Spectacle: Le 11 mai 2023 à l’Impérial Bell de Québec
Organisateur: District 7 Production
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Sylvain Carrier
L’énergie était palpable à l’Impérial Bell en ce radieux jeudi soir printanier, alors que la mythique formation Rhapsody of Fire était de passage dans la Vieille Capitale. Flanquée de Wind Rose (enfin en sol nord-américain!) et de Seven Kingdoms, la formation italienne compte encore sur une importante horde d’amateurs malgré l’éclatement du groupe il y a quelques années.
La formation floridienne Seven Kingdoms, que les vétérans auront connu lors de leur passage en première partie de Blind Guardian au Capitole de Québec en 2010, avait le mandat de briser la glace devant une foule assez massive et ce, très tôt dans la soirée. Aussi bien le mentionner tout de suite, tous ceux qui avaient en tête de voir du matériel provenant du passé du groupe auront été catastrophés, puisque la performance des Américains était composée presqu’exclusivement de morceaux de leur plus récent opus, Zenith. L’accueil des amateurs en présence se veut assez bon, dans l’ensemble, malgré les opinions divergentes sur la qualité du spectacle. En réalité, instrumentalement, tout y est; on parle d’un power metal générique, mais efficace et catchy à souhait. Cependant, et j’en suis, certains trouvent difficilement supportable la voix de la charismatique Sabrina Valentine en concert. D’autres apprécient, et c’est la beauté de la musique après tout; on ne peut pas plaire à tout le monde, mais chacun trouve son compte à quelque part! Il n’en demeure pas moins que la chanteuse ains que tous les membres du groupe sont souriants et généreux avec la foule et on doit leur rendre que cela est contagieux et apprécié de tous. Seven Kingdoms aura joué au total 8 pièces, pour un peu plus de 30 minutes de spectacle. La table était bien mise pour la suite!
SEVEN KINGDOMS
Malheureusement encore méconnue, la spectaculaire formation italienne Wind Rose poursuit la soirée avec une proposition de… dwarf metal. Oui oui! Ça sonne exactement comme vous l’imaginez probablement : Un chant relativement grave, des choeurs épiques à propos des mines et des pierres et des mélodies festives; tout un cocktail pour un party hors norme! C’est avec Army of Stone, au refrain des plus mémorables, que Wind Rose entame sa prestation et très, très rapidement les amateurs se mettent de la partie. Les musiciens sont impeccables et le chanteur Francesco Cavalieri, arborant ses plus beaux habits de nain guerrier, amène une dose d’énergie phénoménale aux pièces proposées; on y croit, sérieusement! Ceux qui connaissent le groupe entonnent en choeur chaque chanson jouée, de Drunken Dwarves à To Erebor, en passant par la sublime Fellows of the Hammer et Mine Mine Mine; ma-la-de, vraiment. Le clou du spectacle sera l’interprétation du ver d’oreille ultime, Diggy Diggy Hole, qui fait sautiller et hurler le parterre entier. Petite prédiction : si Wind Rose joue bien ses cartes, on en entendra parler BEAUCOUP dans les prochaines années!
WIND ROSE
La nouvelle est tombée un peu plus d’une heure avant la prestation de Rhapsody of Fire : ayant des problèmes de visa, Alex Staropoli doit s’absenter du spectacle. Le seul membre de la formation originale étant écarté, certains amateurs plus cyniques parlaient déjà d’un hommage à Rhapsody of Fire plutôt qu’une prestation de légendes du power metal. Si on met cette mauvaise foi de côté, il faut dire qu’hormis le batteur du groupe, tous les membres actuels de Rhapsody of Fire en font partiedepuis au moins 7 ans. Surprenant fait, n’est-ce pas? C’est donc avec I’ll Be Your Hero que les Italiens entament leur prestation; l’absence de Staropoli passe relativement sous silence puisque le playback de clavier couvre assez bien celle-ci. La foule est bruyante à souhait, comme les foules québécoises sont capables de l’être, et Giacomo Voli est tout en voix. J’en entends déjà certains hurler de colère; non, ce n’est pas Fabio Lione, tout le monde le sait, mais Voli est franchement bon en spectacle et il livre complètement la marchandise. Chains of Destiny et The Legend Goes On suivront et déjà, on sent un peu moins d’énergie dans la foule. Les classiques seront-ils oubliés? Heureusement, Unholy Warcry vient raviver la flamme et les ardeurs des amateurs, rassurés momentanément. La prestation de Rhapsody of Fire est énergique et les nouvelles pièces du groupe, bien que plutôt méconnues, sont bien réussies. On y retrouvera entre autres Son of Vengeance, March Against the Tyrant et Master of Peace, mais à un certain moment on se demande si ce n’est pas un peu trop de nouveautés pour un groupe qui a autant de classiques à son actif. Ceux-ci viendront sur le tard, heureusement, Dawn of Victory fermant la marche avant le rappel, avant de laisser la place à Reign of Terror, Wisdom of the Kings et un des plus grands classiques du power metal de tous les temps, Emerald Sword. Fiou!
Rhapsody of Fire a offert une performance en deux temps, préférant y aller all-in en fin de parcours. La pari est payant puisque la majorité des amateurs semblent être ressortis repus de leur soirée, mais le risque y est; bien que le nouveau matériel soit sympathique, Rhapsody of Fire devra se rappeler de ce qui a fait ses lettres de noblesse dans le futur si la formation veut continuer sur sa lancée. En attendant, quel plaisir que d’avoir une soirée de power metal comme dans le bon vieux temps… ça nous manquait!
RHAPSODY OF FIRE
SETLIST SEVEN KINGDOMS:
Universal Terrestrial
Chasing the Mirage
The Water Dance
Valonqar
Love Dagger
A Silent Remedy
Diamond Handed
In the Walls
SETLIST WIND ROSE:
Army of Stone
Drunken Dwarves
Fellows of the Hammer
Mine Mine Mine!
To Erebor
Together We Rise
Diggy Diggy Hole
SETLIST RHAPSODY OF FIRE:
I’ll Be Your Hero
Chains of Destiny
The Legend Goes On
Unholy Warcry
March Against the Tyrant
A New Saga Begins
Son of Vengeance
Master of Peace
Rain of Fury
Un’ode per l’eroe
Dawn of Victory
Encore:
Reign of Terror
Wisdom of the Kings
Emerald Sword
