Spectacle: Le 3 Août 2017 à la Salle Multi de Méduse à Québec
Organisateur: District 7 Production
Compte-rendu: Samuel Bédard
Le 3 août, Québec goûtait encore une fois à une recette de District 7 fort appréhendée avec un groupe très apprécié de la scène locale comme headline. C’était le lancement du tout nouvel album de Get The Shot : Infinite Punishment. Pour l’occasion, c’était à une soirée hardcore électrisante que le public s’attendait.
La première impression que la formation Scare nous a laissé se résume à : « ben voyons, le chanteur est sur quelle sainte drogue donc ? » On le voyait tenir son micro lâchement, tourner en rond et même se coucher sur la scène. Mais tout s’est vite éclairci lorsqu’il s’est adressé à la foule pour la première fois; tous virent en lui un personnage humoristique. Malgré une sorte d’incertitude d’entrée de jeu, le public a su s’adapter et se faire au style de Scare. Au fur et à mesure que leur prestation avançait, leur style devenait plus lucide et par le fait même, leurs riffs sonnaient de mieux en mieux malgré les quelques ambiguïtés techniques où les voix étaient ridiculement trop fortes et la batterie presque inaudible (oui, vous avez bien lu).
Puis vinrent la formation Feels Like Home. Déployant une énergie incontrôlable et très contagieuse, on aurait facilement pu les prendre pour les headliners. Je ne suis pas fan de deathcore, mais Feels Like Home ont donné une performance extrêmement solide. Appuyés par un batteur aux habiletés nettement supérieures à la moyenne, les autres musiciens du groupe ont tous déployé à leur manière une énergie singulière et intense. Vraiment, ils furent une très belle découverte tant pour moi que pour une grande partie du public.
Alors que la tension était à son comble, c’est Depths of Hatred qui sont monté sur la scène de la salle Multi du Complexe Méduse. Est-ce que c’est du death metal ou du deathcore ? Je n’en ai aucune idée, mais c’était bon. Ils marient les deux styles à la perfection. Malgré une ambiance un peu nonchalante de la part du public et une sonorité quelque peu cacophonique, ils ont bien rendu leur matériel. Beaucoup dans la foule n’ont pas apprécié, d’autres ont adoré. Ce qui est certain, c’est que ce n’aura pas été le point fort de la soirée.
Finalement, le moment tant attendu : Get The Shot. Dès leur entrée en scène, tout le monde présent est devenu fou. Il faut se dire que Get The Shot ont l’habitude de casser la baraque dans des petites salles. Cette fois-ci, c’était à une salle comble de 400 personnes qu’ils avaient à faire, et le défi a été relevé avec brio. Encore à ce jour, je n’ai jamais vu un frontman qui arrive à la cheville du leur. La quantité d’énergie qu’il déplace est littéralement épuisante à regarder. Cela mêlé à ses interactions avec la foule à ne plus finir en fait un performer hors pair. Les pièces qu’ils nous ont interprétées étaient beaucoup tirées du nouvel album, évidemment. Sans recycler les mêmes riffs, ils gardent leur recette habituelle et charment la foule. Le bordel étant pogné dans la salle Multi, les gars se sont amusés; ils aiment ce qu’ils font autant que la fidèle foule aime les voir.
