17:05:30 – Evergrey / Seven Kingdoms / Need / Ascendia (Québec)

Spectacle: Le 30 Mai 2017 à l’Anti Bar & Spectacles de Québec
Organisateur: District 7 Production
Photographe: Karina Charbonnier
Compte-rendu: Sylvain Carrier

Evergrey/Seven Kingdoms/Need/Ascendia

Compte-rendu du spectacle de Québec, 30 mai 2017, Anti Bar&Spectacles

Ce n’est certainement pas la température grise et morne qui allait stopper une petite horde d’amateurs de prog/power metal de se présenter à l’Anti hier soir, alors que la formation suédoise Evergrey était de passage en ville.  Après un premier arrêt remarqué il y a un peu moins de deux ans, les Scandinaves nous présentaient cette fois-ci une nouvelle tournée dans l’optique de faire honneur à leur plus récent opus, The Storm Within.  Voici le compte-rendu de la soirée!

Ascendia

C’est la formation ontarienne Ascendia qui a pour mission de réchauffer la foule en premier lieu.  Dès les premières notes, on note la puissance indéniable de la voix de John Lov, qui n’a aucun complexe à avoir face aux grands du métal.  Hormis cet atout, Ascendia présente un son relativement générique qui touche essentiellement la cible, mais le facteur « wow » qui s’accompagne des grandes découvertes se laisse désirer.  Curieux choix : la deuxième pièce est un cover de Holy Diver, du regretté Dio, et ça prend des couilles de bronze pour jouer un tel hymne d’entrée de jeu.  Cela dit…  pourquoi un cover dès le départ alors que le groupe n’a que 5 pièces pour faire connaître son matériel?  Probablement pour impressionner la galerie ou impliquer davantage la foule, ce qui fonctionne plutôt bien.  Mention spéciale à l’excellente pièce Remember Me, qui clôt le spectacle de brillante façon, et qui récolte les acclamations d’une foule intriguée d’en voir davantage.  Il sera intéressant de voir la suite pour Ascendia, puisque le potentiel y est assurément!

ASCENDIA

Need

La formation grecque Need suit ensuite.  Peu d’amateurs connaissaient le groupe européen avant le spectacle, et il y a fort à parier que les membres du groupe seront riches de plusieurs nouveaux likes sur Facebook d’ici la fin de cette tournée!  Need propose un prog metal frôlant parfois le power, qui vient tout droit des tripes.  L’émotion est palpable lors de la totalité des pièces, qui sont toutes aussi intenses les unes que les autres.  Certains morceaux se rapprochent en fait assez près de ce qu’Evergrey offre, ce qui donne une bonne idée de l’intensité du répertoire du groupe.    La foule réagit d’ailleurs encore une fois plutôt bien, mais on sent qu’on a besoin d’un élément déclencheur pour que les amateurs sortent un brin de leur torpeur…  Reste à savoir si Seven Kingdoms sera la solution!

NEED

Seven Kingdoms

Si le nom Seven Kingdoms vous dit quelque chose, c’est probablement signe que vous étiez présent lors de l’avant dernière tournée de Blind Guardian en sol québécois, alors que la formation américaine accompagnait ces légendes du power metal un peu partout à travers le continent.  C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que certains attendaient le groupe, et ces derniers en ressortiront probablement déçus…  Bien que le talent technique y soit et que le son soit de bonne qualité, on dirait littéralement une mauvaise prestation d’adolescents à Secondaire en Spectacle, le genre de show awkward qu’on regarde avec un certain malaise, mais qu’on applaudit par politesse.  La chanteuse Sabrina Valentine est en grande partie responsable de ces regards médusés que plusieurs se jettent dans la salle, elle qui rate la majorité de ses notes.  Il suffit d’aller  dans la salle de bain de l’Anti pour perdre le son des instruments et n’entendre qu’elle pour réaliser à quel point c’est cacophonique; vraiment, il est rare que des premières parties dans un spectacles échouent aussi lamentablement une première impression.  À la fin du spectacle, les commentaires autour de votre humble serviteur sont unanimes : c’est raté, complètement raté.  Dommage, puisque par le passé, Seven Kingdoms affichait un potentiel certain…  La pente sera longue à remonter pour eux.

SEVEN KINGDOMS

Evergrey

Vient finalement, vers 22h45, le temps de s’offrir le plat de résistance de la soirée.  C’est devant une foule modeste (une centaine de personnes environ) qu’Evergrey foule les planches de l’Anti, au grand bonheur des amateurs en présence.  Il faut dire que pour une raison tout à fait obscure, on dirait que la tournée ne lève pas; plusieurs endroits visités ne comptent qu’une poignée de fans présents, malgré un lineup assez intéressant.  Mystère.

C’est avec Leave it Behind Us qu’Evergrey choisit d’entamer sa prestation, qui présentera de nombreuses pièces des deux derniers albums.  C’est d’ailleurs quelque chose qui sera reproché au groupe en fin de parcours : le deux tiers des morceaux retenus datent d’albums parus il y a moins de trois ams, alors que les Suédois comptent plus d’une quinzaine d’années d’existence.  Malgré tout, la performance sans faille des musiciens ne peut que se valoir des éloges, eux qui offrent tout une prestation énergique à une foule plutôt silencieuse, mais fort à l’écoute.  On notera quelques moments forts, notamment l’interprétation de The FireBlack Undertow et In Orbit, qui font chacune à leur façon embarquer les timides amateurs dans l’énergie dégagée par le groupe..  On ne peut passer sous silence le charisme, mais surtout la voix unique de Tom Englund, qui en est une des plus sous-estimée dans tout le monde du métal.  Wow!  Ce dernier interagit avec la foule à de nombreuses reprises, suscitant fréquemment les rires suite à ses bouffonneries.  Evergrey présentera aussi quelques morceaux un peu plus anciens (Broken WingsWords Mean NothingRecreation Day, par exemple), particulièrement dans le rappel, mais se concentrera davantage sur la matériel plus récent.  Le spectacle se termine vers 00h15, ce qui est plutôt tard pour un soir de semaine, et on voit la foule s’épurer tranquillement plus la soirée avance.

C’est une performance inspirée, parfaite qu’à offert Evergrey à ses fans ce soir.  Bien qu’on aurait sans doute aimé entendre davantage de classiques, on peut malgré tout affirmer que la formation a su faire plaisir à ses amateurs, qui attendront sans doute impatiemment le prochain passage du groupe en sol québécois!

EVERGREY

Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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