18:08:03 – Wacken Open Air 2018 – Jour 2 (Allemagne)

Spectacle: Jour 2 du Wacken Open Air 2018 à Wacken en Allemagne
Organisateur: Wacken Open Air 2018
Compte-rendu: Collaborateurs – Pierre Gauthier et Mylène St-Onge

WACKEN OPEN AIR 2018

JOUR 2

Se réveiller au Wacken dans une tente, au gros soleil et sans aucune ombre, c’est la pire affaire qui existe ! À 6h00, on est ok mais à 8h00, c’est invivable dans la tente. Pas le choix d’ouvrir la porte pour essayer d’avoir un peu d’air, de courir remplir la gourde d’eau qu’on nous a donné en arrivant (une chose vraiment cool, il y a des points d’eau potable presque partout pour remplir notre gourde pliable qui s’attache facilement à nos pantalons, ,vraiment bien pensé, et d’essayer de prendre une douche froide pour se remettre en forme. Ce qui est pratique, c’est que dans le camping presse/médias, notre tente est située à 2 minutes à pied des douches. Bref, le VIP ouvre à 10h00, une heure avant que le site principal et les premiers groupes commencent, alors on peut aller y manger et se trouver un coin à l’ombre en dégustant une excellente slush alcoolisée. Cette heure de tranquillité est bien appréciée, car le premier groupe que nous allons voir aujourd’hui, c’est Cannibal Corpse.

Sans aucun doute, le groupe conserve encore son titre de meilleur groupe de Death Metal pour nous. Cannibal, c’est Cannibal : les Chefs du Death ! C’est sous le soleil infernal de midi et leur son ultra lourd que commence Code of the Slashers, chanson qui fut lancée en vidéoclip lors de la sortir du dernier album en novembre dernier. Corpsegrinder, ce chanteur mythique au cou géant et à la voix gutturale, nous a livré comme à l’habitude une performance digne de ce nom parsemée de headbang, malgré une chaleur accablante. Il faut avouer que c’est assez spécial de voir Cannibal Corpse en spectacle en Allemagne, puisque certains albums ont longtemps été bannis du pays, tout comme la Russie et l’Australie. Cela dit, il fait toujours plaisir de pouvoir entendre Hammer Smashed Face en clôture de spectacle, efficace à souhait! (Mylène).

Le set list :
1. Code of the Slashers
2. Only One Will Die
3. Red Before Black
4. Scourge of Iron
5. Evisceration Plague
6. Scavenger Consuming Death
7. The Wretched Spawn
8. Pounded Into Dust
9. Kill or Become
10. A Skull Full of Maggots
11. I Cum Blood
12. Make Them Suffer
13. Stripped, Raped and Strangled
14. Hammer Smashed Face

Donc, après ce coup de pied en pleine face en bonne et due forme, retour à quelque chose de plus mélodique. Mais quoi choisir ? Car les gens qui s’occupent de la programmation ont décidés de mettre 2 groupes qui s’adressent totalement au même créneau musical, le death metal mélodique. Donc, AMORPHIS ou DARK TRANQUILLITY ? Que voulez-vous, on aime mieux DARK TRANQUILLITY et son sympathique chanteur Mikael Staane ! On se dirige donc sur le côté du Louder Stage, ou il y’a un peu d’ombre ! Collés sur la barrière, nous pouvons apprécier la prestation du groupe sans avoir à subir le soleil qui nous fait suer à grosse goûte. Le groupe est vraiment content d’être là (ils remplacent un groupe, ils ne devaient pas jouer à l’origine). Je suis surpris de ne pas voir Niklas Sundin à la guitare, mais bon son remplaçant assure. Mais je me demande vraiment pourquoi il n’est pas là ? Le groupe se concentre sur des pièces des derniers albums, car ils ne jouent aucune chanson des trois premiers albums. La chanson la plus ancienne provient de Projector, qui est tout de même un excellent album. Et contrairement à IN FLAMES, tous les albums de DARK TRANQUILLITY sont excellents, alors des nouvelles ou des vieilles chansons, je m’en fous complètement. C’est toujours bon et alors que les dernières notes de Misery’s Crown résonnent encore, on se dirige vers une autre scène, prêts pour un autre concert et Jager mixé Energy drink en main, avec la satisfaction d’avoir vu un excellent show ! (Pierre).

Le set list :
1 Encircled
2 Monochromatic Stains
3 Clearing Skies
4 The Treason Wall
5 The Science of Noise
6 Forward Momentum
7 Final Resistance
8 Atoma
9 Terminus (Where Death Is Most Alive)
10 The Wonders at Your Feet
11 ThereIn
12 Lost to Apathy
13 Misery’s Crown

KORPIKLAANI se pointent ensuite sur le Harder Stage, mais on crève de chaud. Côté température, c’est mon pire Wacken, la chaleur est insupportable.

Pas le choix de se trouver un coin à l’ombre, et justement il y’en a un tout juste derrière un kiosque Jagermeister ! Tu parles d’un adon ! On se repose un peu à cet endroit, alors que je laisse aller Mylène vers de meilleurs horizons, elle qui n’est pas du tout une fan du prochain groupe que je vais voir : MR. BIG ! Malheureusement, il fait tellement trop chaud que ça me prend tout mon p’tit change pour réussi à rester quelques chansons et entendre MON slow « To be With You » avant de me réfugier dans le VIP, à l’ombre, sans m’évanouir. Maudit soleil à marde ! Sans parler du nuage de poussière omniprésent que nous respirons sans arrêt. Une heure sur le site et tu te sens plus bloqué qu’après avoir fumé deux paquets de 25 cigarettes King Size ! Les plus brillants auront réussi à acheter un bandeau pour se couvrir le nez et la bouche, ce qui n’est pas mon cas. Premièrement c’est difficile de boire avec ça en pleine face et deuxièmement, je n’en trouve pas. Pas de temps à perdre (c’est juste ma santé). Sur ce, CHILDREN OF BODOM, un groupe que j’ai vu au moins 25 fois (et que je suis tanné de voir, ils jouent partout, on dirait qu’ils me suivent !!) mais que ma copine adore, sont les suivants sur la liste. Ce sera donc notre prochain show !

En forme mon Alexi ! En effet, après plusieurs années de déboires, on voit clairement que la santé du leader Alexi Laiho a repris de la vigueur, à notre plus grand bonheur! Ce groupe de Death mélodique Finlandais était très attendu par plusieurs fans de longue date qui espéraient du moins quelques chansons des premiers albums, malgré le temps assez court leur étant alloué. Malgré tout, nous avons pu entendre la fameuse chanson, Hate Me, de même que Needled 24/7, Hate Crew Deathroll, Every Time I Die et Downfall, titres pour lesquels la foule s’époumonait à grands cris, et ce malgré un début de spectacle assez faible en terme de pièces dont on se fout un peu pas mal ! Mais heureusement, ça s’est replacé à partir de Angels Don’t Kill ! Toujours un plaisir de voir et d’entendre résonner le son spécial de ce groupe. Un concert bien rodée et très efficace, loin des shows croches et sur le pilote automatique auxquels nous avons eu droit pendant plusieurs années avant leur retour en force (et en forme) lors de la tournée américaine de novembre 2017 (Mylène).

Le set list :
Are You Dead Yet?
In Your Face
I Worship Chaos
Blooddrunk
Angels Don’t Kill
Needled 24/7
Hate Me!
Everytime I Die
Downfall
Hate Crew Deathroll
Towards Dead End

Petit détour ensuite vers le W.E.T. stage pour voir les pionniers du Thrash Allemand, Destruction. Pour l’occasion, le groupe utilise un tout nouveau batteur (mais un vétéran de la scène), l’incroyable Randy Black (Annihilator, Primal Fear,…) ! Et le groupe est totalement en feu, nous balançant ses plus grands succès les uns après les autres sans prendre de pause. C’est vite, violent, incroyable ! Du pur speed thrash avec un Schmier qui gueule encore comme s’il avait 20 ans ! De véritable maîtres, un show hallucinant ! (Pierre).

Le set list :
Curse the Gods
Nailed to the Cross
Mad Butcher
Dethroned
Total Desaster
The Butcher Strikes Back
Thrash Till Death
Life Without Sense
Bestial Invasion

En fait, c’est tellement bon que j’oublie que DORO joue en même temps ! MERDE!!!! Pas question de rater la reine du Métal alors on pique une course du mieux qu’on peut vers le Harder stage pour tout de même réussir à voir la moitié de son show ! ET quel show ! Alors qu’on arrive, Johan Egg (chanteur d’Amon Amarth) apparaît sur scène pour chanter une pièce du dernier album de son groupe, celle sur laquelle Doro chante (A Dream that Cannot Be) ! Quelle surprise ! Bon, ça fait royalement chier d’avoir manqué la moitié du concert, mais aussi bien profiter des quelques 45 minutes qui restent! Tommy Bolan de Warlock est d’ailleurs présent pour jouer sur le futur hit de DORO, All for Metal ainsi que sur All we Are, sur laquelle de nombreux invités viennent joindre madame Pesch pour faire chanter la foule qui en redemande ! J’en ai des frissons ! En final, Jeff Waters de Annihilator vient faire nous étourdir avec ses solos sur la reprise de Judas Priest, Breaking the Law ! Ouais, c’était excellent ! Quelle chanteuse et quelle présence sur scène ! On l’intronise d’ailleurs à la fin du spectacle au temple de la renommée du Heavy Metal (ouaip, ils ont ça en Allemagne) ! Long Live DORO ! (Pierre).

Le set list :
I Rule the Ruins (Warlock)
Burning the Witches (Warlock)
Raise Your Fist in the Air
The Ballroom Blitz (reprise de The Sweet) (avec Andy Scott & Peter Lincoln)
East Meets West (Warlock) (avec Tommy Bolan à la guitare)
Für Immer (Warlock) (avec Tommy Bolan à la guitare)
Earthshaker Rock (Warlock)
If I Can’t Have You – No One Will (avecwith Johan Hegg)
A Dream That Cannot Be (reprise de Amon Amarth) (avec Johan Hegg)
Hellbound (Warlock)
Drum Solo (Johnny Dee)
All for Metal (avec Tommy Golan à la guitare & Doom Birds – Der Metal Chor)
Wacken Hymne (We Are the Metalheads) (reprise de Skyline) (avec Tommy Bolan à la guitare & Doom Birds – Der Metal Chor)
All We Are (Warlock) (avec Tommy Bolan à la guitare, Johan Hegg, Andy Scott & Peter Lincoln)
Encore:
Breaking the Law (reprise de Judas Priest) (avec Jeff Waters)

Bon, retour ensuite vers le W.E.T. stage pour voir W.A.R.! C’est quoi ce groupe là ? Rien de moins que Samael qui exécute seulement des pièces des deux premiers albums, c’est-à-dire du pur Black Metal (et non un mix de metal et d’électro comme c’est le cas depuis très longtemps) avec un vrai batteur et non un beat box ! Le nom signifie Worship And Ritual (pour les albums Worship Him ainsi que Blood Ritual) et je suis vraiment impatient d’assister à ça ! Évidemment, il fallait que quelque chose aille de travers : j’ai oublié mes lunettes de jour (je porte mes lunettes de soleil ajustées à ma vue et le soir tombe rapidement). Je dois donc retourner vers le camping VIP/Presse (en sacrant) pour aller les chercher afin de ne rien manquer du show de Running Wild, le groupe que je veux voir le plus du Wacken. Évidemment, quand je reviens, le show est fini. Pour tourner le fer dans la plaie, Mylène me dit que c’était VRAIMENT bon. Arggggggg !!!!!!! Après 3-4 shooters de Jager, je me sens moins frustré et nous nous dirigeons vers le Harder stage afin de nous placer pour Running Wild, des légendes de l’Allemagne (ils sont headliners de la soirée) qui ne rempliraient sans doute même pas l’Impérial de Québec. Qu’importe, à Wacken, c’est vraiment BIG et la foule est compacte au possible !

En cette belle soirée du 3 Août 2018, c’est ma fête et un de mes groupes favoris de tous les temps et sur le point de commencer son show ! Inutile de vous dire que je suis vraiment fébrile ! Le groupe se pointe sur scène au son de l’intro de l’album Pile of Skulls, Chamber of Lies et le show démarre avec Fistfull of Dynamite de cet album ! Oh yeah, je ne m’attendais pas à ça ! L’intro et une pièce de mon album préféré de Running Wild en commençant. Ça vient me toucher droit au cœur (j’en ai les jambes molles) ! Et les classiques s’enchaînent les uns après les autres : Bad to the Bone, Riding the Storm, Port Royal, Blazon Stone, Under Jolly Roger. Rock’n’Rolf et son groupe y vont même d’une primeur mondiale en jouant Stargaze, une pièce de l’album à venir. On a également droit à des chansons que le groupe ne joue vraiment pas souvent live (Metalhead, Lonewolf), ce qui fait mon bonheur. Le son est excellent, il y a du feu partout et souvent sur scène (ceux qui sont collés sur la barrière doivent avoir chaud sur un méchant temps) et l’exécution musicale est parfaite. Par contre, le solo de batterie est particulièrement inutile. Encore plus quand le groupe fini sur une pièce du dernier album (mais personne ne fait ça voyons donc…) au lieu de jouer Prisonner of our Time, la pièce que tout le monde attendait en finale et qui ne viendra jamais. Bref la finale me laisse sur ma faim et le manque de pièces rapides aussi, mais c’est quand même une réussite (pour moi), car je suis fan depuis 23 ans et les possibilités de les voir en Amérique du Nord sont nulles. Alors c’est avec le sourire que je me dirige vers le VIP, comblé par ce à quoi je viens d’assister. On finira la soirée en buvant allègrement là-bas, tout en évitant de subir la médiocrité musicale d’In Flames et de Ghost (ce qui me rend encore plus de bonne humeur) en se disant que demain, c’est déjà la dernière journée du festival ! (Pierre.)

Le set list de Running Wild :
Fistful of Dynamite
Bad to the Bone
Rapid Foray
Uaschitschun
Riding the Storm
Port Royal
Drum Solo
Metalhead
Blazon Stone
Raging Fire
Stargazer (nouveauté)
Lonewolf
Under Jolly Roger
Encore:
Soulless
Stick to Your Guns

Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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