Spectacle: 29 Juillet 2006 à l’Arlequin de Québec
Organisateur: Indépendant
Photographe: Guillaume Cyr
Compte-rendu: Guillaume Cyr
Samedi le 29 juillet au bar l’Arlequin de Québec avait lieu la prestation de trois groupes de la relève québécoise. Trois groupes au style préconisé assez différent. Un de power metal, un de metal prog et un autre de heavy metal. Tout était donc en place pour attirer un éventail de fans différents et obtenir une bonne foule. Toutefois, seulement une quarantaine de personnes se sont présentées pour occuper les sièges disponibles laissant ainsi le parterre désert.
Sur ce manque d’enthousiasme de l’assistance, le groupe de power metal Inertia a pris place sur scène. Ils nous ont joué des pièces très mélodiques et rapidement accrocheuses accompagnées souvent de « back vocaux » sous forme de choeur. Spécialement la pièce « Mystic » avec laquelle ils ont commencé le spectacle. La chanteuse contrôle très bien sa voix. Elle a un style à la croisée de celui d’Élisa C. Martin ex-chanteuse de Dark Moor et celui de Sabine Edelsbacher chanteuse d’Edenbridge. Soit un chant plutôt grave et peu puissant, plus adapté pour des ballades que pour du power metal. Même mélodique, le metal nécessite un peu plus d’entraits que ça. Les autres membres du groupe aussi étaient très peu mobiles sur scène. Le fait que l’assistance était éloignée de la scène n’a sûrement pas aidé. La force du groupe vient principalement du guitariste. Ses solos bien que répétitifs sont très rapides et touchent juste. Pour les riffs et les mélodies, il tire ses influences probablement tout droit de chez Iron Maiden. Nous avons eu droit à deux « covers ». Crushing day » de Satriani qui a fait réagir la foule et « Deep silent complete » de Nightwish qui a donné une impression de vide sans les orchestrations. Bref, ce fut une prestation honorable et j’irai probablement les voir à leur retour à Québec. Par contre, ils devront acquérir plus d’expérience avant de faire la première partie de grands groupes.
Listes des pièces:
1. Mystic
2. Words partie 1
3. Years
4. Secrets
5. Crushing day (Satriani)
6. Eclipse
7. Deep silent complete (Nightwish)
8. Pride and joy
9. Silver
10. Words partie 4
INERTIA
Ensuite, ce fut le tour du groupe de metal progressif de Québec Adamind de nous montrer ce qu’ils peuvent faire. Je ne suis pas un amateur de prog, mais j’ai été très surpris par le talent de chacun des membres du groupe. Le guitariste et le claviériste font des solos transcendants que n’aurait certainement pas reniés Dream Theater ou MAG. Bien que je n’arrive pas à m’habituer à la façon dont la guitare et le clavier sonnent dans une pièce de prog, ils ont su nous tenir en haleine et à la fin de leur prestation, il se dégage une impression de professionnalisme. La meilleure pièce de la soirée a été la dernière, Last breath, qui a été très entraînante. Aussi, le guitariste bouge beaucoup sur scène ce qui est très bien pour l’ambiance. Le chanteur quant à lui est assez surprenant. Bien qu’il se dit très influencé par le chant de James Labrie et celui de Ray Alder, son chant est quand même très différent. C’est pas compliqué, il garde une seule note très aiguë pendant tout le spectacle sans faiblir. Personnellement, j’adore le chant aigu, mais plusieurs personnes dans l’assistance ont trouvé ça inutilement trop aigu. Un peu de variation dans ses notes ne ferait pas de tort effectivement. L’album ne sortira qu’en début d’octobre. Malgré cela, ils nous ont joué l’album en entier avec trois « covers » de groupes qui les ont influencé, un peu comme si c’était un lancement d’album. Pour les intéressés, ils joueront le 22 septembre au Saguenay à la Marina dans le cadre du Raise Your Hand Fest.
Liste des pièces:
1. Final dream
2. The mist
3. Memories
4. Walking through
5. Focus
6. Balance
7. Dawn of a million souls (Ayreon)
8. Sea of lies (Symphony X)
9. Learning to live (Dream Theater)
10. Dressed in white
11. Last breath
ADAMIND
Il ne restait qu’une vingtaine de personnes pour le spectacle de Tales of Destiny. Ce groupe de Québec formé en 1995 est difficile à définir. C’est du power metal sans aucun doute : pièces commençant par un cri aigu, solos virevoltants… Toutefois, leurs influences viennent en très grande partie du heavy metal et un peu à la manière de Hanker, ils nous ont joués des compositions originales très rentre-dedans et pour lesquelles il est si facile “d’headbanger”. Le chanteur est excellent dans plusieurs styles de chant allant de Slayer à Iron Maiden. Il a de plus énormément de charisme. Soulignons aussi l’énergie du bassiste qui courait partout sur scène. Leurs propres compositions occupaient la moitié du setlist. Elles sont très bonnes et donnent le goût d’écouter leur album qui n’est pas encore sorti. Toutefois, le fais que leur prestation était un véritable party est dû en fait à l’autre moitié du setlist, les « covers ». En ordre ils ont joué « The loneliness of the long distance runner » d’Iron Maiden, « Down » de Rage, pièce pour laquelle la foule a beaucoup réagit, « Hail and Kill » de Manowar. Avec un pièce comme ça dans un setlist, c’est difficile de faire des commentaires négatifs. C’était tout simplement excellent. Est venu ensuite « Watching over me » d’Iced Earth et « Seasons in the Abyss » de Slayer. Je ne croyais jamais pouvoir autant “tripper” sur une pièce de Slayer, mais quelle pièce. Un des meilleurs moments de la soirée. Le party s’est terminé avec les pièces « Battery » et « Master of Puppets » de Metallica et avec « War ensemble » de Slayer. En résumé, des excellents covers joués par de très bons musiciens dans le seul but de nous faire brasser la tête. Dommage que si peu de personnes ait assisté à leur prestation. Des spectacles comme celui-ci, il n’en a pas assez.
TALES OF DESTINY
