Spectacle: 13 février 2009 à l’ANTI de Québec
Organisateur: Indépendant
Compte-rendu: Antony Thibault
Plusieurs formations locales étaient présentes, ce vendredi 13 février, pour un spectacle en plein cœur de Québec. Vers environ 18h45, soit 15 minutes avant l’heure indiquée pour le début de la représentation, j’ai cru comprendre que cette soirée serait très loin de faire salle comble au « 725, côte d’Abraham », plus communément appelé L’Anti. Premièrement, permettez-moi d’employer l’expression « y’avais pas un chat » pour résumer la première heure de la soirée. Il m’aura fallu attendre pendant près de 75 minutes pour percevoir une lueur d’espoir quand j’ai cru remarquer l’arrivée d’une quinzaine, voir une vingtaine, de personnes à l’entrée. Plusieurs des personnes présentes étaient de toutes évidences des amis ou proches des musiciens présents, à en juger par leurs airs de familiarité. Comme plusieurs sont venus seuls pour assister au déroulement de la soirée, plusieurs semblaient de toute évidence trouver la soirée très longue et pénible.
Execute the Sinner fut la première formation à trancher en deux l’ambiance qui était jusque-là très endormante. Malgré la faible audience, la formation de Death/Grind Core, a offert au public présent une prestation plutôt sobre. À l’idée d’exercer leur art devant un public si restreint, il était fort possible de croire que la formation considérait l’occasion comme un « Jam » entre amis plutôt qu’une réelle représentation. Également, durant leur performance, Execute the Sinner nous a interprété une pièce avec des riffs nous rappelant très facilement la chanson thème du très célèbre film Rocky.
Vint par la suite Curse of Dead, une formation Death Core de Québec. Dès les premiers pas du vocaliste de la formation, dès les premiers « breakdowns » merveilleusement jonchés, et même dès les premiers mots interprétés, nous sentions une telle rage et une si forte détermination que la majorité d’entre nous n’avaient comme seul choix que de prendre par au combat. C’est alors que certaines personnes présentes firent ce dont pour quoi ils étaient venus. C’est-à-dire, en langage plus commun, « Mosher » et exprimer par le fait même leur approbation au succès de cette formation pendant leur prestation. Bien au-delà de ce qu’on s’attendait, le groupe surpassa les attentes et fut de toute évidence très apprécié du public.
The FitzPatrick Incident étaient les suivants sur la liste. Cette fois si une formation Hardcore/Punk nous arrivant de Markham en Ontario. Ce groupe comportant deux vocalistes à l’heure actuelle a offert une sonorité jusque-là absente de la soirée. Avec certaines influences rappelant d’ancienne formation hardcore, The FitzPatrick Incident à réussi à captiver l’audience qui semblait, pour la plupart, habitué a un genre plus Death comme certaines formations très connues. Despised Icon et Whitechapel en sont des exemples. En résumé, une prestation honnête qui en ravit plus d’un.
Par la suite, de Montréal, une formation que je pourrais qualifier de « Black/Death Core » prit place à l’avant. Insect, groupe influencé par des formations comme Emmure et Unearth jusqu’à Immortal et Behemoth tout en passant par du Portishead et même Pink Floyd, nous a émerveillé par une vague d’originalité sans précédent. Bien que la majorité des spectateurs n’ait guère apprécié ce mélange fastidieux de sonorités, Insect, restant fidèle à eux même, nous démontra hors de tous doutes raisonnables que mélanger deux styles de musique complètement différents, soit le Métal et le Hardcore, est réalisable voir même une excellente idée. C’est dans une salle, cette fois-ci, complètement sombre que la formation nous envoutât à travers des mélodies tantôt stagnante et dépressive tantôt rapide et violente. Bien que l’ambiance fût à son point mort, Insect reste, pour ma part, une très belle découverte musicale en ce vendredi 13.
Puis finalement, le clou de la soirée. Formation Death Core de plus en plus connue au Québec, Burial nous arrive, cette fois-ci, deux semaines après leur courte parution au spectacle de Unearth et Emmure.
Bien que la formation soit cette fois-ci en tête d’affiche, le public semblait soit indifférent à leur présence, soit trop fatigué ou ennuyé pour se donner comme lors des prestations précédentes. En effet, pendant presque toute la durée de la prestation, le chanteur principal de la formation essayait tant bien que mal de convaincre le public à s’activer davantage, mais sans succès. Nous offrant des pièces tirées de leur album « The Shalow Grave » et de toutes nouvelles compositions, Burial a toutefois offert une excellente prestation aux plus fans d’entre nous. Après la performance de cette dernière formation, soit vers 22h45, plusieurs des personnes présentes restèrent un bon moment dans la salle pour parler avec les membres des formations qu’ils avaient l’air, pour la plupart, de bien connaitre.