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Entrevue avec Ültra Raptör
par Marc Desgagné (MetalUniverse.net, Québec – Canada)
Toujours prêts à rugir avec la fureur du heavy et du speed metal, les gars d’Ültra Raptör sont de retour avec Fossilized, un deuxième album explosif où dinosaures, riffs acérés et attitude old school se côtoient dans un délire aussi sincère que contagieux. Il a été lancé officiellement le 7 octobre 2025 via Fighter Records. Dans cette entrevue, le groupe revient sur la création du nouvel album, leurs influences 80’s, le processus d’enregistrement avec David Lizotte, et la philosophie derrière leurs textes, souvent teintés de science-fiction, de nostalgie et d’énergie pure. On y découvre aussi des moments plus personnels, notamment l’inspiration derrière Face the Challenge, ainsi que leur vision de ce que signifie « vivre pour le riff ».
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MU : Tout d’abord, merci de prendre le temps de nous parler et félicitations pour la sortie du nouvel album Fossilized! Comment vous sentez-vous maintenant que cette bête est enfin lâchée dans le monde après tout le travail et l’attente?
Ültra Raptör : Hey merci! On est tous bien contents du résultat final, autant le son de l’album que le cover art et tout le reste. On croit qu’on a un long-jeu qui s’écoute et qui « défile » super bien. On a juste hâte que le monde l’entendent au complet.
MU : Revenons un peu sur vos origines. Comment est né Ültra Raptör et comment les membres se sont-ils rencontrés? À quoi ressemblait votre parcours avant la formation du groupe, et en quoi ces expériences ont-elles influencé le son d’Ültra Raptör aujourd’hui?
Ültra Raptör : Premièrement, tous les membres d’Ultra Raptor étaient déjà des amis ou au minimum des connaissances de « Metal scene » avant qu’il y ait formation d’un groupe. Par exemple Criss Raptor et moi (Phil) sommes metal bros et chums de brosse depuis le cégep (environ 2007). Les 2 premières années d’Ultra en 2015-16, c’était Criss Raptor qui arrive de Kaotik (OSDM) et Steve Force / Rick Wild qui arrivent de Outre-Tombe (OSDM également). Ils avaient envie de faire un side-project de Speed Metal, quelque chose comme Savage Grace ou Agent Steel ou le 1er EP d’Helloween. De mon côté, je n’avais pas de band sérieux à ce même moment et eux se cherchaient un chanteur. J’ai donc joint le groupe hiver 2016-17 environ et c’est là que des chansons complètes ont commencé à sortir, parce qu’avant ça c’était surtout des jams de riffs et d’idées. Je suppose que vu qu’on a tous des backgrounds de Death/Black, cela fait que notre Speed Metal est plus sur le côté aggressif de la chose? On est plus Power que Flower Metal ça c’est clair. Je n’ai pas une voix hélium Euro-Power de toute façon Ha!
MU : L’histoire derrière votre nom est déjà légendaire : bières, dinosaures et Cadillacs! Mais sérieusement, d’où vient le nom Ültra Raptör et qu’est-ce qu’il représente pour vous aujourd’hui?
Ültra Raptör : À la base, c’est deux mots mits ensemble qui sonnent over-the-top/metal/quelque chose qui occille entre le badass et le ridicule. Le concept est parti seulement de ces deux mots et du fait qu’on devait faire une toune sur le dessin animé Cadillacs et Dinosaures, qu’on a tous écouté quand on était jeune et qui lui aussi oscillait entre le badass et le ridicule. Ça évolue depuis ce temps de pièces en pièces et d’albums en albums.
MU : Votre style mélange le heavy metal et le speed metal avec précision, mélodie et une bonne dose de fun. Est-ce une direction qui s’est imposée naturellement dès le départ, ou qui a évolué avec le temps?
Ültra Raptör : C’est en effet le genre de direction qu’on veut suivre depuis le départ. Mais ce n’est pas un processus qui est forcé. Moi et Criss on pataugent dans tout ce qui est 80’s Metal depuis longtemps, passer des soirées à écouter des vinyles de ’85 par des groupes qui ont fait juste un album et demi. Donc sortir des tounes de « vieux heavé » c’est ça qu’on veut faire parce qu’à la base, c’est ça qu’on veut entendre. Mais on essaie de pas trop se fermer de portes non plus créativement pour une question de style. Oui on veut garder ça Old school et traditionnel le plus possible, mais c’est important d’y mettre sa twist aussi. On s’est permis une petite liberté sur cet album, on a mit notre premier Blast Beat! Pis de l’autre côté on finit l’album sur quelque chose qui pourrait presque passer pour une Power Ballad faite par WASP. Faut garder ça SPEED la plupart du temps, mais ça prend un peu de variété aussi!
MU : Fossilized dégage une énergie incroyable et un esprit old school tout en gardant un son moderne. Quel était votre état d’esprit lors de la composition et de l’enregistrement de cet album?
Ültra Raptör : Côté composition, on s’est dit d’emblée qu’il fallait essayer de faire des structures de tounes pas trop standard et avec pas trop de répétitions. Tyrants avait beaucoup de « verse/chorus/verse/chorus ». On voulait être un peu plus imprévisible tout en gardant ça accrocheur bien sûr. Juste augementer le niveau en général: Meilleurs riffs, meilleurs lignes de vocal, des structures qui niaise pas, etc. Côté production, ça faisait deux disques qu’on enregistrait à la même place, on a décidé qu’on voulait faire changement. Dans le vieux Métal, la production c’est souvent le nerf de la guerre en ce qui me concerne. Il ne faut pas trop over-produire ça et en bout de ligne, le EP et Tyrants je les trouvent trop compressés, trop melodynés, trop égalisés… Avec Fossilized on a quelque chose de beaucoup plus aéré et naturel. Le drum pète à mort et le guitar tone est dur à cerner, il y a un beau crunch pis une belle chaleur. Bien content du son qu’on a sorti.
MU : Sérieusement, ça m’intrigue. D’où vient l’idée de “Spinosaurus”?
Ültra Raptör : Le Spinosaure est une vraie race de dinosaure carnivore qui a existé, plus long et plus féroce que le fameux T-Rex. Les deux ne se sont jamais rencontrés par contre, parce qu’ils ont vécu à 30 millions d’années d’écart. Musicalement, Spinosaurus est une de nos tounes qui varge le plus, on est plus Thrash que Speed/Heavy là-dessus, alors quoi de mieux que de chanter à propos d’une bebitte qui est plus grosse que le T-Rex et qui bouffait des êtres vivants autant sur la terre ferme que sous l’eau?
MU : Le titre “Livin’ for the Riff” résume parfaitement votre approche du metal. Est-ce que cette chanson représente votre philosophie musicale et votre amour des riffs sans compromis?
Ültra Raptör : C’est pas mal ça! J’étais avec Criss à piger dans sa marmitte à riffs et en assemblant cette toune, je me disais qu’elle était très chargé de bons riffs sans aucun temps mort. C’est de là que j’ai décidé de parler de mon amour pour la guitare, parce que même si je suis vocaliste, si j’aime le Rock et le Metal, c’est à cause de la grosse guit à la base! Le drum et tout le reste aussi, mais les riffs pis les solos m’ont toujours fait tripper. Le premier verset parle des frères Young (un de mes plus vieux souvenirs à vie est de voir Angus Young faire la danse de la crise du bacon sur un stage en billet de banque dans le video pour Moneytalks, grand décompte Coca-Cola 1991 à MusiquePlus), le deuxieme verset parle de Eddie Van Halen avec sa frankenstrat et sa tête Marshall Hot-roddée qui lui donnait son « brown sound », le troisième parle de Tony Iommi.
MU : “Le Voyageur d’Oort” attire l’attention avec son titre en français et son ambiance cosmique. Pourquoi avoir voulu inclure cette courte interlude, et quelle est son importance dans la dynamique de l’album?
Ültra Raptör : Moi et Criss on est très fans de pièces instrumentales, un peu comme ce que Blind Guardian faisait sur leur vieux albums, ou même à la limite Metallica. Criss et Zoltan avaient l’ambition de faire une grosse instru à la Cacophony, mais par manque de temps ça ne s’est pas concrétisé. Sur un prochain album peut-être! Mais l’intro qu’ils avaient sorti étaient juste trop bonne pour la laisser sécher dans notre locker. On l’a donc mit comme interlude entre nos tounes speed et notre finale « Power Ballad ». C’est comme un attérissage en douceur après t’être fait blasté la tête pendant 8 tounes. Pis l’idée de la nommer en français, bien c’est juste pour faire nos agaces Ha! On s’est souvent fait demander si on voulait ou si on allait faire des chansons en français vu qu’on est de Québec, alors maintenant on peut dire qu’on en a une!
MU : Dans “Face the Challenge”, on sent une montée d’énergie très inspirante, presque comme un hymne. Est-ce que cette chanson reflète le message que vous vouliez transmettre à vos fans à travers Fossilized?
Ültra Raptör : Les paroles de Face the Challenge sont assez personnelles en fait. Ma conjointe avec qui je suis depuis 10 ans est atteinte d’un cancer du sein, elle qui a seulement 28 ans. Parallèle à ça, j’ai perdu ma mère en début d’année, elle n’avait que 62 ans, de complications reliés (encore) au cancer. Face the Challenge est un message d’espoir de ma part, pour elle et son combat contre la maladie.
MU : Sans être un album concept, Fossilized semble suivre une certaine ligne directrice au niveau des thèmes. Est-ce qu’on peut y voir des parallèles avec la vie actuelle, ou des messages plus personnels derrière ces histoires de dinosaures et de héros métalliques?
Ültra Raptör : C’est clair qu’on a un thème de dinosaures à l’avant plan, mais je ne passe pas mon temps à chanter à propos de ça effectivement. Ce sont des créatures impressionnantes qui ont un potentiel de belles pochettes et donne une image cool. Après ça je me permet d’aller où ce que l’inspiration m’apporte. Tout comme Running Wild sont les inventeurs du Pirate Metal, mais ne font pas juste des tounes de Pirate. Fossilized et Spinosaurus sont les 2 pièces purement Archéologie/préhistoire de l’album. Hard N Fast, Bitter Leaf, Face The Challenge sont des sujets plus terre à terre/vie personelle. X-Celerator et Ptero-Ranger donnent dans le Sci-Fi. Down the Drain elle parle de Pinball, tout simplement. Comme Gorgar de Helloween!
MU : Vous avez travaillé avec David Lizotte pour l’enregistrement, le mixage et le mastering, et le résultat est à la fois clair et brut de puissance. Comment s’est déroulée cette collaboration et qu’a-t-il apporté au son final du disque?
Ültra Raptör : On est allé vers lui parce qu’on cherchait quelqu’un qui pourrait nous donner un son plus aéré mais puissant, plus « raw » mais discernable quand même, et en bout de ligne on ne s’est pas trompés je crois. Malgré qu’on avait un horaire assez serré, David est un gars super sympa et calme, qui comprenait notre vision sonore donc ça s’est bien passé. On a pas enregistré ça sur des rubans magnétiques, mais on a tout fait pour avoir un feeling le plus analog possible.
MU : La pochette de l’album, signée Mario E. Lopez, reflète parfaitement votre identité : sauvage, colorée et explosive. Comment ce concept a-t-il pris forme, et quelle importance accordez-vous à l’aspect visuel dans l’univers du groupe?
Ültra Raptör : Un cover art qui torche on trouve ça important en effet. C’est la première chose qui attire l’attention après tout! La pièce « Ptero-Ranger » est celle qui parle le plus du concept de la pochette. C’est comme si on avait une planète de combustibles fossiles, avec littéralement des rivières de pétroles, et une armée de Space Marines sont débarqués pour exploiter ça. Les Ptero Ranger sont des Ptérodactyles avec des guns et font partie des Cyber Dinosaures qui sont là pour protéger les ressources de la planète, possédé par une autre race d’humains plus anciennes que les Space Marines envahisseurs.
MU : La science-fiction et la fantasy semblent occuper une grande place dans votre univers. Êtes-vous personnellement fans de science-fiction? Quels films, livres ou jeux vidéo vous inspirent le plus?
Ültra Raptör : Dans mon cas je suis un gros fan de jeu videos en effet. À date, je suis allé chercher des influences surtout dans les jeux d’Arcades des années 80-90. Comme j’ai dit plus haut, Down The Drain parle de pinball et Spacefighter sur Tyrants était le synopsis typique d’un shoot ’em up, ce style de jeu en 2D avec un petit vaisseau qui détruit tout dans un décor qui défile automatiquement (exemple: La série des Thunder Force au Sega Genesis). X-Celerator (Feel The Power) parle d’une drogue expérimental créé par une pharmaceutique pour un projet militaire qui tourne mal et qui se ramasse en vente dans les rues: Inspiré du « Valkyr » dans Max Payne 1 et du « Nuke » dans Robocop. Et c’est aussi un modele de seche-mains de toilette publique!
MU : Vos influences sont clairement ancrées dans le heavy et le speed metal classique, mais on sent aussi une touche moderne. Quels groupes vous ont le plus inspirés dans votre son et votre attitude?
Ültra Raptör : Deux de mes groupes préférés sont Running Wild et King Diamond/Mercyful Fate, deux des groupes préférés à Criss sont Savatage et W.A.S.P., alors il y a déjà ça, sinon tout ce qui est USPM et Speed Metal allemand sorti entre 83 et 89 c’est pas mal notre ADN. Sinon dans notre scène moderne de NWOTHM, trois groupes qu’on apprécie beaucoup sont Sabire, Venator et Vulture.
MU : L’expression “Cadillacs and Dinosaurs” est devenue un peu votre signature. Comment parvenez-vous à combiner cette nostalgie, cette touche fantastique et l’attitude heavy metal dans votre écriture?
Ültra Raptör : Cadillacs & Dinosaurs c’est en fait une vraie franchise qui existe qu’on a tout simplement rendu hommage en chanson. C’était d’abord un Comic Book du nom de Xenozoic Tales, ensuite devenu dessin animé du samedi matin pendant 2 saisons, ensuite devenu Beat ’em Up d’arcade développé par Capcom et jeu style FMV de Sega CD.
MU : Il y a une énergie pure et contagieuse dans votre musique, ce feeling qui rappelle aux fans pourquoi ils aiment le metal. Quelle importance accordez-vous à cette énergie et au fait de ramener ce style musical à l’avant-plan?
Ültra Raptör : Hey ben tant mieux je suis content de l’entendre! On ne donne effectivement pas dans la dépression et l’ouvrage de veines. Il y a de la place pour toutes sortes de metal et toute sortes d’émotions, mais j’ai pas le choix d’avouer que le metal que j’aime le plus, c’est celui que tu as le goût de brosser par dessus dans un party de salon cuisine et celui qui tu mets dans dans ton auto pour clancher ça au fond. La vie est déjà assez morose comme ça, pas besoin d’en rajouter par-dessus!

Liste des pièces:
- Fossilized — 04:08
- Spinosaurus — 03:55
- Hard ‘N Fast — 04:19
- Living for the Riff — 04:14
- Bitter Leaf — 04:40
- X-Celerator (Feel the Power) — 03:58
- Pterö-Ranger — 04:09
- Down the Drain — 04:54
- Le voyageur d’Oort — 01:10
- Face the Challenge — 05:11
MU : On sent dans Fossilized une passion sincère et un plaisir de jouer qui rappellent les grandes années du heavy metal. Comment parvenez-vous à garder cette flamme aussi vive après toutes ces années?
Ültra Raptör : C’est le son qui nous fait tripper, tout simplement! Le metal est tellement rendu vaste et complexe quand on regarde au niveau « cutting-edge » et avant-garde du genre. Tout ceci prend beaucoup de talent, mais est-ce que c’est agréable à écouter? Pas tout le temps, du moins pour moi. Que voulez-vous, on parle de dinosaures, pis on est des dinosaures également ha. On ramene ça un peu plus à la base. On veut un son puissant et heavy, mais on veut aussi juste assez de mélodie et de catchiness. Moins de mathématiques, plus de fun!
MU : Le titre de l’album, Fossilized, évoque quelque chose de figé dans le temps, presque mythique. Quelle signification se cache derrière ce choix?
Ültra Raptör : Le mot « Fossilized » sonne metal de lui-même, donc avec notre thême de dinosaures je trouvais que c’était un bon nom de toune (et finalement d’album). J’ai donc littéralement écrit des paroles sur le processus de Fossilisation, tel un Charles Tisseyre qui te l’expliqe à Découverte, mais en version Metal.
MU : Si vous pouviez faire une collaboration de rêve, que ce soit avec un autre groupe ou un artiste complètement en dehors du metal, ce serait avec qui et pourquoi?
Ültra Raptör : Je ne peux pas parler pour les autres, mais de mon côté je ne me verrais pas faire de collab. avec d’autres styles completement en dehors du metal dans le cas d’Ultra. Me partir un autre projet totalement différent, ça oui. Mais Ultra Raptor est née dans une tradition d’acier pure et ça va rester comme ça.
MU : Enfin, avez-vous un dernier message pour vos fans et nos lecteurs, surtout ceux du Québec qui vous suivent depuis les débuts?
Ültra Raptör : Merci pour le support! Raise your fist and bang your head! Notre magasin bandcamp va revenir en stock seulement après le show de lancement le 24 octobre à Québec, donc pour ceux qui sont pas dans notre région et qui veulent nous acheter de la merch, ça va aller au alentours du 25-26 octobre. Cheers! \m/
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ENGLISH version
Interview with Ültra Raptör
by Marc Desgagné (MetalUniverse.net, Québec – Canada)
Always ready to roar with the fury of heavy and speed metal, the guys from Ültra Raptör are back with Fossilized, an explosive second album where dinosaurs, razor-sharp riffs, and an unapologetically old-school attitude collide in a mix that’s as sincere as it is contagious. In this interview, the band dives into the creation of the new album, their ’80s influences, the recording process with David Lizotte, and the philosophy behind their lyrics, often tinted with sci-fi, nostalgia, and pure energy. We also discover more personal moments, such as the inspiration behind Face the Challenge, as well as their view on what it truly means to “live for the riff.”
MU: First of all, thanks for taking the time to talk with us, and congratulations on the release of your new album Fossilized! How do you feel now that this beast is finally unleashed into the world after all the hard work and waiting?
Ültra Raptör: Hey thanks! We’re all really happy with the final result — the sound of the album, the cover art, everything. We think we have a full-length that flows really well from start to finish. We just can’t wait for people to hear it all.
MU: Let’s go back to your origins for a bit. How was Ültra Raptör born and how did the members meet? What were your backgrounds before forming the band, and how did those experiences shape the sound of Ültra Raptör today?
Ültra Raptör: First of all, every member of Ültra Raptör was already a friend or at least a “metal scene” acquaintance before the band was even formed. For example, Criss Raptor and I (Phil) have been metal bros and drinking buddies since college (around 2007). The first two years of Ültra (2015–16) were basically Criss coming from Kaotik (OSDM) and Steve Force/Rick Wild from Outre-Tombe (also OSDM). They wanted to start a Speed Metal side project — something in the vein of Savage Grace, Agent Steel, or Helloween’s first EP. At the time, I didn’t have a serious band and they were looking for a singer, so I joined around winter 2016–17. That’s when complete songs started coming together — before that, it was mostly jam sessions and riff ideas. Since we all come from Death/Black backgrounds, I guess that makes our Speed Metal a bit more on the aggressive side? We’re definitely more Power than Flower Metal, that’s for sure! And I don’t exactly have a helium Euro-Power voice anyway, ha!
MU: The story behind your name is already legendary — beers, dinosaurs, and Cadillacs! But seriously, where did the name Ültra Raptör come from, and what does it represent to you today?
Ültra Raptör: It basically came from putting two words together that sound over-the-top, metal, and something between badass and ridiculous. The concept came from those two words and the fact that we wanted to make a song about the cartoon Cadillacs and Dinosaurs, which we all watched growing up — also something between badass and ridiculous. It’s evolved since then, from song to song and album to album.
MU: Your sound blends heavy metal and speed metal with precision, melody, and a good dose of fun. Was that direction something that came naturally from the start, or did it evolve over time?
Ültra Raptör: That’s pretty much the direction we’ve wanted since day one. But it’s not something forced. Criss and I have been deep into ’80s metal forever — spending nights spinning obscure vinyls from ’85 by bands that made one and a half albums. Writing old-school heavy metal songs is just what we want to do because that’s what we love to hear. But we don’t want to box ourselves in stylistically either. Sure, we want to keep it old school and traditional, but we need to put our own twist on it. We allowed ourselves a small liberty on this record — our first blast beat! And on the flip side, the album ends with something that could almost pass for a W.A.S.P.-style power ballad. You’ve got to keep it SPEED most of the time, but a little variety never hurts!
MU: Fossilized has an incredible energy and an old-school spirit while keeping a modern sound. What was your mindset during the writing and recording of the album?
Ültra Raptör: On the songwriting side, we decided right away to avoid too-standard structures or too much repetition. Tyrants had a lot of “verse/chorus/verse/chorus.” We wanted something less predictable while keeping it catchy, of course. The goal was just to level up everything: better riffs, better vocal lines, tighter song structures, etc. As for production, after recording two releases at the same studio, we wanted a change. In old-school metal, production is often the make-or-break factor. You shouldn’t overproduce it. I find the EP and Tyrants too compressed, too tuned, too polished… With Fossilized, we got something much more open and natural. The drums hit hard, and the guitar tone is hard to define — crunchy yet warm. We’re really happy with how it turned out.
MU: Seriously, I have to ask — where did the idea for “Spinosaurus” come from?
Ültra Raptör: The Spinosaurus was a real carnivorous dinosaur, longer and fiercer than the famous T-Rex. The two never met, though, since they lived 30 million years apart. Musically, “Spinosaurus” is one of our heaviest tracks — more Thrash than Speed/Heavy — so what better topic than a creature that’s bigger than the T-Rex and hunted both on land and underwater?
MU: The title “Livin’ for the Riff” perfectly sums up your metal philosophy. Does this song reflect your musical mindset and uncompromising love for riffs?
Ültra Raptör: Pretty much, yeah! I was jamming with Criss, digging through his riff stash, and as we built the song, I realized it was packed with killer riffs and no dead time. That’s when I decided to write about my love for the guitar — because even though I’m the vocalist, my love for rock and metal started with the guitar! The drums and everything else matter too, but riffs and solos have always been what make me tick. The first verse is about the Young brothers (one of my earliest memories ever is seeing Angus Young doing his crazy bacon dance in the Moneytalks video on MusiquePlus during the 1991 Coca-Cola countdown), the second verse is about Eddie Van Halen with his Frankenstrat and hot-rodded Marshall head that gave him the “brown sound,” and the third verse is about Tony Iommi.
MU: “Le Voyageur d’Oort” stands out with its French title and cosmic vibe. Why did you want to include this short interlude, and what role does it play in the flow of the album?
Ültra Raptör: Criss and I are big fans of instrumental tracks, like the ones Blind Guardian or even Metallica used to do. Criss and Zoltan had ambitions to create a big instrumental piece like Cacophony, but time ran out. Maybe next album! But the intro they came up with was just too good to leave on the shelf. So we used it as an interlude between our fast tracks and the final “power ballad.” It’s like a smooth landing after having your head blasted for eight songs. And giving it a French title was just to mess with people, ha! We often get asked if we’d ever do French songs since we’re from Québec, so now we can say we have one!
MU: “Face the Challenge” has this uplifting, almost anthemic energy. Does this song reflect the message you wanted to send to fans through Fossilized?
Ültra Raptör: The lyrics for “Face the Challenge” are actually quite personal. My partner, who I’ve been with for 10 years, has breast cancer — she’s only 28. On top of that, I lost my mother earlier this year, she was just 62, also from cancer-related complications. “Face the Challenge” is my message of hope, dedicated to her and her fight against the disease.
MU: Even though Fossilized isn’t a concept album, it feels like there’s a thematic thread running through it. Are there parallels with real life, or more personal messages hidden behind those dinosaurs and metal heroes?
Ültra Raptör: Yeah, dinosaurs are definitely at the forefront, but I’m not singing about them all the time. They’re impressive creatures that make for great cover art and imagery. After that, I just follow inspiration. Like Running Wild invented Pirate Metal but don’t only sing about pirates. “Fossilized” and “Spinosaurus” are the only true archeology/prehistory tracks. “Hard N Fast,” “Bitter Leaf,” and “Face the Challenge” are more down-to-earth and personal. “X-Celerator” and “Ptero-Ranger” lean into sci-fi. “Down the Drain” is literally about pinball — just like “Gorgar” by Helloween!
MU: You worked with David Lizotte for recording, mixing, and mastering, and the result is both clear and raw. How did that collaboration go, and what did he bring to the final sound?
Ültra Raptör: We went with him because we wanted someone who could give us a more open yet powerful sound — raw but still defined — and I think we nailed it. Even though our schedule was tight, David’s a super chill guy who understood our sonic vision, so it went smoothly. We didn’t record on analog tape, but we did everything to get as close to an analog feel as possible.
MU: The album cover, created by Mario E. Lopez, perfectly reflects your identity — wild, colorful, and explosive. How did that concept take shape, and how important is the visual side of Ültra Raptör?
Ültra Raptör: A killer cover art is super important to us — it’s the first thing that grabs attention! The song “Ptero-Ranger” is the one that connects most directly to the cover concept. It’s like a planet made of fossil fuels, literally with rivers of oil, invaded by an army of Space Marines coming to exploit it. The Ptero Rangers are gun-wielding pterodactyls, part of the Cyber Dinosaurs who defend the planet’s resources, owned by an older race of humans than the invading Space Marines.
MU: Sci-fi and fantasy clearly play a big role in your world. Are you personally fans of science fiction? What films, books, or video games inspire you most?
Ültra Raptör: In my case, I’m a big gamer, yeah. So far, I’ve mostly drawn inspiration from 80s–90s arcade games. As I mentioned, “Down the Drain” is about pinball, and “Spacefighter” from Tyrants was a typical shoot-’em-up story — that 2D style game where a little ship destroys everything as the screen scrolls automatically (like the Thunder Force series on Sega Genesis). “X-Celerator (Feel the Power)” is about an experimental military drug that goes wrong and ends up on the streets — inspired by “Valkyr” from Max Payne and “Nuke” from Robocop. And yeah, it’s also a model of public bathroom hand dryer!
MU: Your influences are clearly rooted in classic heavy and speed metal, but there’s also a modern edge. Which bands have inspired your sound and attitude the most?
Ültra Raptör: Two of my favorite bands are Running Wild and King Diamond/Mercyful Fate. Two of Criss’s favorites are Savatage and W.A.S.P. So right there, that’s a lot of influence! Basically, everything USPM and German Speed Metal between ’83 and ’89 is in our DNA. In today’s NWOTHM scene, three bands we really like are Sabire, Venator, and Vulture.
MU: “Cadillacs and Dinosaurs” has become a bit of your trademark. How do you manage to combine nostalgia, fantasy, and heavy metal attitude in your songwriting?
Ültra Raptör: Cadillacs & Dinosaurs is actually a real franchise that we just paid tribute to in song. It started as a comic book called Xenozoic Tales, then became a Saturday morning cartoon that ran for two seasons, then an arcade beat ’em up by Capcom, and even a Sega CD FMV game.
MU: There’s a pure and contagious energy in your music — that feeling that reminds fans why they love metal in the first place. How important is that energy to you, and the idea of bringing this style back to the forefront?
Ültra Raptör: Well, I’m glad you say that! We definitely don’t do depressive, vein-slicing metal. There’s room for all types of metal and emotions, but honestly, the metal I love most is the kind you want to party to — in your kitchen with a beer, or blasting in your car. Life’s gloomy enough as it is, no need to pile on top of it!
MU: Fossilized exudes a genuine passion and joy of playing that recalls the glory days of heavy metal. How do you keep that flame burning so bright after all these years?
Ültra Raptör: It’s just the sound that gets us going, plain and simple! Metal has become so vast and complex at the cutting edge of the genre. That takes tons of talent, sure, but is it always fun to listen to? Not for me. We talk about dinosaurs — because we are dinosaurs, ha! We bring it back to basics. We want a sound that’s powerful and heavy, but with just enough melody and catchiness. Less math, more fun!
MU: The album title Fossilized evokes something frozen in time, almost mythic. What’s the meaning behind that choice?
Ültra Raptör: The word “Fossilized” sounds metal on its own, so with our dinosaur theme, it just fit perfectly as a song name (and then album title). I literally wrote lyrics about the fossilization process, like a heavy metal Charles Tisseyre explaining it on Découverte!
MU: If you could do a dream collaboration — with another band or even someone completely outside of metal — who would it be and why?
Ültra Raptör: I can’t speak for everyone, but personally, I wouldn’t see Ültra doing a collab outside of metal. Starting a completely different side project, sure. But Ültra Raptör was born in pure steel tradition, and that’s how it’s going to stay.
MU: Finally, do you have a last message for your fans and our readers, especially those in Québec who’ve followed you since the beginning?
Ültra Raptör: Thanks for the support! Raise your fist and bang your head! Our Bandcamp store will be restocked only after the release show on October 24th in Québec City, so for those outside our area wanting merch, expect it around October 25–26. Cheers! \m/






























