Spectacle: Le 14 juillet 2024 sur les Plaines d’Abraham à Québec
Organisateur: Festival d’été de Québec
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Sylvain Carrier
[Photographe]
[M7 Photographie]
[Critique du spectacle]
Dernière soirée au Festival d’Été de Québec. Mon collègue François Morriset et moi-même crierons « enfin », malgré tout le plaisir que nous avons eu à couvrir l’événement. Voici un compte-rendu de la soirée finale tant attendue !
Lee Aaron, du haut de ses 62 ans, entame la soirée sur les Plaines d’Abraham. Elle propose un rock sans histoire, générique mais efficace. À travers une quarantaine de minutes d’interprétation de pièces de son large répertoire, l’artiste canadienne tente tant bien que mal d’animer la foule, peu convaincue, soyons francs. Ce n’est pas que la prestation de Lee Aaron soit mauvaise, loin de là ; mais malgré ses efforts sur scène pour animer la foule, l’énergie n’y est pas au parterre. En fait, la foule est infiniment éclectique ce soir, dernière soirée oblige ; les vieux rockers répondent présents, un peu chauds et trop bruyants, les jeunes adultes se sont affublés de leurs « costumes » des années 80 (désolé les plus vieux, vous êtes une idée de costume à présent), et les ados sont ceux qu’on a vus tout au long du festival, soit peu respectueux des autres, mais créant une ambiance sans pareil. Rien cependant pour convaincre une seule de ces franges de la population de s’époumoner sur les airs plus ou moins connus d’Aaron, bien que la présence de scène de cette dernière soit efficace et que ses musiciens tentent par tous les moyens de créer quelque chose au parterre. Belle prestation, somme toute, mais qui ne passera certainement pas à l’histoire.
LEE AARON
Seether se présente ensuite pour la seconde partie de la soirée, fidèle à son rock radiophonique pesant. Que dire sur Seether… il s’agit d’un groupe pour qui j’ai un grand respect, ayant grandi à travers leur musique. La formation américaine présente son style bien à elle, mais le dit style ne cadre pas tellement avec ce qui nous est offert ce soir. La foule est peu réactive, peu active, peu tout. Seether est mieux servi dans des spectacles intérieurs, de par sa sonorité plus lourde (tel que susmentionné) et émotive. Les membres du groupe manquent de charisme et la connexion avec la foule ne se fait pas réellement. Rien n’est particulièrement mauvais, pour ne pas que je semble mal m’exprimer. Mais avant un show d’une aussi grosse pointure des années 80, on se serait attendu à des artistes peut-être un peu plus… légers (disons) en tête d’affiche. Seether aurait bien cadré au Parc de la Francophonie, probablement, et encore… Broken aura, sans surprise, été le moment fort du spectacle.
SEETHER
Finale attendue alors que 21h30 sonne ; la légendaire formation Mötley Crüe embarque sur scène pour clôturer le Festival d’Été de Québec ! La foule est plus nombreuse que ce à quoi je m’attendais, mais le site est loin d’être plein ; est-ce que la réputation de Mötley Crüe les précède, ou parle-t-on simplement d’un essoufflement du rock sur les Plaines ? Toujours est-il que la foule est respectable et que des dizaines de milliers d’amateurs répondent présents. Après une introduction vidéo très réussie (les animations proposées sont en fait très impressionnantes durant toute la soirée), Primal Scream et Too Fast for Love sont proposées au départ, et rapidement on constate que la réputation qui précède Vince Neil le suit : la voix, c’est TRÈS pénible, criard, dur à supporter. Par contre, personne ne se leurre : on n’y est pas pour voir Vince Neil rater ses notes, on savait que ça arriverait ; on y est pour voir des classiques du rock et ça, on y a droit ! Wild Side et Shout at the Devil soulèvent toutes deux la foule, qui assiste le pauvre Neil, pris dans les années 80.
Après Dogs of War, nouvelle pièce qui sera rapidement oubliée, John 5 nous propose le solo de guitare le plus pénible et long qui n’ait probablement jamais été présenté. À l’aide ! Ce sera rapidement pardonné, remarquez, puisque Mötley Crüe nous propose ensuite un medley de pièces efficaces et connues, pas nécessairement de leur répertoire et qui vont un peu dans tous les sens (Fight for Your Right, Helter Skelter et Smokin’ in the Boys Room, entre autres). Tommy Lee croit bon de demander aux femmes sur place de montrer leurs seins, et certaines s’exécutent ; ben coudonc, je pensais qu’on était passé à autre chose en 2024. Deux « pitounes » passent d’ailleurs la majeure partie de la prestation à se déhancher sur scène en faisant semblant de chanter, ce qui est peu glorieux ; j’imagine que certains aiment ça et oui, je suis conscient que cela fait partie des « traditions » du glam metal. Une succession de hits sera proposée dans la dernière demi-heure, avec coup sur coup Home Sweet Home, Dr. Feelgood, Same Ol’ Situation (S.O.S.), Girls Girls Girls et Kickstart My Heart. Mötley Crüe n’a plus l’énergie d’antan, certes, mais avec un tel répertoire, facile de plaire à la foule et c’est mission accomplie. Une dernière soirée assez réussie pour le FEQ, qui se termine ce soir et auquel on a déjà hâte pour l’an prochain !
MÖTLEY CRÜE
Setlist Lee Aaron
Vampin’
Hands On
Powerline
Rock Bottom Revolution
Some Girls Do
Sex With Love
Fire and Gasoline
Metal Queen
Whatcha Do to My Body
Setlist Seether
Gasoline
Fine Again
Broken (Acoustic)
Country Song
Wasteland
Truth
Rise Above This
Nobody Praying for Me
Dangerous
Fake It
Remedy
Setlist Mötley Crüe
Primal Scream
Too Fast for Love
Wild Side
Shout at the Devil
Live Wire
On With the Show
Dogs of War
Guitar Solo
Looks That Kill
Rock and Roll, Part 2 / Smokin’ in the Boys Room / Helter Skelter / Anarchy in the U.K. / Blitzkrieg Bop / Fight for Your Right
Home Sweet Home
Dr. Feelgood
Same Ol’ Situation (S.O.S.)
Girls, Girls, Girls
Kickstart My Heart
