Ce n’est pas un secret, c’est devenu très difficile – voire presqu’impossible – d’atteindre un certain niveau de popularité dans la scène rock et metal actuelle. Nombreux sont ceux qui atteignent un plafond de verre. Dans une nouvelle entrevue accordée à la station de radio suédoise Bandit Rock, le chanteur d’IRON MAIDEN Bruce Dickinson a parlé du manque de groupes de rock et de métal capables d’atteindre le niveau d’un arénas pour prendre la place de METALLICA, IRON MAIDEN et JUDAS PRIEST lorsqu’ils prendront leur retraite.
Bruce Dickinson parle de la difficulté des groupes à atteindre le prochain niveau
Bruce Dickinson mentionne: « J’étais avec un grand promoteur lorsque j’étais au Brésil la semaine dernière. J’étais au Comic Con [CCXP23] à São Paulo pour lancer [mon prochain album solo] « The Mandrake Project »…. L’un des grands promoteurs brésiliens était là et j’ai discuté avec lui. Il m’a dit : « C’est un vrai problème pour nous, les grands festivals, les promoteurs ».
Il m’a dit : « Il n’y a pas de tête d’affiche ». On peut compter sur les doigts d’une main les têtes d’affiche, les gens qui sont capables de – vous les mettez en haut de l’affiche et les gens disent, « Oh ouais, je vais aller voir ça ». Malheureusement, la raison en est, je crois, que les grandes entreprises ont tout pris en main et qu’elles sont intéressées par l’argent, alors elles propagent les grandes têtes d’affiche, mais elles ne font pas venir les groupes qui créent le drama pour créer la base de fans, pour créer le dévouement nécessaire à la montée en puissance. Car on ne devient pas une tête d’affiche du jour au lendemain. On devient une tête d’affiche en faisant des tas de concerts dans des tas d’endroits, avec des fans et des gens qui vous suivent, et tout d’un coup, vous vous retrouvez à Wembley Arena et vous vous dites : » Oh mon dieu, ces gars-là jouent dans des arénas « . Et l’étape suivante après les amphithéâtres, c’est ‘Oh, ils vont faire la tête d’affiche d’un festival. Oh, oui, super. Ils sont la tête d’affiche d’un festival. Et à ce moment-là, vous faites un pas en avant dans ce monde. »
Bruce compare avec les premières tournées qu’il a fait avec Iron Maiden
Bruce continue: « Aux États-Unis, par exemple, lorsque j’ai commencé à tourner avec MAIDEN, nous faisions tous les concerts dans les arénas, et nous étions comme des invités spéciaux ou quelque chose comme ça. Mais c’est justement là le problème : nous étions des invités spéciaux sur une affiche en trois actes, en train de monter un groupe à Chicago. Un promoteur s’occupait de Chicago, un autre de New York, un autre encore… Et les promoteurs de tous ces endroits disaient : « Oui, on va vous faire revenir. Nous allons faire ce spectacle avec vous. Et puis on va faire ça. Et nous allons vous développer à Chicago. Et on va te construire jusqu’à ce que tu sois la tête d’affiche de cet endroit. Et quand la réaction sera vraiment cool, on vous ramènera et on fera la tête d’affiche de quelque chose de deux fois plus grand. Et tous les promoteurs feraient ça pour les groupes.
Et puis, malheureusement, heureusement – je veux dire, Live Nation nous paie énormément d’argent – mais ce qu’ils ne font pas, c’est faire venir des groupes de la même manière. Il faut savoir que les promoteurs, ces promoteurs individuels, prenaient tous des risques individuels. Ils faisaient la promotion d’un spectacle et perdaient leur chemise. Puis ils faisaient la promotion d’un autre spectacle et se disaient : « Oh, on a gagné de l’argent cette semaine, c’est fantastique ». C’est fantastique. Je ne sais pas d’où vient l’argent, d’un fonds spéculatif ou autre, de capital-risque, je m’en fiche. Mais vous pouvez voir la tentation quand quelqu’un arrive et dit : « Nous aimerions acheter votre activité à New York, Chicago ou ailleurs, et nous allons vous donner un paquet d’argent ». Mais le problème, c’est que vous ne pouvez plus rien faire après ça. Vous allez travailler un peu pour nous ou prendre des vacances, parce que c’est nous qui allons diriger à partir de maintenant. Et ils ont tout raflé. Je veux dire que c’étaient des hommes d’affaires intelligents. Mais d’un point de vue artistique, pour la santé de la scène, je pense que c’était troublant. »
La différence entre les époques et les problèmes liés à la grosseur des salles
La voix de Maiden ajoute: « Je veux dire, je suis peut-être injuste, mais j’ai l’impression que la scène était beaucoup plus dynamique en termes de groupes débutants qui pouvaient venir et surprendre les gens. Et l’autre chose, qui a malheureusement diminué, c’est le nombre de petites salles où les groupes peuvent se produire. Et cela diminue la base des gens qui sortent et se disent « Oh, mon Dieu. J’ai assisté à un concert l’autre jour. C’était génial. C’était tellement mieux que d’être assis devant un écran ». … Et il faut juste avoir les lieux pour faire cela. »
Sur la nécessité pour l’industrie musicale de soutenir davantage les petites salles de concert
Bruce Dickinson conclut: « Il y a un débat à Londres en ce moment sur le fait que quelqu’un va essayer de construire la Sphère [salle de concert], comme à Las Vegas. Je veux dire que c’est une perte de temps. Une perte de temps, une perte d’argent. Il vaudrait mieux transformer une demi-douzaine d’anciens pubs en salles de concert et dire aux jeunes : « Voilà une salle gratuite. Allez jouer ». »
BRUCE DICKINSON sortira son nouvel album solo « The Mandrake Project » le 1er mars via BMG. À travers dix nouveaux titres, BRUCE DICKINSON et son coauteur et producteur de longue date Roy « Z » Ramirez nous offrira enfin du nouveau matériel.
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