Paladin avec des basses afin de les appuyer dans la perte de leur comparse qui doit rater l’événement. Un superbe signe de solidarité qui apportera de l’action sur scène pour ce dernier segment. C’est terminé, mais les personnes témoins en redemandent en espérant les revoir plus tôt que plus tard. Un nouvel album s’en vient selon un commentaire ultérieur de la chanteuse de Unleash the Archers.

Unleash the Archers

Place maintenant à la tête d’affiche venant de l’ouest canadien Unleash the Archers. L’intro du dernier album Abyss se fait entendre pour enfin capituler sur l’entrée en scène du groupe et les premiers accords de la pièce titre du même album. En partant, la qualité du son augmente encore une fois de plus et que dire des premières notes de Brittney Slayes, wooo ça promet. On se fait gâter ce soir au point de vue des vocaux et Brittney élève le tout d’un cran avec un arsenal parfaitement en contrôle, un vibrato du tonnerre et un charisme intarissable. Cette dernière qui a accouché il y a à peine un an est dans une forme resplendissante et son visage s’illumine à la vue des fans. Son sourire est contagieux ainsi que son plaisir à fouler les planches de l’impérial, j’admire sa présence de scène.

Le bassiste Nick Miller aussi connu pour son jeu de guitare extraordinaire dans First Fragment, déverse une énergie assurée accompagnée d’une sourire fendu jusqu’aux oreilles pendant la totalité du spectacle. Il se permet quelques passes qui sortent des versions studios simplement pour ajouter un peu de moutarde et d’extravagance ce qui a pour effet d’éveiller davantage nos yeux scripteurs de son dévolu éblouissant. Des sweep à la basse c’est l’fun pourquoi pas.

Passons aux guitaristes qui ne sont pas du tout en reste avec un duo hyper solide. Premièrement Grant Truesdell qui s’occupe d’une partie des solos qui sont plus simples et mélodiques. Il se distingue également par quelques parties criées avec prestance dans certaines chansons, il a de la voix et je serais curieux de l’entendre se laisser aller sans barrière. Malgré tout, le prix du stud de la soirée est décerné à Andrew Kingsley. Quelle brute sur son instrument autant dans les riffs que dans les envolées qu’il nous propose dans la majorité de ses solos. Son doigté sur sa 7 cordes est bien articulé, s’il a fait une fausse note, je suis trop abruti pour m’en rendre compte, il semble inébranlable. Ses solos utilisent plusieurs techniques avancées et la qualité des compositions rend le tout très accessible et agréable à l’oreille. La pièce Awakening s’avère toute une leçon de guitare au milieu du spectacle et Brittney nous balance plusieurs airs de voix qui rendent la participation de l’assistance organique, c’est tout un moment.

Il y a une belle variété dans le setlist de chansons qui rentrent dedans, une en particulier qui est plus douce avec un excellent crescendo et d’autres plus mid tempo et super mélodique comme la nouvelle offrande radio friendly qui sortira sur le nouvel album en 2024. C’est un sans faille pour ce groupe ce soir, j’ai juste le goût d’en écouter encore plus tant la prestation est bien sentie, offerte avec générosité et charisme. Ils sont contents d’être là et ça parait. Bien que seulement à moitié pleine, la salle a été bruyante et l’atmosphère était enivrante. Leur dernier passage était à la source de la Martinière il y a 6 ans que Brittney nous faisait part, je n’y étais pas, mais je peux vous garantir que je ne raterai pas leur prochain passage ici. Les shows de Power Metal renferment presque toujours une ambiance survoltée qui te donne une dose de bonne humeur incalculable. On se voit au prochain show, cheers!

Setlist Unleash The Archers

Abyss
Through Stars
Soulbound
Faster Than Light
Ghosts in the Mist
Awakening
The Matriarch
Apex
Tonight We Ride
The Wind that Shapes the Land
Afterlife

Encore:
Carry the Flame

Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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