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Entrevue avec Sim Diamond – Universal Minds : un univers musical sans frontières
Notre rédacteur Marc Desgagné de MetalUniverse.net s’est récemment entretenu avec le one man band québécois Sim Diamond, derrière le projet Universal Minds. Reconnu pour sa polyvalence et sa capacité à fusionner les styles, Sim nous parle de son parcours, de ses inspirations, de ses projets actuels et de ce que l’avenir lui réserve. Une incursion dans l’esprit créatif d’un artiste qui refuse de se limiter.
MU: Salut Sim! Peux-tu nous résumer en quelques mots ce qu’est Universal Minds pour toi après toutes ces années et albums?
Sim Diamond: Universal Minds… par quoi commencer? Ce projet a prit naissance en 2015 alors que j’ai décidé de quitter mon groupe métal Upon Your Grave pour partir en solo. Je voulais repartir à zéro, seul, avec aucune restriction musical afin d’exploiter le maximum de mon imagination.
MU: Tu as traversé plusieurs « ères » musicales avec Universal Minds, de l’acoustique au métal en passant par le new-age. Qu’est-ce qui te pousse à explorer autant de styles?
Sim Diamond: Ayant toujours été dans les racines rock/métal, à l’époque j’avais commencé à composer quelques chansons acoustiques sans trop savoir vers quoi ça aboutirait. En partant mon one man band, je me suis donc dis que je pourrais faire les deux genres puisque je ne voulais pas être étiqueter. Et avec les années en étant dans mon studio, j’ai développé à la longue une fascination pour d’autres genres, dont le new-age et le dungeon synth.
MU: Ton album A New Beginning marque un nouveau départ pour toi. Qu’est-ce qui distingue cette sortie des précédentes?
Sim Diamond: Honnêtement c’est un drôle d’adon. C’est comme si c’était le moi du futur qui m’avais envoyé ça car je l’ai composé l’an passé et je ne me rappel pas exactement pourquoi j’ai choisi cette thématique. Et en ce qui concerne ma vie personnelle et professionnelle, j’ai réellement eu un nouveau départ dans les derniers mois! A New Beginning est un album méditatif (la suite de Heal Yourself, et la transition vers Dharma), quelque chose que je n’avais jamais essayé encore et que j’ai adoré travailler.
MU: Celtic Journey est un autre univers en soi. Qu’est-ce qui t’a inspiré à plonger dans ces sonorités celtiques?
Sim Diamond: Lorsque j’ai sorti mon album A Moment of Clarity, ça m’as inspiré à essayer quelque chose… C’était un album acoustique dans la même vibe que mes 2 premiers (Les Sérénades de l’Âme et Les Mantras de la Quintessence) mais avec quelque chose de différent. J’ai voulu alors explorer encore plus loin et j’ai eu l’idée d’incorporer à nouveau des claviers sur mes chansons acoustiques (comme sur Opus – Matriarch).
MU: Fortress of Evil sonne plus sombre. Comment abordes-tu l’écriture quand tu vas vers quelque chose de plus lourd et sombre?
Sim Diamond: Cet album a été inspiré de ma sortie Realm of the Dead, que j’avais sorti pour l’halloween. Normalement mes signatures sonnent soit mélodiques ou bien mélancoliques. Je voulais me réessayer à nouveau dans quelque chose de plus méchant. Dans ce type de sonorité je compose avec des gammes mineures et souvent il y a des changements de notes de bases par demi-ton.
MU: Depuis que tu t’es lancé à temps plein dans la musique, tu combines lutherie, cours de guitare et spectacles. Comment ta passion pour la lutherie influence-t-elle ton jeu ou tes compositions?
Sim Diamond: Mes 3 métiers, malgré que tous reliés à la musique, sont tout de même 3 mondes complètement à part. J’aime enseigner pour transmettre ma passion et j’adore composer car j’ai ça dans le sang. La lutherie me permet de voir tout le procédé alors c’est vraiment intéressent. Mais ça n’influence pas réellement mon jeu, à l’exception que maintenant quand je prends une guitare, je l’a taponne un peu partout pour l’analyser haha!
MU: Tu as joué seul sur scène avec des backing tracks, un défi énorme! Comment as-tu vécu cette expérience? As-tu envie de refaire ça?
Sim Diamond: Alley Cat Productions m’avait contacté en 2024 pour ouvrir pour l’hommage à COB. Ce contact venait du fait que j’avais déjà joué avec des live members à l’époque donc l’agence croyait que c’était encore le cas. J’ai donc spontanément eu l’idée d’accepter le gig alors que maintenant j’étais seul. Je me suis : Putrid Pile fait ça, pourquoi je ne pourrais pas? J’ai adoré l’expérience, alors j’ai fait ma première tournée en 2025 en jouant comme ça à Repentigny, Lévis, Beaumont, Québec, St-Antoine-de-Tilly, Château-Richer et il reste 2 dates pas encore annoncé publiquement.
MU: Universal Minds, c’est aussi un studio à la maison. Quelle place occupe cet espace dans ton processus créatif?
Sim Diamond: Un très gros pourcentage! Je passe pratiquement tout mes soirées (un coup que la famille est couchée!) dans mon studio à pratiquer, enregistrer et mixer.
MU: Avec plus d’une trentaine d’albums solo, où trouves-tu la discipline pour composer et enregistrer autant de musique sans t’épuiser?
Sim Diamond: C’est ma passion. C’est mon devoir. C’est mon but. L’inspiration est tellement naturelle, ça vient toujours tout seul, je n’ai pas à travailler pour ça. C’est comme si l’univers m’envoyait constamment des mélodies dans ma tête alors je l’ai enregistre.
MU: On sent que tu veux garder un contact fort avec la scène locale, que ce soit dans des cafés intimes ou des festivals métal. C’est quoi pour toi l’importance de ce lien direct avec le public?
Sim Diamond: Autant que je suis bien seul dans mon studio, quand je monte sur scène c’est complètement différent. L’adrénaline de monter seul devant tout le monde c’est malade. Tu tombe tellement dans ta bulle et quand tu reviens à toi-même partiellement entre les chansons et que tu vois que les gens apprécient ce que tu fais, il n’y as pas de mot pour décrire ce sentir d’amour et de gratitude.
MU: Tu es aussi actif sur les réseaux sociaux, parfois en proposant des reprises de chansons connues à la guitare. Quelle importance accordes-tu à ces covers pour te faire découvrir et diversifier ton public?
Sim Diamond: À l’époque j’en faisais beaucoup et je me suis fait reconnaitre partiellement pour ça. Mais dernièrement je n’en fais plus vraiment car j’ai plus vraiment de plaisir à apprendre des chansons, je préfère composer. Je comprends que les gens aiment voir des vidéos de ce genre, de des groupes qu’ils aiment, mais je préfère focuser sur mon rôle de compositeur que d’interprète.
MU: Si Universal Minds devait devenir un concept-album ou même une bande sonore de film, quel genre de film ce serait?
Sim Diamond: À voir la diversité que je peux explorer, je dirais que ça pourrait être n’importe quoi. Mais si on se fie à l’humeur apportée dans mes chansons sur toute ma discographie en général, je dirais un film dramatique mais plein d’espoir.
MU : Quels sont tes projets à venir à court et moyen terme? Est-ce que tu tenteras de faire des collaborations?
Sim Diamond : Mon seul plan est de composer le plus d’album possible pour l’instant, si un jour je veux rattraper Buckethead! Je suis toujours ouvert à faire des collaborations aussi c’est toujours plaisant (J’en ai fais pour Twisted Minds, Wounded Funeral et Scars of Disgrace).
MU: Merci pour ton temps Sim! Si tu as un dernier message pour nos visiteurs et les gens qui découvrent Universal Minds, c’est à ton tour!
Sim Diamond: Un gros merci à toi! C’est vraiment apprécié que tu as pris le temps de concocter cette entrevue. Il faut encourager la scène locale! Avec l’air digital d’aujourd’hui c’est gratuit d’aller écouter mes chansons, suivre mes pages, commenter, partager, etc. Et je ne parle pas que pour moi en fait, pour tous les artistes locaux aussi! Votre amour et vos encouragements nous poussent à continuer vers nos rêves. Merci!
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ENGLISH version
Interview with Sim Diamond – Universal Minds: A Boundless Musical Universe
Our editor Marc Desgagné of MetalUniverse.net recently sat down with Québec one man band Sim Diamond, the mind behind the Universal Minds project. Known for his versatility and his ability to blend genres, Sim talks to us about his journey, his inspirations, current projects, and what lies ahead. A deep dive into the creative mind of an artist who refuses to be boxed in.
MU: Hi Sim! After all these years and albums, how would you sum up what Universal Minds means to you?
Sim Diamond: Universal Minds… where do I even begin? The project started back in 2015 when I decided to leave my metal band Upon Your Grave and go solo. I wanted a fresh start, alone, without any musical restrictions so I could fully explore my imagination.
MU: You’ve gone through several musical “eras” with Universal Minds, from acoustic to metal to new-age. What drives you to explore so many styles?
Sim Diamond: I’ve always had rock/metal roots, and back then I started writing a few acoustic songs without really knowing where it would lead. Starting my one-man band, I figured I could do both styles because I didn’t want to be labeled. Over the years, spending time in my studio, I developed a fascination for other genres like new-age and dungeon synth.
MU: Your album A New Beginning marks a fresh start. What sets this release apart from the previous ones?
Sim Diamond: Honestly, it’s kind of strange. It’s like my future self sent it to me. I wrote it last year and don’t really remember why I picked that theme. But personally and professionally, I truly did start a new chapter in the past few months. A New Beginning is a meditative album (a sequel to Heal Yourself, and the transition to Dharma), something I had never tried before and loved working on.
MU: Celtic Journey is a whole different universe. What inspired you to explore Celtic sounds?
Sim Diamond: When I released A Moment of Clarity, it inspired me to try something new… It was an acoustic album in the same vibe as my first two (Les Sérénades de l’Âme and Les Mantras de la Quintessence), but with something different. I wanted to go even further and decided to add keyboards again to my acoustic songs (like I did on Opus – Matriarch).
MU: Fortress of Evil sounds darker. How do you approach songwriting when diving into heavier, more ominous material?
Sim Diamond: That album was inspired by my release Realm of the Dead, which I put out for Halloween. Usually, my signature style is melodic or melancholic. I wanted to try something meaner again. In this kind of sound, I use minor scales and often shift the root notes by a half-step.
MU: Since going full-time in music, you combine luthiery, guitar lessons, and performing. How does your passion for instrument making influence your playing or composing?
Sim Diamond: Even though all three jobs are music-related, they’re still completely different worlds. I love teaching because I get to share my passion, and I love composing—it’s in my blood. Luthiery lets me see the whole process, which is really interesting. But it doesn’t really influence my playing—except now I poke around any guitar I pick up to analyze it, haha!
MU: You’ve performed alone on stage with backing tracks—huge challenge! What was that experience like? Would you do it again?
Sim Diamond: Alley Cat Productions contacted me in 2024 to open for a Children of Bodom tribute. They thought I still had live members, like before. So I spontaneously decided to accept even though I was solo. I thought, “Putrid Pile does it, why can’t I?” I loved the experience, and in 2025 I did my first tour playing solo in Repentigny, Lévis, Beaumont, Québec, St-Antoine-de-Tilly, Château-Richer—and there are still two unannounced dates coming.
MU: Universal Minds is also a home studio. How important is that space to your creative process?
Sim Diamond: A huge percentage! I spend pretty much every evening (once the family’s asleep!) in my studio practicing, recording, and mixing.
MU: With over thirty solo albums, how do you maintain the discipline to compose and record so much music without burning out?
Sim Diamond: It’s my passion. It’s my duty. It’s my purpose. Inspiration comes so naturally—I never have to force it. It’s like the universe is constantly sending me melodies, and I just record them.
MU: You clearly want to stay connected to the local scene, whether in intimate cafés or metal festivals. Why is that direct link with the audience so important to you?
Sim Diamond: As much as I enjoy being alone in the studio, being on stage is a completely different rush. The adrenaline of standing alone in front of a crowd is wild. You fall into your own bubble, and when you partially come back between songs and see that people enjoy what you’re doing—there are no words to describe that feeling of love and gratitude.
MU: You’re also active on social media, sometimes posting guitar covers of popular songs. How important are those for reaching new listeners or diversifying your audience?
Sim Diamond: I used to do a lot of them and gained some recognition for that. But recently I haven’t done many because I don’t really enjoy learning songs anymore—I prefer composing. I get that people love seeing videos of songs by bands they like, but I prefer to focus on my role as a composer rather than a performer.
MU: If Universal Minds became a concept album or a movie soundtrack, what kind of film would it be?
Sim Diamond: Given the diversity I explore, it could be anything. But based on the mood across my whole discography, I’d say a dramatic film—one that’s full of hope.
MU: What are your short- and mid-term projects? Will you pursue collaborations?
Sim Diamond: My only plan for now is to write as many albums as possible—one day I want to catch up to Buckethead! I’m always open to collaborations, too. It’s always fun. I’ve done some for Twisted Minds, Wounded Funeral, and Scars of Disgrace.
MU: Thanks for your time, Sim! Any final message for our readers and those discovering Universal Minds?
Sim Diamond: A huge thank you to you! I really appreciate you taking the time to put this interview together. We need to support the local scene! In today’s digital world, it’s free to go listen to my music, follow my pages, comment, share, etc. And I’m not just speaking for myself—that goes for all local artists too! Your love and support push us to keep chasing our dreams. Thank you!
