Spectacle: Le 7 Mars 2020 au d’Auteuil à Québec
Organisateur: unïdsounds
Compte-rendu: Julie Voyer
Photographe: Julie Voyer
On s’entend que les racines du rock’n’roll sont profondes, alors MetalUniverse.net ratisse large, et pour me changer les idées je suis allée voir Alie Sin et Les Deuxluxes au nouveau D’Auteuil le samedi 7 mars. J’avais entendu parler du second groupe depuis un bout de temps et j’étais curieuse. Encore une fois, je n’ai pas été déçue de ma soirée.
Ça commence avec Alie Sin en format XLarge, comme le précise Gab (voix, guitare), puisque pour l’occasion ils accueillent aussi Mélanie (voix) (Melvis & The Jive Cats) pour quelques pièces et Gabrielle (voix, banjo) (Margaret Tracteur, Bronco, Scare). Le groupe est complété par Noémie (tambourin et planche à laver, oui oui), Patal (guitare, harmonica, clavier), Danny (contrebasse) et Jonathan (batterie). Pour ceux qui ne connaissent pas, Alie Sin trempe dans le folk, le bluegrass et le country rock, en anglais et en français, un peu comme The Coppertones, que j’ai eu l’occasion de voir à Envol & Macadam en septembre 2019. Ce soir, le groupe est prêt à nous réchauffer avec des pièces qui parlent d’amour, de peine d’amour, de vallées et parfois de Louisiane. Comme de fait, la plupart des pièces sont tirées de Washboard Confessional, qui sera bientôt offert en vinyle et qu’on pourra écouter, en 2022, dans un Dodge Ram avec lecteur de vinyle, dixit Patal, en blaguant, évidemment. Ça vous donne une idée de l’ensemble de la prestation, très détendue et sans prétention. Bref, une première partie bien choisie.
ALIE SIN
Après, le rideau tombe. Un vrai rideau là, en velours noir, tout à fait dans le ton de ce qui s’en vient. Les Deuxluxes cultivent le mystère! Après une attente un peu trop longue, le rideau est ouvert et apparaissent Étienne Barry (voix, guitare, batterie) et Anna Frances Meyer (voix, basse, flûte traversière) dans un nuage vaporeux (c’est peu dire) et avec des chandeliers en fond de scène. Cette mise en scène et le look suranné des années 1970 du duo font mèche : on est tout de suite séduits par la rythmique d’Étienne et la voix et les déhanchements sensuels d’Anna. Les Deuxluxes, ça fait penser à Jefferson Airplane et à Amy Winehouse, c’est un retour à un son organique, métallique et rugueux, qui donne le goût de danser. En plus, l’harmonie semble parfaite dans ce couple : la complicité est évidente et la musique coule naturellement. Anna remercie constamment le public d’être là, un public qui connaît bien le répertoire, d’ailleurs. Elle parle un peu de la tournée, de leur album Lighter Fluid qui vient de sortir et du fait qu’elle commence à écrire des pièces en français, pour passer par-dessus sa « honte anglophone »… mais voyons! Elle s’exprime très bien, on sourit avec elle, il n’y a aucune honte à avoir, leur musique est franchement excellente, dans les deux langues. Qu’on pense à « For I Myself », « L’insistance », « Encender » et « L.O.S.T. », par exemple, qui sont des bijoux! C’était la troisième date de la tournée, alors si le groupe passe dans votre coin du Québec, ne manquez pas ça!
LES DEUXLUXES
Setlist Alie Sin
Rock’n’Roll is Dead to Me
Dry Smoked Meat
Texas Roads
L’hiver [Margaret Tracteur]
El Reno
St Roch Outlaws
They Stole
Johnny and June
Mississippi
Gates of Hell
Cold One
All Sewn Up [Lucero]
Setlist Les Deuxluxes
For I Myself
No Way
Tobacco Vanilla
Everything of Beauty
The Man
Lighter Fluid
Vacances Everest
Queen of Them All
My Babe and Me
L’insistance
Encender
Beware of the Dog
Bomb of Time
L.O.S.T.
Down on the Street/Loose [Iggy Pop & The Stooges]
Turn the Heat Up
Springtime Devil
[rappel]
Funnel of Love
Traitement Deuxluxe