Dans une entrevue récente accordée à la station de radio 101 WRIF, le chanteur de Fozzy, Chris Jericho, a levé le voile sur la réalité financière souvent méconnue des groupes qui assurent la première partie de grandes tournées internationales.
Revenant sur son expérience en tant qu’acte d’ouverture pour Iron Maiden, Jericho a expliqué à quel point il est difficile pour un groupe invité de réellement bien gagner sa vie lors de ces prestations.
« C’est ça le truc avec nous — on n’ouvre pratiquement jamais pour d’autres groupes. Par exemple, quand on a ouvert pour Iron Maiden en septembre 2019 au Banc Of California Stadium à Los Angeles, ils nous ont payé un certain montant, mais il n’y avait évidemment pas de forfait VIP, et on ne pouvait pas vendre de merch », raconte-t-il.
« Il y avait environ 28 000 personnes au spectacle, et on a vendu pour environ 3 000 $ de merch. »
Jericho poursuit :
« On va faire plus d’argent ce soir à Wyandotte, au Michigan, pour un spectacle en tête d’affiche, que ce qu’on a fait en ouvrant pour Iron Maiden. C’est juste la réalité financière de l’industrie. »
Il ajoute que cette situation ne se limite pas à Iron Maiden. Selon lui, Metallica n’offre pas non plus de gros cachets à ses premières parties.
« Quand tu ouvres pour… tu as mentionné The Pretty Reckless avec AC/DC. Je suis sûr qu’ils sont bien payés, mais AC/DC peut se permettre de donner cinq mille dollars par soir, ça ne leur fait ni chaud ni froid. Tout le monde accepterait ça », explique-t-il.
« C’est pareil avec Metallica. Évidemment, des groupes comme Limp Bizkit, qui les accompagnent dans les stades pour leur tournée 2025, reçoivent probablement un bon montant. Mais Mammoth WVH, Ice Nine Kills ou encore les groupes qui ouvrent le show, je vous le dis : ils ne touchent pas les montants que vous imaginez, parce que Metallica n’a pas besoin de les payer plus que ça. »
Ces déclarations soulèvent une réalité fréquente dans l’industrie musicale : les premières parties de grands groupes peuvent obtenir une belle visibilité, mais cela ne garantit en rien une compensation financière à la hauteur de l’événement.
