Les rockeurs/métalleux symphoniques néerlandais WITHIN TEMPTATION ont collaboré avec l’artiste ukrainienne et participante à l’Eurovision Jerry Heil pour un puissant nouveau single intitulé Sing Like A Siren. Le vidéoclip officiel, réalisé par Maarten Welzen — qui a déjà travaillé sur les clips de Paradise (What About Us?), The Purge et Entertain You — est maintenant en ligne.
La chanson évoque à la fois la lutte et la détermination, capturant un sentiment d’impuissance, mais aussi la nécessité de s’y opposer. Elle transmet également un message de guidance : devenir une sirène qui guide ceux qui sont perdus vers un refuge.
Sing Like A Siren est à la fois épique et cinématographique, empreinte d’une intensité émotionnelle qui reflète les luttes réelles. Heil la décrit comme « plus qu’une chanson — c’est la trame sonore du film que nous vivons. »
Le diable m’a murmuré à l’oreille : “Tu n’es pas assez forte pour résister à la tempête.” Aujourd’hui, j’ai murmuré à l’oreille du diable : “Je suis la tempête.”
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Elle poursuit :
« L’histoire met en scène deux personnages principaux : une jeune femme et une force élémentaire : l’eau. Mais à mesure que l’histoire progresse, on comprend qu’en réalité, il n’y en a qu’un seul — car l’humain et la nature ne font qu’un. L’eau déchaînée symbolise les obstacles sur le chemin vers notre “havre de paix”. Mais l’essentiel est de comprendre que nous n’avons pas à nous battre contre la nature : une fois que nous nous voyons comme faisant partie d’elle, nous réalisons que, parfois, c’est nous qui créons la tempête. »
La chanson tisse un mélange unique d’influences musicales, incluant un vesnyanka folklorique ukrainien comme leitmotiv : une mélodie hypnotique et fluide, à l’image du va-et-vient de l’eau. Elle débute doucement au piano avant de s’ouvrir sur un chant folklorique. Comme l’explique Heil :
« Grâce à ces changements musicaux, nous avons voulu illustrer le mouvement constant, l’absence de stabilité et de “havre de paix” pour l’héroïne. Pourtant, lorsque le vesnyanka revient dans la partie piano à la toute fin, il évoque le printemps : un symbole d’espoir, malgré tout. »
Jerry Heil ajoute :
« Je suis fan de WITHIN TEMPTATION depuis mon adolescence, et jamais je n’aurais imaginé qu’un jour, nous ferions une chanson ensemble. C’est un honneur incroyable pour moi. Le groupe et moi avons tous deux participé au festival ukrainien Atlas Weekend, où nous nous sommes rencontrés à Kyiv. À ce moment, je savais que je ne pouvais pas laisser passer cette chance — je devais leur proposer une collaboration. Le style vocal de Sharon est profondément authentique et correspond parfaitement à ma vision artistique. J’ai tout de suite su que ce serait une fusion folle : rock, chant classique et motifs folkloriques ukrainiens. »
Au-delà de sa vision artistique, Sing Like A Siren a aussi une portée plus profonde. La chanson sert de trame sonore au documentaire The Invisible Force de WITHIN TEMPTATION, qui relate leur visite en Ukraine et leur initiative de soutenir des artistes ukrainiens en les intégrant à leur tournée Bleed Out en 2024.
À l’automne 2023, le groupe a co-parrainé une campagne de financement pour l’achat de bateaux destinés aux marines ukrainiens, via l’organisme Ukraine Aid Operations. Ils ont remis 6 000 euros en échange de 30 écussons, emballés dans une édition limitée de leur album Bleed Out.
Il y a un an, la chanteuse Sharon den Adel a accordé une entrevue à Metal Musikast à propos du vidéoclip de A Fool’s Parade, en collaboration avec le producteur et chanteur ukrainien Alex Yarmak. Le clip, tourné dans les rues de Kyiv par le réalisateur Indy Hait, montre Sharon à différents endroits symboliques de la capitale ukrainienne.
Lorsqu’on lui a demandé comment elle avait vécu l’expérience de tourner une vidéo dans une ville en guerre, Den Adel a répondu :
« Je n’ai jamais eu peur d’y aller, car j’avais le sentiment d’être entre de bonnes mains. L’organisation Music Saves Ukraine nous a aidés à organiser tout ce qu’on voulait faire à Kyiv. Ils nous ont aussi informés qu’il fallait télécharger une application d’alerte aérienne. Tout le monde en Ukraine l’a, et on peut sélectionner la région dans laquelle on se trouve. Dès qu’un drone ou un avion dangereux (comme un MiG transportant une bombe supersonique) est détecté, l’application nous alerte et nous indique le temps qu’il reste pour se rendre à un abri. Il y en a partout, même dans l’hôtel où j’étais. Une fois, on a dû se réfugier sous une station de métro parce qu’un MiG approchait. »
Elle ajoute :
« C’est étrange d’être là-bas, car la vie continue normalement à 90 % à Kyiv, à mon avis. Quand je suis partie, les bombardements russes s’intensifiaient. Heureusement, la défense aérienne est efficace : la plupart des bombes n’atteignent pas Kyiv, mais les débris, eux, causent des dégâts, touchent des bâtiments, et parfois des civils. Mais si on est informé à temps, on peut se mettre à l’abri. Personnellement, je ne me suis pas sentie en danger, parce que j’avais ces informations. Et oui, quand les alertes retentissent et qu’on voit des soldats dans les rues, on se rend compte qu’on n’est pas en Europe de l’Ouest. »
Source: Blabbermouth
