MU Média [Littérature] 25:11:23 – 48e édition du Salon du Livre de Montréal – Jour 2 – L’art de se laisser surprendre

PAR MOLLY CAISSE-VEE
[Rédactrice]

SLM jour 2 – L’art de se laisser surprendre

En cette deuxième journée au Salon du Livre de Montréal, j’ai décidé de laisser aller ma curiosité. Il y a quelque chose de magique à se promener sans itinéraire précis dans les allées bondées : on ne sait jamais sur quoi, ou sur qui, on va tomber. Je suis sortie de ma zone de confort… mais pas trop.

J’ai commencé par un lieu connu : Édiligne. J’y ai rencontré l’auteure Claudia F, en dédicace pour Les murmures du passé, une romance dans laquelle, selon plusieurs lectrices croisées, on ne s’ennuie jamais. L’action démarre vite, et il semble franchement difficile de déposer le livre une fois entamé. (Disons que l’auteure m’a donné l’envie de l’acheter.)

Ensuite, direction les Éditions Carnage, ma première visite chez eux. J’ai trouvé leur système de codes couleurs pour classer leurs romans d’horreur vraiment ingénieux : bleu pour un public général, jaune pour un public plus mature, et rouge pour un public averti. Évidemment, j’ai mis mon nez dans les rouges…

C’est là que j’ai découvert l’étrange et intrigante collection Les dix dé-commandements, où dix auteurs considérés comme les apôtres de l’horreur signent chacun un tome. Les couvertures, presque identiques, semblent former une œuvre en soi : seule la barre horizontale de la croix change de position, descendant d’un tome à l’autre. Un clin d’œil visuel à l’emprise du mal qui gagne du terrain ? Peut-être… mais chose certaine : une lecture noire nous attend.

Chez le même éditeur, j’ai rencontré Elyse Charbonneau, auteure de La Prison, une série où un agent correctionnel accepte un poste dans une prison isolée en plein océan. Deux règles : ne jamais demander aux détenus pourquoi ils sont là et ne jamais descendre au sous-sol. Évidemment, il descendra au sous-sol…

Puis, j’ai vraiment quitté ma zone de confort en bifurquant vers Trécarré. J’y ai rencontré Marc-André Dufour, le psychologue bien connu du petit écran. Notre échange m’a profondément marquée. On a parlé du comportement humain, de nos émotions, de cette pression constante de « bien aller ». Il m’a présenté Se donner le droit d’être malheureux, un ouvrage de développement personnel qui fait du bien juste à être expliqué. Puis Comment garder espoir dans un monde en crise ?, un titre qui résonne étrangement fort quand on travaille en enseignement…

Juste à côté se trouvait Dany Turcotte, avec Les Belhumeurs – Roman à l’eau de vaisselle. Le jeu de mots (contraire d’« à l’eau de rose ») m’a fait sourire. Son roman raconte l’histoire d’un homme qui fait son coming-out à un âge plutôt avancé, avec l’humour qu’on lui connaît et la sensibilité qu’on oublie parfois qu’il possède. Je suis convaincue que son récit permettra à plusieurs de se reconnaître… et peut-être de se rassurer.

Ensuite, grande première pour moi : j’ai assisté à une table ronde du SLM. Dominic Tardif animait une discussion entre Ghislain Taschereau (L’inspecteur Specteur), Alex Viens (Les pénitences) et Joel Martel (Le chien ne meurt pas à la fin). Sous le thème Pop, people et paroisse intérieure, ils ont parlé de la richesse d’écrire, de leurs musiques d’inspiration (sauf Taschereau, qui écrit dans le silence total, chapeau !). Taschereau présentait aussi Québec 70, un livre empreint de nostalgie. Il expliquait que les références communes d’autrefois s’effritent, avalées par les plateformes en continu. Ça m’a frappée.

Alex Viens a ensuite lu un extrait de Combustion libre, un passage qui mettait en scène le contraste entre pauvreté extrême et glamour Kardashian. L’image était forte, et étrangement actuelle.

Cette discussion m’a vraiment poussée à réfléchir : veut-on retrouver un fond culturel commun ? Une base partagée ? En tant qu’enseignante, cette question me trotte encore dans la tête, parce que le passage culturel, dans bien des cas… c’est nous.

Après cette petite pause d’écoute, j’ai croisé Caroline Paquin, une enseignante de français à la retraite devenue auteure. Son roman jeunesse, La conquête de Napoléon, connaît déjà beaucoup de succès dans les écoles. Une histoire simple, efficace et pleine de références concrètes, parfaite pour stimuler l’imaginaire de nos ados.

Finalement, retour chez ADA, un endroit où je me sens toujours un peu « à la maison ». J’y connais les auteur·rice·s, les œuvres, et il y a toujours un fou rire qui traîne quelque part. (David Bédard en sait quelque chose.)

J’ai pris le temps d’admirer les adaptations en roman graphique de La collection des contes interdits. Le résultat est écœurant, dans tous les sens du terme. Ces images valent réellement mille mots.

Et pour finir en beauté : deux nouveaux titres s’ajoutent à la collection, Sinbad de Vic Verdier et Le jardin secret d’Yvan Godbout. Lequel se retrouvera en premier dans ma bibliothèque ? Seul le temps nous le dira.

Édiligne
Site web: https://www.ediligne.ca/
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ADA
Site web: https://boutiqueada.ca/
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Éditions Carnage
Site web: https://www.editionscarnage.com/
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Les Éditions du Trécarré
Site web: https://editionstrecarre.groupelivre.com/
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Salon du Livre de Montréal
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Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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