Spectacle: Le 30 Septembre 2018 à l’Anti Bar & Spectacles de Québec
Organisateurs: District 7 Production
Compte-rendu: Sylvain Carrier
Photographe: Julie Voyer
Dernière soirée d’un mois complètement fou sur la scène du heavy metal à Québec, probablement un des plus intenses auquel on ait eu la chance d’assister dans la Vieille Capitale. C’est avec une soirée toute canadienne que se terminait ce marathon alors que l’Anti Bar & Spectacles recevait les excellentes formations Unleash the Archers, Striker et Karkaos. Voici un compte-rendu de la soirée!
C’est la formation montréalaise Karkaos qui a la mission délicate de dégourdir les tignasses en début de parcours. Prometteuse il y a quelques années, la bande créée par Vincent Harnois a semblé stagner ces derniers temps, peut-être en raison des quelques changements de membres au sein du groupe. Cela dit, c’est chose du passé et Karkaos nous rappelle que le death metal mélodique est loin de n’appartenir qu’à la Scandinavie! Durant une trentaine de minutes, les Québécois proposeront un éventail intéressant de leur discographie, ce qui semble plaire aux amateurs présents, malgré le fait que le groupe détonne un peu du ton un peu plus « léger » qui sera présenté par les groupes subséquents. Un gros, gros thumbs up au fait que non pas une, mais deux femmes sont présentes dans le groupe… c’est rare qu’on voit cela, et vivement que ça change en ce sens! Viky Boyer livre une solide performance pour animer la foule et elle a définivitement réussi à faire sa place dans le groupe après le départ houleux de Veronica Rodriguez il y a quelques années. On pourra mentionner certaines difficultés avec le chant plus clean, mais elle a assurément du Alissa White-Gluz dans le nez! On sent Karkaos sur le point d’éclore, alors il sera intéressant de voir la suite pour eux… On vous les recommande vivement!
KARKAOS
Comme la soirée se déroule d’est en ouest, on poursuit avec Striker, formation d’Edmonton en pleine émergence. En fait, le groupe souffle les bougies de leur cinquième anniversaire cette année, mais ce n’est qu’avec l’album éponyme paru l’an dernier que Striker a réellement pris son envol plus, disons… mainstream. Les Canadiens nous proposent un heavy metal traditionnel sous sa plus pure forme, non pas sans rappeler le bon vieux hair metal des années 80. On peut penser à Steel Panther sans le flafla qu’on leur connaît, mélangé avec un brin de Skid Row, de Judas Priest et de Saxon. Mettons. Striker présentera durant un peu plus d’une heure un métal absolument catchy et surtout, surtout une énergie hors du commun qui est contagieuse et qui ne manque pas de créer une ambiance survoltée chez des amateurs convaincus d’avance. Striker propose une musique si accessible, en fait, qu’on a l’impression d’avoir déjà entendu toutes leurs pièces sans que ce ne soit vraiment le cas. Impossible de ne pas taper du pied sur les airs de Former Glory, Phoenix Lights, Too Late ou For Blood, The White Knight ou Fight For Your Life, par exemple, qui nous rappellent les belles années où le heavy metal n’était que ça : du heavy metal! Pur et simple. Rendez-vous service, chers lecteurs, et allez écouter ce bijou local; c’est du bonbon, vraiment!
STRIKER
On ne se fera pas de cachette: c’est surtout pour le plat de résistance que s’étaient déplacés autant d’amateurs ce soir, alors c’est sans surprise que l’accueil réservé à Unleash the Archers est à la hauteur de ce que les foules de Québec sont capables d’offrir! C’est donc dans une ambiance électrisante que débute la prestation du groupe de la Colombie-Britannique, avec l’incroyable Brittney Slayes à sa tête. L’énergie dégagée par le groupe est frappante; rapidement, les amateurs s’abandonnent aux premières notes d’Awakening, qui sera une des quelques pièces du plus récent opus (excellent, en passant!) Apex. Le son est parfait (de l’angle de l’auteur de ces lignes, à tout le moins), et Slayes fait l’éloge à quelques reprises d’une foule conquise qui n’en demandait pas tant! Triste ombre au tableau : tout près de nous se tient un gars qui filme 75% du spectacle, et l’autre 25% passe son temps à beugler «I love you » et « Show me your tits » à la pauvre chanteuse, qui l’ignore délibérement. Difficile de se contenir pour éviter la pagaille avec ce type d’imbécile, mais lâchez-vous lousse si vous voulez dénoncer ce type de comportement déplorable. Aparté complété, alors poursuivons! En fait, on ne poursuivra pas très longtemps puisqu’après quelques pièces de Time Stands Still, qui a propulsé le groupe il y a quelques années, on annonce déjà la fin du spectacle. La pièce éponyme du dernier album concluera un show composé de seulement 9 chansons (9, oui oui!), devant une foule un peu médusée d’avoir attendu aussi longtemps la visite de leurs favoris pour un setlist aussi court. Dommage, mais la performance aura tout de même valu le détour!
UNLEASH THE ARCHER
C’est donc une soirée étrange, peu orthodoxe mais franchement captivante qui nous aura été offerte en cette dernière journée du mois de septembre. Octobre sera un brin plus tranquille, mais quelques spectacles ponctueront malgré tout notre scène locale, alors soyez à l’affût pour les prochaines soirées auxquelles seront présents les membres de l’équipe de MetalUniverse!