Le festival ProgPower USA, événement incontournable de la scène progressive et power metal nord-américaine, vient de lancer une véritable alerte dans le milieu : plusieurs groupes internationaux, dont Jelusick, All For Metal et Temic, se sont vu refuser leur visa P-1 par l’USCIS (Services de la citoyenneté et de l’immigration des États-Unis), malgré une demande accélérée coûtant plus de 6 000 $US par dossier. Une situation qui ne touche pas que les petits groupes émergents, mais même des artistes établis à l’international dans d’autres styles musicaux.
Le fondateur de ProgPower USA, Glenn Harveston, a exprimé sa frustration, sa colère et son incompréhension face à ces refus, alors que d’autres groupes, comme Vanden Plas, Orden Ogan, Cemetery Skyline, Majestica et Skald, ont vu leurs demandes acceptées récemment, via la même procédure.
« Mon avocat affirme que nous observons une hausse significative – et sans précédent – des demandes de preuves supplémentaires pour les visas O et P, même lorsque l’artiste a déjà obtenu un visa par le passé. On remarque aussi une hausse des refus après la remise de ces preuves », a précisé Glenn dans une publication le 4 avril dernier sur la page Facebook du festival.
Les répercussions de cette situation sont potentiellement dévastatrices pour les tournées internationales aux États-Unis, mais également au Canada. La majorité du temps, ce n’est pas très rentable de venir uniquement au Canada, alors nous sommes souvent liés aux tournées américaines.
Bien que l’organisateur ait confirmé avoir trouvé trois groupes de remplacement qui seront annoncés sous peu, il a aussi souligné l’importance des ventes de billets anticipées pour garantir une certaine flexibilité budgétaire en pareilles circonstances.
Une problématique qui dépasse le metal
Ces récents refus illustrent une réalité inquiétante qui touche l’ensemble du milieu musical international. De plus en plus d’artistes, peu importe leur genre ou leur notoriété, doivent faire face à des délais imprévisibles, des demandes supplémentaires de documentation, voire des refus inexplicables. Cette nouvelle réalité menace la viabilité de nombreuses tournées et événements aux États-Unis, particulièrement pour les artistes provenant de l’étranger.