Bien honnêtement, il n’a pas complètement tort. À l’époque, ça se jouait beaucoup entre eux et Lars Ulrich (encore un peu aujourd’hui). Lors d’une apparition sur « The Downbeat Podcast », le podcast animé par le batteur de STRAY FROM THE PATH, Craig Reynolds, le bassiste de NICKELBACK, Mike Kroeger, a parlé de la raison pour laquelle son groupe a fait face à une énorme réaction négative dans les années 2000 malgré son statut de pilier de l’industrie musicale.
Kroeger a déclaré : « C’était le terrain d’entraînement pour la cyberintimidation. Tout le monde apprenait à se moquer des gens en ligne, et nous avons été les patients zéro du cyberharcèlement sur les réseaux sociaux. C’était terrible. Mais il s’avère que c’était la répétition générale de ce qui allait devenir la norme. »
En faisant référence au fait que les gens commencent enfin à s’éloigner des dénonciations performatives de « pire groupe de tous les temps » alors qu’il y a des cibles bien plus faciles ailleurs,
Mike a continué : « Si je regarde la trajectoire de notre carrière par rapport à la sphère des détracteurs, je ne veux pas que la sphère des détracteurs s’arrête. Parce que nous n’avons jamais eu autant de succès que lorsque tout le monde nous détestait. Alors, maintenant que les gens commencent à essayer de nous aimer, je m’en fiche d’une manière ou d’une autre. Mais maintenant que les gens commencent à nous aimer, je m’inquiète que notre carrière puisse être terminée. J’espère que non. »
En abordant le fait que la haine et la négativité vont malheureusement de pair avec de nombreuses plateformes de médias sociaux.
Mike a déclaré : « Je sais que la musique est une chose très émotionnelle pour les gens – je comprends cela – mais cela expose aussi une véritable faiblesse dans la condition humaine : nous préférons parler des choses que nous n’aimons pas plutôt que des choses que nous aimons. Le fait que l’humanité ait une véritable addiction à la négativité. Nous aimons vraiment la négativité, nous aimons vraiment voir des gens souffrir. Surtout les gens qui réussissent et qui vont bien, nous voulons les voir tomber le plus bas possible. Regardez la famille royale. Ces gens attrapent un cancer, et c’est comme si c’était tout ce dont tout le monde voulait parler. Quelqu’un se fait tuer, et c’est comme : ‘C’est une excellente nouvelle.’ Comme, qu’est-ce qui ne va pas chez vous ? »
« La culture des trolls est très rentable, » a-t-il ajouté. « Je veux dire, des gens ont été élus grâce à elle. Ça marche. Si vous voulez susciter de l’intérêt, ça n’a pas besoin d’être positif, et l’intérêt négatif se vend en fait mieux. »
Kroeger a également abordé le fait que les humains ont ce que les psychologues sociaux appellent un « biais de négativité » : nous avons tendance à prêter plus d’attention aux informations négatives qu’aux informations positives.
« C’est l’humanité, » a dit Mike. « Je dis que c’est romain [dans sa nature], parce que ça l’est. Quand on regarde les activités dans le Colisée à Rome, ils n’y allaient pas pour voir quelqu’un gagner ; ils voulaient du sang. Ils voulaient voir des gens mourir. Et nous ne sommes pas différents aujourd’hui. Nous aimons regarder les gens mourir. C’est juste d’une manière plus lâche. Nous ne voulons pas vraiment voir ça se produire. »
