Spectacle: Le 4 Juillet 2019 au Festival d’été de Québec à Québec
Organisateur: FEQ
Photographe: Julie Voyer
Compte-rendu: Julie Voyer
En cette première soirée FEQ, le 4 juillet, je ne suis pas allée voir Corey Hart, je suis plutôt descendue en basse-ville à L’Impérial, où April Wine, des vieux de la vieille, ouvrait le FEQ avec Woodwolf, du sang neuf, en première partie. Une soirée sur le thème des seventies, quoi.
Si vous pensiez qu’il faisait chaud ce soir-là, c’est que vous n’étiez pas sur le parterre de L’Impérial, où Woodwolf a réussi à faire monter la température de plus d’un degré. Ceux qui n’étaient venus que pour April Wine se sont fait servir une sérieuse raclée de rock stoner/fuzzé au max par Fred (voix et guitare) et Alex (batterie). Ils avaient déjà quelques fans sur place, mais ils ont facilement conquis le reste du public avec leur intensité et leur authenticité. Moi qui pensais que la scène serait trop grande pour eux deux, ben non, les deux comparses de Woodwolf l’occupent bien comme il faut avec leur son brut plus grand que nature qui nous remplit les oreilles. Fred, en fusion avec sa guitare, et Alex, avec Jim Morrison tatoué sur le cœur et sa batterie placée de côté, ces deux-là n’ont aucune difficulté à exprimer leur talent et, oui, je dirais leur passion. Leurs brèves impros instrumentales ont provoqué applaudissements et sifflements admiratifs, et ils nous aussi offert une nouvelle pièce. Pour faire un jeu de mots facile, leur musique ne sort pas des sentiers battus, mais on est bien contents de faire la route avec eux. Et c’est simple, ce soir-là, Woodwolf a mis le public dans sa poche.
WOODWOLF
À l’heure, April Wine se pointe ensuite devant ses fans qui ont attendu certainement plusieurs années avec de revoir leur groupe canadien favori. On a beau faire, on a beau dire, ces messieurs d’April Wine sont rendus des grands-pères. À part le bassiste, Lloyd Dallaire, qui remplacera pour un temps Richard Lanthier. Même s’il manque un peu d’énergie et qu’il sourit peu, Myles Goodwyn a encore de la voix à 71 ans. Un peu moins dans le cas de Brian Greenway, à la guitare. Mais, il faut leur donner ça : le quatuor est encore capable de faire lever une foule et d’interpréter leurs succès comme dans le temps, sans faille et sans tomber dans la nostalgie excessive. Le groupe célèbre ses 50 ans, alors on s’entend que les classiques ne manquaient pas au programme : « You Could Have Been A Lady », « Just Between You and Me », « Crash and Burn », « Sign of the Gypsy Queen », « Roller », alouette, avec participation de la foule. Quand Goodwyn en fait mention, d’ailleurs, il précise qu’en 1969, il écoutait du King Crimson, avant de se lancer dans leur version de « 21st Century Schizoid Man ». C’était une très bonne interprétation, vraiment. Ont suivi un solo de basse et un solo de batterie livré par Roy Nichol, en partie sans baguettes. Oui, oui, juste les mains. Et avant le rappel, Goodwyn a aussi raconté aussi une anecdote du temps de Guy Lafleur au Forum de Montréal. Alors, sentez-vous un petit coup de vieux là? Comme le bon vin (ah le jeu de mots trop facile encore!), April Wine a relativement bien vieilli et a su nous ramener à une époque où le rock sonnait franc, au grand plaisir de tous les festivaliers qui avaient choisi L’Impérial plutôt que les Plaines.
APRIL WINE
Setlist Woodwolf
[intro]
Catch Me
Stop Staring At My Door
John Brown
Golden Road chap. 2
Golden Road chap. 4
Desperate Way
Flower of Life
Coldest Days [elle c’est ma toune]
Setlist April Wine
You Could Have Been A Lady
Fast Train
Enough is Enough
Weeping Widow
Just Between You and Me
21st Century Schizoid Man [King Crimson]
Crash & Burn (+ solo de basse)
I Like to Rock (+ solo de batterie)
Rock & Roll is a Vicious Game
Before the Dawn
Say Hello
Tonite is a Wonderful Time to Fall In Love
Sign of the Gypsy Queen
Roller
[rappel]
You’re My Girl
Oowatanite