Spectacle: Le 8 Mai 2018 à la Salle Multi à Québec
Organisateur: District 7 Production
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Sylvain Carrier
Soirée festive en ce mardi soir à Québec, alors que de la visite excessivement rare se pointait le bout du nez à la Salle Multi. En effet, Týr était de passage en compagnie d’Orphaned Land, et s’ajoutaient à ces grandes pointures la formation québécoise Aeternam ainsi que Ghost Ship Octavius.
C’est une foule relativement mince mais assez motivée qui est présente pour les premières notes de Ghost Ship Octavius, une formation américaine tout droit sortie de l’état de Washington. Très, très peu de personnes présentes avaient entendu parlé d’eux, hormis probablement les quelques représentants québécois du 70,000 tons of metal en présence, puisque le groupe y a performé en 2017. C’est avec une performance brève mais efficace de 5 pièces que nos voisins du sud se font connaître, eux qui proposent un métal progressif, tirant parfois vers le power un brin, d’autres fois vers le doom, mais qui demeure essentiellement assez traditionnel. Une belle découverte que ce groupe dont on entendra encore probablement parler dans quelques années.
GHOST SHIP OCTAVIUS
C’est la formation québécoise Aeternam qui poursuit la soirée. D’emblée, il faut savoir que le chanteur Achraf Loudiy souffrait d’une vilaine grippe qui a fait en sorte que le setlist a dû être adapté un brin, et de brillante façon en plus! Ceux qui ne connaissent pas Aeternam passent à côté d’un joyau local; ce groupe est un diamant brut qui nous représente à merveille à l’international. Seulement en 2018, la formation de la Vieille-Capitale a joué lors du 70,000 tons of Metal, dans plusieurs pays d’Europe avec Venom Inc., Suffocation et Nervosa, au Trois-Rivières Metalfest, en plus de prendre part à la tournée actuelle qui visite l’Amérique du Nord en entier. L’énergie du groupe local est palpable; les gars sont des bêtes de scène et rapidement, dès les premières notes de Fallen is the Simulacrum of Bel, on est en mesure de le constater. Plusieurs amateurs se sont déplacés spécialement pour eux, mais ce ne sera que pour un moment, puisque seulement cinq pièces seront jouées. On aurait aimé entendre Damascus Gate, mais on comprendra que la voix du chanteur n’étant pas à son meilleur, ce ne sera que partie remise… et ne manquez pas leur prochain passage!
AETERNAM
D’Israël, Orphaned Land en était à sa première visite à Québec en carrière. À mon grand étonnement, plusieurs personnes ne les connaissaient pas du tout, alors c’est une foule relativement hébétée qui a accueilli la formation qui chante essentiellement sur la paix et l’union des humains de toutes les provenances, thèmes rarement abordés dans le métal. C’est un son oriental, parfois doux mais aussi qui brasse par moment que propose Orphaned Land, et bien que certaines personnes auront probablement grincé des dents en écoutant leur performance, cette dernière est sans faille. La foule réagit bien aux demandes charismatiques de Kobi Farhi, qui anime les amateurs durant les pièces sans s’éterniser entre celles-ci. Le groupe revisite sa discographie en proposant les classiques tels que Sapari, All Is One et All Knowing Eye, en proposant aussi quelques morceaux de leur plus récent opus, Unsung Prophets and Dead Messiahs. Vraiment une performance solide d’un groupe que l’on a pas souvent la chance de voir.
ORPHANED LAND
Týr avait le mandat de clore la soirée. Directement des Iles Féroé, fait unique dans le heavy metal, le groupe propose une musique qui oscille entre le viking et le folk. Leur dernier album datant de 5 ans déjà, leur visite constitue une surprise et rapidement, les amateurs font savoir à la troupe menée par Heri Joensen leur satisfaction de les savoir à Québec. C’est une entrée un peu malaisante malgré tout puisque quelques membres du groupe apparaissent intoxiqués et le bassiste oublie complètement les paroles de la première pièce, alors au diable les back vocals! Malgré tout, l’énergie que Týr dégage en spectacle est palpable, donc les mosh pits se succèdent à un rythme effréné en début de parcours. Le groupe revisite de nombreux classiques dont Blood of Heroes, Mare of My Night, Flames of the Free et Hold the Heathen Hammer High. Par contre, bien qu’énergique, la formation propose une musique assez redondante qui semble lasser plusieurs personnes, et le spectacle se terminera avec une poignée d’amateurs seulement, près de la moitié de la foule initiale ayant quitté prématurément. Cela affecte un peu l’ambiance, naturellement, mais ne freinera pas les ardeurs des irréductibles infatigables en présence. Petite note : quand tu veux mosher, T’ES PAS OBLIGÉ D’ENLEVER TON GILET. T’es gluant et personne aime te toucher à ce point-là. Bon, c’est dit. Au final, c’est une prestation honnête, sans interaction avec le public et un peu fade par moment que Týr nous a offerte. Dommage, puisque c’était malgré tout une soirée fort intéressante et diversifiée! Merci à District 7 Production pour ce spectacle
TYR