Spectacle: Le 11 Mai 2019 au Centre Vidéotron à Québec
Organisateur: Gestev
Photographe: Julie Voyer
Compte-rendu: Sylvain Carrier
Rare soirée rock/metal hier à Quebec. En effet, ces derniers temps, on semble dénoter une accalmie en matière de spectacles majeurs dans la Vieille Capitale, et tout pointait vers une solide soirée qui brasse à Québec en ce samedi soir ensoleillé, tout pour que le duo Godsmack/Volbeat connaisse un passage mémorable chez nous!
Stitched-Up Heart
C’est la formation Stitched-Up Heart qui débute la soirée devant une foule complètement stoïque et immobile. Après une introduction sur la musique de Game of Thrones (drôle de choix, honnêtement…) et pendant une bonne demi-heure, le groupe s’efforce d’insuffler un brin d’énergie aux amateurs, qui sont étonnamment réceptifs malgré l’inaction initiale. Le groupe ressemble en tous points à In This Moment (presque trop…), ce qui semble plaire aux amateurs et les efforts de la bande menée de main de maître par Alecia Demner sont récompensés puisque plus la prestation avance, plus les fans se dégourdissent et laissent savoir leur présence. Le potentiel y est pour les Américains. Reste à savoir s’ils sauront se démarquer en s’appropriant un style qui leur appartient plutôt qu’en calquant ce qui existe déjà…
STITCHED-UP HEART
Volbeat
Volbeat embarque sur sc`ne sur le coup de 20h30 sous un tonnerre d’applaudissements, visiblement attendu par une foule déjà conquise. C’est avec The Devil’s bleeding Crown que Volbeat entame les hostilit&hostilité;s, et bien franchement, ne s’ensuivra qu’un feu roulant de hits destinés à des amateurs extrêmement réactifs, fidèles à la réputation de la ville de Québec. Volbeat visitera de brillante façon son répertoire en nous présentant un mix de pièces du plus récent album, Seal the Deal and Let’s Boogie ainsi que des classiques du groupe tels que The Warrior’s Call (pendant laquelle l’ambiance est définitivement à son paroxysme!), Lola Montez, Black Rose et For Evigt, pour ne nommer que ceux-ci. Le public s’avère infiniment réactif tout au long du spectacle, réagissant avec vigueur à la moindre demande du chanteur Michael Poulsen. D’ailleurs, la seule ombre au tableau durant la prestation des Danois constitue probablement les interactions peu nombreuses du groupe avec la foule, mais on leur pardonnera cet écart compte tenu de la qualité de la prestation. La groupe jouera pendant environ une heure et quart, pour un total d’un plus d’une douzaine de pièces et terminant naturellement pas l’excellente Still Counting. On en aurait clairement pris davantage!
VOLBEAT
Devait-on s’attendre à un exode massif post-Volbeat? Après une trentaine de minutes d’attente, bien en deçà de ce qu’on nous avait annoncé, Godsmack annonce ses couleurs. C’est sur un air louche de We Will Rock You, mixé à Dream On, puis avec un semblant d’explosion sur fond de Crazy Train que débute la prestation du populaire groupe du Massachussets. L’exode anticipé ne s’est pas produit, au contraire; il semble qu’on parle d’un match parfait entre Volbeat et Godsmack! Les Américains proposeront pendant 1h15 un rock somme toute assez simple mais fort efficace. Après When Legends Rise, fort bien accueillie par les amateurs, place à la pyrotechnie. Durant 1000HP jailleront des flammes… comme si la foule avait besoin de davantage d’énergie!
La prestation de Godsmack sera poncutée de bons vieux classiques tels qu’Awake, Keep Away, Voodoo et Whatever, mais comprendront également d’excellentes nouvelles pièces comme Bulletproof, Say My Name et Unforgettable. Le Centre Vidéotron se soulève lorsque le chanteur Sully Erna y va d’un retentissant «This is y favorite place in the whole fuckin country!». Tant mieux, Sully, tant mieux! Durant Something Different, petit moment malaisant alors qu’Erna tentera de jouer la carte de la «masculinité» pour les «vrais hommes» de la place, leur demandant de prendre les femmes présentes sur leurs épaules… pour demander à ces dernières à mot couvert de montrer leurs seins. Bienvenue en 2019: personne n’obtempérera, et c’est parfait ainsi. Un duo (pas un solo, nope!) de drums sera ensuite proposé, laissant probablement froid n’importe quel amateur de heavy metal habitué à cette pratique, mais soulevant malgré tout la foule par la justesse des batteurs. Godsmack termina le setlist régulier par une reprise de Come Together qui s’éternise un brin, puis reviendra en rappel en terminant avec I Stand Alone, un throwback incroyable au début des années 2000.
GODSMACK
Pour l’auteur auteur de ces lignes, au final, on parle d’un spectacle plutôt bien, assez générique, mais qui semble avoir frappé droit dans le mille auprès des amateurs et c’est tout ce qui compte! Chapeau à la foule d’avoir répondu à l’appel, offrant aux deux groupes leur plus grosse foule canadienne jusqu’à maintenant durant cette tournée. Espérons que ça attire l’attention d’autres grosses pointures dans un futur rapproché!
Setlist de Stitched-Up Heart :[/u]
This Skin
Warrior
Catch Me When I Fall
Darkness
Dirty Secrets
Finally Free
Lost
Setlist de Volbeat :[/u]
The Devil’s Bleeding Crown
Lola Montez
Sad Man’s Tongue
A Warrior’s Call / I Only Want to Be With You
Let It Burn
Black Rose
Parasite
16 Dollars
Dead but Rising
Fallen
Hallelujah Goat
For Evigt
Seal the Deal
Still Counting
Setlist de Godsmack :[/u]
When Legends Rise
1000hp
Say My Name
Keep Away
Cryin’ Like a Bitch
Awake
Unforgettable
Something Different
Voodoo
Batalla de los tambores
Whatever
Come Together
Encore:
Under Your Scars
Bulletproof
I Stand Alone