Dans un marché musical de plus en plus influencé par le streaming et des figures emblématiques comme Taylor Swift, le vinyle, autrefois symbole d’un regain d’intérêt, perd désormais de son éclat. Une étude annuelle de Billboard montre que les ventes de formats physiques et numériques poursuivent leur déclin aux États-Unis et au Canada. Entre 2023 et 2024, les ventes de CD ont diminué de 19,5 %, et les albums numériques ont également baissé de 8,3 %. Le vinyle, qui avait pourtant bénéficié d’une popularité croissante, a connu une chute marquée de 33 %, passant de 34,9 millions d’exemplaires à 23,3 millions. Globalement, les ventes d’albums, tous formats confondus, ont reculé de 23 %, ce qui souligne à quel point l’industrie est en pleine transformation.
En France, le vinyle résiste encore un peu, mais les signes d’essoufflement sont visibles. Selon le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep), sa croissance a plafonné à 0,2 % au premier semestre 2024, bien loin des 7,9 % atteints l’année précédente.
Cette tendance est en partie due à l’ascension continue du streaming, qui a progressé de 7 % sur les diverses plateformes. Mais les prix élevés pratiqués dans l’industrie jouent également un rôle important. Si la pandémie et le conflit en Ukraine ont contribué à la hausse des coûts des matières premières et du transport, elles n’expliquent pas tout. Par exemple, en 2021, les prix des vinyles Warner ont augmenté de près de 38 %, alors que les coûts de production n’ont crû que de 15 à 20 %.
À force de solliciter les passionnés, les majors semblent peut-être avoir épuisé leurs fidèles acheteurs. L’industrie du disque connaît une évolution rapide et les formats physiques, même les plus populaires, devront peut-être trouver de nouvelles façons de se réinventer pour échapper à l’obsolescence.
Il y a un an à peine:
Source: Télérama
