

[Rédactrice]
Le retour des corbeaux, Mikaël Archambault frappe en plein dans mon cœur
Le retour des corbeaux, je l’attendais avec impatience
Si vous ne connaissez pas encore les corbeaux de Mikaël Archambault, ces mystérieux faucheurs d’âmes œuvrant au purgatoire dans l’espoir de gagner leur ciel, il est indispensable de commencer par La mort des corbeaux. Ce roman à la fois doux, poignant et fantastique nous faisait suivre Elliot dans un au-delà très humain, où la mort était abordée avec justesse, tendresse et même un brin d’humour. Une œuvre qui nous apprenait à mieux vivre… en parlant de la fin.
Dans ce nouveau tome, Le retour des corbeaux, l’auteur choisit un format beaucoup plus court et très différent : cinq courtes histoires, chacune indépendante, mais reliée par l’univers riche et cohérent qu’il a créé. On y retrouve Elliot, bien sûr, mais aussi de nouveaux visages marquants, des situations troublantes, et surtout, une réflexion toujours aussi fine sur la mort… et la vie.
Le don
Elliot et son unité interviennent auprès d’une vieille dame victime d’un accident domestique. Mais un détail vient tout changer : un témoin inattendu les voit. Ce récit nous interroge : peut-on vraiment s’habituer à la mort? Archambault nous rappelle que, peu importe l’âge ou les circonstances, être témoin de la perte d’une vie reste une déchirure.
Siméon
Dans cette histoire très touchante, la tendresse d’un enfant rencontre la notoriété d’un joueur de la LNH. Un rêve d’enfant, une rencontre improbable, et une émotion brute. Ce récit est une ode à l’innocence, à l’admiration sincère, et à la magie qui nait parfois dans les circonstances les plus sombres.


Les adorateurs du Grand Éternel
Vous vous souvenez de Brezinski, ce personnage troublant du premier roman? Il est de retour… plus obsessionnel que jamais. À la tête d’un culte étrange, il promet la vie éternelle à ses fidèles. Une critique fine des dérives humaines face à l’inéluctabilité de la mort, et une plongée dans les limites de la science… et de la foi.
Meilleurs amis
Quand Bernard Doucet, nouveau corbeau, rejoint l’unité d’Elliot, il n’a qu’un seul souhait avant de se consacrer à sa nouvelle mission : revoir son meilleur ami… un chien fidèle. Cette histoire, tout en douceur, s’adresse à tous ceux qui ont aimé un animal un jour. Et elle laisse une empreinte émotive puissante dans le cœur du lecteur.
Crépuscule
Et si la mort, ce n’était pas seulement celle d’un individu… mais celle de l’humanité tout entière? Cette dernière histoire propose un regard sombre et fascinant sur une apocalypse possible. Ambiance crépusculaire, symbolisme fort, images percutantes… un final à la hauteur de l’univers des corbeaux.
À travers ces cinq récits, Mikaël Archambault nous transporte dans un tourbillon d’émotions : de la tendresse au malaise, de la mélancolie à la révolte. Il aborde la mort sans jamais verser dans le sensationnalisme ou le pathos. Chaque histoire est brève, mais riche, dense, presque cinématographique. On en ressort avec des frissons, parfois des larmes… et toujours des questions.
Personnellement, j’aurais pu lire un roman entier pour chacun de ces récits. L’auteur parvient à éveiller l’imaginaire sans jamais tout dévoiler, ce qui rend chaque histoire encore plus marquante. C’est un recueil intelligent, sensible, profondément humain, à lire lentement… ou comme moi, à dévorer d’un trait.
Bonne nouvelle : il y a trois tomes!
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Le retour des corbeaux de Mikaël Archambault
Édition: Sortie indépendante
Année: 31 juillet 2024
Auteur: Mikaël Archambault
Facebook: https://www.facebook.com/archambault.mikael
ENGLISH version
Le retour des corbeaux, Mikaël Archambault strikes straight at the heart
Le retour des corbeaux was a release I had been eagerly awaiting.
If you’re not yet familiar with Mikaël Archambault’s crows — those mysterious soul reapers working in purgatory in hopes of earning their place in the afterlife — it’s essential to start with La mort des corbeaux. That novel, both gentle, poignant, and fantastical, followed Elliot through a very human afterlife, where death was treated with nuance, tenderness, and even a touch of humor. It was a work that taught us how to live better… by speaking of the end.
In this new volume, Le retour des corbeaux, the author opts for a much shorter and very different format: five short stories, each independent but connected through the rich, coherent universe he has created. Elliot returns, of course, but we also meet new unforgettable characters, unsettling situations, and, above all, the same thoughtful reflection on death… and life.
The Gift
Elliot and his unit respond to an elderly woman injured in a domestic accident. But one unexpected detail changes everything: a witness sees them. This story raises a crucial question: can we ever truly get used to death? Archambault reminds us that, no matter our age or the circumstances, witnessing the loss of life remains a deep rupture.
Siméon
In this deeply touching story, a child’s innocence meets the fame of an NHL player. A childhood dream, an improbable encounter, and raw emotion. This story is a tribute to innocence, sincere admiration, and the spark of magic that can sometimes emerge from the darkest moments.
The Worshippers of the Great Eternal
Remember Brezinski, that disturbing character from the first novel? He’s back… more obsessive than ever. Now leading a strange cult, he promises eternal life to his followers. A sharp critique of human delusions when faced with the inevitability of death, and a dive into the boundaries of science… and faith.
Best Friends
When Bernard Doucet, a newly appointed crow, joins Elliot’s unit, he has just one wish before committing fully to his new mission: to see his best friend again… a loyal dog. This gentle story speaks to anyone who’s ever loved an animal. It leaves a powerful emotional imprint on the reader.
Twilight
What if death wasn’t only about individuals… but about humanity as a whole? This final story offers a dark and fascinating look at a potential apocalypse. With its twilight atmosphere, strong symbolism, and haunting imagery, it serves as a finale worthy of the crows’ universe.
Through these five stories, Mikaël Archambault takes us on a whirlwind of emotions — from tenderness to unease, from melancholy to revolt. He explores death without falling into sensationalism or pathos. Each story is brief, yet rich, dense, almost cinematic. You come out of it with chills, sometimes tears… and always questions.
Personally, I could have read a full novel for each of these stories. The author manages to spark the imagination without ever revealing everything, making each tale even more memorable. It’s a smart, sensitive, deeply human collection — one to be read slowly… or, like I did, devoured in one sitting.
Good news: there are three volumes!
by Molly Caisse-Vee





















