Groupe: Bullet For My Valentine
Album: Bullet For My Valentine (2021)
Note: 8.5/10
Style : MetalCore
Compagnie : Spinefarm Records / Search and Destroy
Format : CD
Liste des pistes :
- Parasite
- Knives
- My Reverie
- No Happy Ever After
- Can’t Escape The Waves
- Bastards
- Rainbow Veins
- Shatter
- Paralysed
- Death By A Thousand Cuts
Le 5 novembre 2021 les pionniers du metalcore modern Bullet For My Valentine sort leur septième album en tant que groupe qui se réinvente après 23 ans de carrière. Suite a leur dernier album (Gravity, 2018) qui était beaucoup plus passif et électronique, ce nouvel album éponyme est un pas dans une tout autre direction. De la bouche du chanteur Matt Tuck, cette « musique est fraiche, agressive et plus viscérale et pleine de passion que jamais. » Avec comment la scène métal est pour les groupes vieillissant, entendre qu’un artiste déroge de sa musique plus en plus soft pour revenir dans leur coté plus féroce et intense est un vent de fraicheur. Bullet sur cet album réussi non seulement à replonger dans leur ancien style sans se répéter, mais aussi à orchestrer un nouveau son à eux qui saura attirer de nouveaux fans. Après un chantier de 3 ans l’album éponyme est un fuck you aux critiques qui les traitaient de Emo et une bonne façon de rattraper les fans de longue date, comme moi, qui commençaient à perdre intérêt en la formule du groupe qui perds son agressivité en vieillissant.
En premier, Parasite ouvre sur des sons étouffés de chansons précédentes de Bullet de chacun de leurs albums, et ce jusqu’à ce que la distorsion dégénère jusque dans une un scream d’ouverture comme jamais fait par ce groupe. Jouer leurs vieilles chansons pour ensuite débuter sur leur nouveau style montre que c’est le début d’une nouvelle époque pour Bullet. La longue chanson comporte peu de refrains cleans, mais surtout des agencements instrumentaux d’une agressivité sans précédent et des bons screams montrant l’amélioration vocale de Matt.
Knives revient un peu dans le terrain battu rappelant l’époque de Temper Temper et Fever, mais avec de refrains plus brutaux dans une piste assez simple. Une simple 4 :16 minutes d’agression sans trop de réflexion ici.
My Reverie débute avec un riff accrocheur et présente un refrain comme tous ceux qu’on connait par cœur qui étaient sur V, mais parsemé de couplets solides. Le tout donne une chanson complète qui est dure à ignorer; le riff entrainant, les couplets déchainants, le refrain accrocheur, le bridge ambiançant et le solo électrisant.
La suivante est plus classique, on abandonne les cris viscéraux pour faire un anthem dirigé par la batterie (qui d’ailleurs sonne particulièrement bien sur cet album). Ce cri de guerre culmine au bridge quand un solo de guitare et le chaos général instrumental embarque. Tout fan de trivium et de headbanging devrait écouter No Happy Ever After.
Can’t Escape The Waves a un début plus planant et s’installe lentement. C’est la moins brutale jusqu’à maintenant, mais le rythme et la structure en fait une chanson sentie et émotionnelle; un juste milieu incorporant les meilleurs aspects de toute leur discographie précédente.
Bastards commence sur un Hey! répété de foule et suit cette thématique de milice tout le long. Il y a même des drums de fanfare. La chanson manque vraiment d’entrain n’a pas la touche personnelle de Bullet. C’est selon moi le point faible de l’album, mais si la perspective de Theory of a Deadman plus heavy vous intéresse, c’est la chanson pour vous.
Avec un début presque acoustique, Rainbow Veins débute sur un ton lugubre. Comme No Happy Ever After, la batterie dirige l’ambiance d’horreur et le long refrain a une mélodie aiguisée qui ne laisse pas indifférent. Au bridge, le nouveau Bullet se remontre dans une explosion ajoutant au coté un peu expérimental à la chanson et les sons de chorale sont utilisés habilement avec parcimonie.
Shatter débute magnifiquement avec une introduction instrumentale presque cinématique avant qu’un cri marque le début des hostilités. Le riff simple et efficace fait bouger entre les couplets anticipateurs et le refrain en scream est une touche de fraicheur bienvenue. Le bridge amène des sons de foule pour rendre la chanson plus épique, m’inspirant à débuter un circle pit dans mon salon.
Paralysed ne perds pas de temps et explose avec des instruments sortis du trash metal et des vocals metalcore. Même le refrain clean sonne vicieux et brutal grâce à la batterie saccadée. Cette chanson est le meilleur 4 :11 ininterrompu d’adrénaline de disponible sur cet album, et la barre est haute.
La dernière ouvre avec des sons emplis de distorsion inquiétants et se lance comme une piste de deathcore classique pour y parsemer ensuite des cleans et un favori personnel, des passages parlés. Ces passages précèdent le refrain et motivent pour celui-ci efficacement. Death By A Thousand cuts incorpore tout ce qu’est Bullet à ce moment, allant de leur nouveau son violent, aux voix emo en passant par un solo de hard rock pour clore l’album en montrant tout ce qu’ils peuvent faire.
En conclusion, Bullet For My Valentine ont du écouter beaucoup de deathcore en confinement puis l’ont couplé avec leur coté plus accrocheur et hard rock pour faire cet album franchement bon avec de meilleurs vocals et un mix sonore parfait. Les chansons coup de cœur sont Parasite, Shatter et Rainbow Veins, se tenant en tête d’un album solide qui tient tête a leurs meilleurs.
Achat / Écoute : http://bfmv.co.uk/bulletformyvalentineID