Spectacle: Le 19 Novembre 2019 à la Source de la Martinière de Québec
Organisateur: Les Productions de la Martinière
Compte-rendu: Samuel Bédard
Photographe: Julie Voyer
Equipoise – La Source de la Martinière – 19 novembre 2019
Ce soir, les fans québécois de technical death metal avaient rendez-vous à la Source de la Martinière, en plein cœur de la cité Limoilou. C’était en fait le retour d’un groupe (ou plutôt super-groupe) nouvellement très prisé des fans du genre : Equipoise.
C’était le quintet fruité originaire de la belle ville de Québec nommé Hatalom qui démarrait les hostilités vers 20h10. D’abord, on n’entendait pas la basse. Ni les guitares. Ni le kick de la batterie, en fait. On n’entendait que le vocal soit-dit-en-passant très puissant d’Anthony Caron et le combo de cymbales et caisse claire de William Rousseau. Vers la moitié de leur set, tout est apparu un slider à la fois et on a enfin eu droit à une raclée. Le fait est que malgré la complexité de certains passages, les gars restent tight et gardent leurs attitudes respectives semi-sérieuses. Hatalom est un jeune groupe plein de potentiel que j’ai déjà vu joué sur scène deux ou trois fois et que je retournerai voir aussitôt que possible sans fautes.
HATALOM
Le deuxième groupe à monter sur scène était en fait celui que j’anticipais le moins,Wormhole. Ayant fait mes devoirs en écoutant préalablement leur dernier opus un peu trop rapidement, j’avais trouvé leur style assez générique dans le genre. Mais en spectacle, aïe. C’est une toute autre perspective. Première chose qu’on peut remarquer, c’est l’énergie incroyable d’Anshuman Goswami, chanteur du groupe, qui se promène de gauche à droite sur la scène en se faisant aller les bras dans les airs. Puis, un premier changement de tempo contrastant arrive et c’est la pagaille. Le public tombe aussitôt en amour avec les riffs extrêmement lourds et leurs quelques passages techniques. Mais c’est leur approche rythmique qui m’a particulièrement charmé, passant d’un tempo à un autre et d’une métrique à une autre qui n’ont rien à voir sans trop de préavis, créant ainsi un groove indescriptible à l’écoute duquel il est impossible de ne pas danser, serrer les dents et/ou headbanger.
WORMHOLE
J’avais plutôt hâte de voir enfin jouer le groupe Exist, à la fois mythique et inconnu. En fait, le groupe est orchestré par Max Phelps (ex-Cynic). À peine remis de mes émotions, je les vois monter sur scène. Je savais qu’un moment extraordinaire se préparait, mais pas à ce point-là. Ne s’adressant aucunement au public, ils nous ont plutôt proposé un voyage sonore alliant brillamment le technical death metal à un rock progressif et à un jazz fusion assez groovy. Qu’est-ce qui se passe ? Tout se passe. Tout. Tout le monde est sans mots devant le voyage stylistique qui se passe à travers des pièces d’assez longues durées. Mais toute bonne chose a une fin, et cette fin mène vers quelque chose de tout autant spectaculaire.
EXIST
Enfin, le temps était venu pour Québec d’accueillir sa tête d’affiche quotidienne : Equipoise. Leur dernier passage dans la vieille capitale remonte à il y a à peine un mois, alors qu’ils accompagnaient Beyond Creation, Fallujah et Arkaik. La tournée précédente les avait forcés à laisser leur chanteur remplaçant, c’est-à-dire Michael Alvarez (AlterBeast, Flub) en sol américain. Cette fois-ci, ils sont venus avec leur chanteur original. Alors Québec pouvait enfin entendre les compositions du groupe avec le vocal de Steve Boiser (Inferi, Ashen Horde). Malgré un set extrêmement court (environ 35 minutes), ils ont tout donné du début à la fin, forçant le public à se lancer de gauche à droite et à profiter du moment au maximum. Et malgré une complexité musicale très intense, je n’ai remarqué qu’une ou deux notes à côté de la track (même pas que ça, en plus).
EQUIPOISE