Les propriétaires de magasins de musique au Québec craignent la fermeture en raison des nouvelles règles d’étiquetage en français

Où sont les limites dans une industrie qui a déjà sa part de difficulté? L’endettement de ses citoyens ne semblent pas être une grande préoccupation pour nos gouvernements. Toujours plus de structures et de taxes, ça va tout régler! #non Le président d’une chaîne nationale de magasins d’instruments de musique avertit qu’un grand bouleversement est à prévoir au Québec en juin prochain.

C‘est à ce moment que la province commencera à appliquer strictement la nouvelle loi sur l’étiquetage des produits, exigeant que tout soit affiché en français, que ce soit directement sur les produits, sur les emballages ou via des autocollants. La loi, connue sous le nom de projet de loi 96, stipule que toute inscription sur un instrument de musique, ses accessoires ou son emballage doit avoir une traduction française.

« Lorsque ce jour arrivera, à moins de changements, ce sera très traumatisant pour nos magasins », a déclaré Steve Long, président de Long & McQuade Musical Instruments, qui possède 100 magasins de la Colombie-Britannique à Terre-Neuve. « On ne pourra plus fonctionner au Québec. »

Long & McQuade compte 18 succursales dans la province.

« Des fermetures de magasins à prévoir »

Long fait partie des nombreux commerçants qui s’inquiètent de l’article 51 de cette nouvelle loi. Celui-ci impose que chaque inscription sur un produit, son contenant, son emballage ou tout document fourni avec, y compris les modes d’emploi et les certificats de garantie, soit rédigée en français.

La majorité des produits sont importés, et l’anglais est la langue standard dans cette industrie. Tout, des instruments aux accessoires comme les anches et les cordes de guitare, est étiqueté en anglais, a expliqué Long.

Même si la loi est déjà en vigueur, la province accorde une période d’adaptation pour les commerçants. Cependant, Long affirme que c’est une catastrophe pour l’industrie musicale au Québec.

« Si on applique la loi à la lettre, il n’y aura plus de magasins de musique au Québec », a-t-il affirmé.


Un défi pratiquement impossible à relever pour les petits commerçants

Xavier Twigg, propriétaire de Twigg Musique Montréal, partage ces préoccupations. Il explique que la majorité des marques sont de petites entreprises qui produisent une seule version de leurs emballages pour une distribution mondiale. « Donc, c’est à nous de tout traduire nous-mêmes », a-t-il ajouté.

Cette tâche semble impossible. Par exemple, Twigg a mentionné que son magasin propose environ 200 types d’anches, chacune avec son propre emballage. Traduire chaque boîte serait un cauchemar logistique.

Twigg prévoit donc de privilégier les marques qui ont déjà des étiquettes en français. Toutefois, il note que de nombreuses marques américaines et européennes sont peu enclines à changer leurs emballages pour le marché québécois, car celui-ci ne représente qu’environ un pour cent de leurs ventes.

Il a demandé une certaine flexibilité à l’Office québécois de la langue française (OQLF), mais n’a reçu qu’un lien vers les lois en retour. « Ça va être un gros défi pour moins de revenus », a-t-il souligné. « Il faudrait une exception pour les magasins spécialisés. »


Une loi… très contraignante

Selon Chantal Bouchard, porte-parole de l’OQLF, les inscriptions peuvent être rédigées en français et dans une autre langue, à condition que la version française ne soit pas moins visible, plus petite ou moins fréquente. De plus, la version française doit être aussi facilement accessible.

Elle a précisé que l’OQLF évalue les exceptions à l’article 51 au cas par cas, mais que les entreprises doivent s’assurer que les produits distribués au Québec respectent la loi.

Les consommateurs finiront par payer le prix de ces nouvelles règles linguistiques, estiment les experts. L’OQLF accompagne les entreprises dans leur processus de francisation et leur offre un soutien personnalisé.

Amazon risque d’avoir de nouveaux clients sous peu.

Source: CBC

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Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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