
[Rédactrice | Photographe]
[Myriam Francoeur Photographie]
Pourquoi le Summer Breeze Open Air?
Bonjour, je suis Myriam Francoeur, vous vous souvenez sans doute de moi pour mon travail avec (feu) BCI et Camuz. En mars, j’ai grossi les rangs de Metal Universe armée de ma fidèle caméra.
Pis j’ai lancé dans la foulée l’idée de couvrir le Summer Breeze Open Air, un des plus gros festivals métal d’Allemagne, ce qui mérite quelques explications.

Pour la petite histoire, y’a quelques années, j’ai travaillé pour une compagnie dont le siège social est dans l’ouest de l’Allemagne. Si l’aventure n’a pas été de longue durée, elle s’est quand même avérée riche en rencontres avec des métalleux dignes de ce nom aux origines germaniques.
L’un deux est rapidement devenu un bon ami. Ça doit être parce que je l’ai invité à prendre une brewskie aux Foufs (qui étaient fermées, câline) lors de son dernier passage à Montréal. L’ami, dont je dois taire le nom sous peine de perdre mon âme, est un vétéran du Summer Breeze, ou SBOA pour faire plus court. Si j’me trompe pas, ça fait depuis l’an de Dieu 2000 qu’il y va; c’est son pèlerinage obligé du mois d’août.
J’ai presque immédiatement reçu son sceau d’approbation pour le festival, pis on jasait du fait que je le suive en 2024. On était au printemps 2023. Mais ça s’était arrêté là.
Puis, de nulle part, mon ami m’offre un billet autour de la Saint-Jean 2024. Une offre que je ne peux refuser, pour citer Le Parrain. Le fest est à guichets fermés depuis plusieurs semaines déjà et la seule façon de mettre la main sur un billet est par l’entremise de ceux qui doivent se désister. Comme y’en a un de sa gang qui doit rester à la maison, je suis l’heureuse élue.

J’ai rempli mon devoir de métalleuse : j’ai ramassé ma battle vest pis ma crème solaire (et des offrandes à saveur de sirop d’érable pour remercier mon ami), pis j’ai sauté dans l’avion pour aboutir à Dinkelsbühl, en Bavière, pour mon premier fest européen.
J’ai eu la piqûre.

À quoi ça ressemble?
Le Summer Breeze me rappelle le Heavy MTL. On parle d’autour de 40 000 festivaliers qui se rassemblent, à peu près la même quantité de spectateurs que l’année de Metallica. Sauf qu’à la place de dormir dans un lit douillet passé 23 h parce que sinon Saint-Lambert fait une syncope, on sommeille dans une tente sur un site qui ferait rougir d’envie l’organisation du maintenant loin Rockfest à Montebello par sa propreté et son aménagement. Pis sommeiller, parce qu’on se fait réveiller à 6 h tapantes par les cloches de l’église de Dinkelsbühl tous les matins.
Bon l’analogie avec Heavy MTL s’arrête là parce qu’évidemment, on parle de bands européens. Les têtes d’affiche et la majorité des autres groupes sont ceux qu’on rêve de voir plus qu’une fois aux cinq ans, dix ans, ou plus encore. Encore plus vrai lorsqu’on sait que le métalleux québécois moyen trippe ben plus sur le métal du Vieux Continent que le ROC pis les States. Par exemple, Architects, Dark Tranquility, Amon Amarth et Heavy Shall Burn se partageaient les têtes d’affiche au Summer Breeze en 2024. On parle de 90 minutes sur la scène principale devant 40 000 personnes. On est loin d’un set de 45 minutes à 17 h.

L’expérience est aussi différente par sa vibe très Woodstock, typique des festivals format open air. On se réveille avec une broue (allemande, oblige), on relaxe, on headbang, pis on se donne plein de câlins suants. L’idée préconçue de l’Allemand austère et frette prend le bord. Le Summer Breeze, c’est une bouffée d’air frais de quatre jours avec une grosse gang d’amis, de 7 à 77 ans, même si tu connais pas ton voisin.
L’expérience qui se répète
Après mon séjour en Bavière, j’ai prié tous les dieux du métal pour que l’expérience 2024 se répète. Mon vétéran d’ami avait émis ses réservations quant à sa participation future. Une histoire d’organisation où la coordination des tentes, des chapiteaux, des victuailles (incluant le pain et les saucisses!), le BBQ (les Allemands en sont accros), l’eau, la génératrice, et LA BIÈRE devient un travail à temps plein. Dans son cas, on parle de semaines de préparation parce que les Allemands qui campent, ça niaise pas, en plus de la coordination du transport entre la région de La Sarre (c’pas juste en Abitibi, yo) et le festival. Mais la relève s’est finalement manifestée.
J’étais 40 000 pi au-dessus de l’Atlantique lorsque j’ai acheté mon billet pour l’édition 2025.

C’est donc un rendez-vous une fois de plus à Dinkelsbühl. Et pas juste pour mon fun, mais pour le vôtre également. J’ai hâte de vous faire découvrir le Summer Breeze, peut-être même de vous donner à vous aussi la piqûre!
Liens:
Billets: www.summer-breeze.shop
Site officiel: https://www.summer-breeze.de/en/
Vidéo sur l’affiche de 2025:
ENGLISH version
Why Summer Breeze Open Air?
Hi, I’m Myriam Francoeur — you probably remember me from my work with (now defunct) BCI and Camuz. In March, I joined the ranks of Metal Universe, armed with my trusty camera.
And right off the bat, I threw out the idea of covering Summer Breeze Open Air, one of the biggest metal festivals in Germany — which probably deserves a bit of an explanation.
Here’s the story: a few years ago, I worked for a company with headquarters in western Germany. This short-lived adventure introduced me to legit metalheads of German descent.
I developed a close bond with one. It must have been because I invited him for a beer at the Foufs (which were closed, dammit) the last time he was in Montreal. This friend — whose identity I cannot reveal for fear of losing my soul — is a seasoned Summer Breeze vet, or SBOA for short. If I’m not mistaken, he’s been going since the year 2000; it’s his yearly August pilgrimage.
Pretty much right away, I got his festival « stamp of approval, » and we chatted about the idea of me joining him in 2024. That was back in spring 2023. But nothing came of it at the time.
Then, out of the blue, around Saint-Jean 2024, my buddy offered me a ticket. A deal I couldn’t refuse, to quote The Godfather. The fest had already been sold out for weeks, and the only way to score a ticket was through someone who had to back out. Turns out, one of his crew mates had to stay home — and I was hand-picked to join his merry band of metalheads.
I grabbed my battle vest and sunscreen (and brought maple-syrup-based offerings to thank my buddy), then hopped on a plane to Dinkelsbühl, Bavaria, for my first European fest.
And I got hooked.
So, what is it like?
Summer Breeze reminds me of the Heavy MTL, which gathers around 40,000 festival-goers — pretty much the same crowd size as the latest Metallica performance. Instead of retiring to a cozy bed by 11 p.m. to appease Saint-Lambert, you find yourself dozing off in a tent on a meticulously maintained site that would make the former Montebello Rockfest envious. And I say, “passed out” because you get jolted awake at 6 a.m. every morning by the Dinkelsbühl’s church bells.
But the comparison with Heavy MTL ends there, obviously. We’re talking mostly European bands. The headliners and most of the lineup are the ones we dream of seeing more than once every five, ten, or even twenty years. And let’s face it — your average Quebec metalhead is way more into Euro metal than anything from the ROC or the United States. For example, Architects, Dark Tranquility, Amon Amarth, and Heaven Shall Burn headlined the Summer Breeze in 2024. We’re talking about 90-minute performances on the main stage in front of a crowd of 40,000 people, not a 45-minute slot at 5 p.m.
The vibe’s also totally different — very Woodstock-y, as is often the case with open-air festivals. Upon waking up, you feast with a refreshing (German) beer, followed by relaxing, headbanging, and countless sweaty embraces. The myth of the aloof, reserved German? Forget it. Summer Breeze is four days of fresh air with one big happy crew, from ages 7 to 77, even if surrounded by strangers.
A repeat experience
After my Bavarian trip, I prayed to all the metal gods that I’d repeat the SBOA pilgrimage in 2025. My seasoned companion had some reservations about making the trip. This task is akin to a colossal beast to tame: coordinating tents, canopies, food (including bread and sausages!), grills (a German obsession), water, and generators, and adding BEER to the mix turns into a full-time job. In his case, we’re talking weeks of prep — German campers don’t mess around — plus transport logistics between my friend’s beloved Saarland region and the festival. But, luckily, the next generation stepped up.
I was 40,000 feet above the Atlantic and flying back home only 48 hours after my first SBOA adventure when I bought my ticket for the 2025 edition.
So yes, another meeting in Dinkelsbühl. Not only for me, but also for you. I’m eager to share my excitement for the Summer Breeze festival, hoping to create a similar passion within you.