Spectacle: Le 7 juin 2024 pour le Red Bridge Fest à Pont-Rouge (Québec)
Organisateur: Red Bridge Fest
Photographe: Stéphan Lévesque
Compte-rendu: Stéphan Lévesque
Red Bridge Fest – Jour 1
La fin de semaine s’annonce orageuse avec de grande quantité de pluie pour le Red Bridge. En effet, un torrent d’eau est supposé nous tomber sur la fiole pendant tout le festival, alors on s’habille en conséquence, let’s go.
J’arrive juste à temps pour le début de A Wilhelm Scream qui nous balance son skate punk aux accents métal avec un côté technique des plus appréciables. C’est toujours un plaisir de voir ce groupe qui est très actif sur scène et offre un rendu d’une grande précision de ses chansons garnies de complexité. La basse est particulièrement présente et créative dans leur son et prend souvent le rôle du lead.
Je parlais de pluie, cette dernière s’est abattue pendant la deuxième partie de leur set. Rien pour atténuer l’enthousiasme des festivaliers qui se donnent dans le pit se transformant lentement mais sûrement en trou de bouette, le fun que j’ai à regarder ce beau monde tourner là-dedans. Une poupée gonflable se joint même à la partie et se fait brasser sur un méchant temps. Un gars se fait une ride de bodysurfing en maintenant une position des plus suggestive avec la poupée grandeur nature, elle ne semble pas s’en plaindre dans le déluge. Le groupe a tout donné, ce fut une excellente performance, les vocaux étaient bien en évidence et le son d’une bonne clarté surtout compte tenu du bruit causé par le rideau d’eau qui s’affaissait sur nous.
A WILHELM SCREAM
Diesel Boy se charge ensuite d’assurer la suite et la pluie nous quitte graduellement à notre grand plaisir. Ils jouent non-stop des chansons majoritairement issues de leur répertoire des années 90 et je dois avouer que je suis agréablement surpris de leur prestation qui s’avère énergique avec une bonne distinction entre les instruments.
C’est dans le punk rock simpliste que Diesel Boy entraîne la foule avec ses refrains et les gens embarquent vraiment dans les pièces de l’album Cock Rock notamment, Saving the World vole la vedette pour ma part avec un superbe refrain et une participation haute en décibel des spectateurs. Bien entendu, Titty Twister engendre aussi une réaction instantanée et beaucoup d’action devant le stage.
DIESEL BOY
C’est maintenant au tour des pionniers californiens de Lagwagon de monter pour la première de deux prestations et les gens présents dénotent rapidement que le vocal de Joey Cape est trop bas dans le mix. En effet, on a parfois de la difficulté à entendre ses airs de voix à notre grand désarroi. Le son sera réajusté légèrement à la hausse vers le milieu du concert et en me déplaçant j’ai remarqué que le mix était plus équilibré au centre que sur les sur les côtés. Aux commandes du vocal, Joey ne pousse pas autant que d’habitude, mais les musiciens compensent.
Musicalement c’est super bon comme toujours avec la basse qui se permet d’ajouter un paquet de passes et de fills afin de rehausser les compositions. Lag nous envoient 4 chansons de Hoss en ligne, Violins, Weak, Sleep et Sick ce qui allume la foule au plus haut point. Disons que le slam le plus large et intense de la journée a décollé durant ce segment, l’excitation générale bat son plein. Le rythme ralenti pour quelques chansons de Blaze et ça repart en furie avec Brown Eyed Girl qui remet le feu au poudre. Lag termine en force avec Mr Coffee du premier album Duh, Razor Burn de Hoss et le classique May 16th de Let’s Talk About Feelings. Un vocal un peu trop bas qui manquait parfois de conviction, néanmoins une performance convaincante dans l’ensemble.
LAGWAGON
Finalement, Millencollin vient clôturer cette première soirée avec des chansons de presque toute leur discographie. Très peu de chansons des années 90 seront jouées et ils se concentrent sur le matériel à partir de Pennybridge. Je suis moins fan de cette période à l’exception de quelques chansons ce qui fait osciller mon intérêt entre l’indifférence totale et le léger headbang dans celles qui sont plus catchy et rythmées.
Le son est vraiment plus clair pour eux ce qui alloue la possibilité de bien entendre les refrains et les guitares. Les backs vocals sont particulièrement efficaces tandis que Nikola s’occupe du lead avec quelques fautes au passage. Sa performance n’est pas constante. Il utilise plus souvent que sur album un semi scream qui semble indiqué qu’il manque un peu de voix. Cela ne change rien au fait que le feu pogne totalement dans le pit lorsqu’ils entament Olympic même si elle est légèrement moins rapide que sur album et que la voix de Nikola manque quelques notes. Cependant, c’est généralement très bien et c’est visible que tout le monde embarque avec entrain. Je remarque que les pièces plus récentes sont mieux exécutées autant au vocal que dans l’exécution des musiciens.
MILLENCOLIN
Une première journée qui se termine donc avec le sourire et une gang de chanceux ont l’occasion d’aller à l’après show au Moulin pour voir Pridebowl. Très peu de places étaient disponibles malheureusement, alors la plupart d’entre nous devront attendre au lendemain pour les voir! Finalement, la pluie n’a fait qu’imbiber le terrain sans atténuer le plaisir des amateurs de punk rock sur place.
Setlist Lagwagon (7 juin)
After You My Friend
Falling Apart
Island of Shame
Dis’Chords
Violins
Sleep
Weak
Sick
Know It All
I Must Be Hateful
Never Stops
Making Friends
Coffee and Cigarettes
E Dagger
Rifle
Brown Eyed Girl (Van Morrison cover)
Mr. Coffee
Razor Burn
May 16
Setlist Millencolin (7 juin)
Penguins & Polarbears
Twenty Two
Fingers Crossed
Fox
Happiness for Dogs
Duckpond
Olympic
Man Or Mouse
Bullion
Sense & Sensibility
Lozin’ Must
Material Boy
The Ballad
SOS
True Brew
In a Room / The Story of My Life / Pain / Pepper (medley)
Kemp
Encore:
Farewell My Hell
Ray
Battery Check
No Cigar
