Hopeful Sixteen – Entrevue avec Stéphanie et Ced

Entrevue avec Stéphanie et Ced d’HOPEFUL SIXTEEN pour MetalUniverse.net par Jonathan Gamache sur MetalUniverse.net.

Lors du premier confinement, nous avons eu la chance d’avoir en entrevue Stéphanie et Ced d’Hopeful Sixteen.

À l’origine, l’intention était de publier l’entrevue un peu plus tard, pour que la publication soit concomitante avec la parution de l’album et le spectacle de lancement. Malheureusement, pour les raisons que nous connaissons tous, la sortie physique de l’album a été repoussée tout comme le spectacle tel que prévu. Nous vous transmettons l’entrevue dans son intégralité malgré tout. 

MU. Je vais commencer avec la même question que je pose à tout le monde dernièrement : comment ça va la quarantaine?

Ced – Ça va bien, on est tous en train de juste faire du band.

Stéphanie – On n’a jamais été si productifs, il n’y a plus de job alors on n’a que ça à faire.

Ced – Anyway la « job » c’est tout le temps secondaire, alors ça nous donne un 40 heures/semaine, même plus que ça, à mettre dans le band.

MU. Pour la petite histoire, quelle est l’origine d’Hopeful Sixteen et la raison du nom?

Stéphanie – Ça part de quand j’étais vraiment jeune. Je pense que j’ai parti ce band-là à 16 ans, avec son frère et son ami et après on a eu plein de membres, on a tout le temps changé. Après j’ai réussi à trouver les meilleurs musiciens que j’ai jamais eus, en 2016 officiellement, et j’ai commencé avec mon guitariste, et Simon et à partir de là c’est devenu plus sérieux. Avant j’avais des musiciens qui ne voulaient peut-être pas autant que moi et ça se rendait pas super loin. Depuis que Ced est embarqué c’est un autre niveau.

Pour le nom, quand on avait 16 ans, quand on a commencé ça s’appelait un autre nom, et vers 20 ans on a décidé de changer. Ça a parti sur un 16, et on s’est dit « qu’est-ce que t’as dans la vie? L’espoir ». On voulait avoir un chiffre dans notre nom, on était sûrement dans notre passe de Blink [rires] et on s’est dit c’est cool. Je ne suis pas sûre en fait, je ne me fais pas poser la question souvent.

Ced – Dans la vie, un nom de band c’est 2% de ce que le band peut devenir, donc ce n’est pas une question super significative, ce n’est pas full émotionnel, c’est juste un nom. C’est 2% de tout ce qu’on donne, c’est rien. Si tu regardes les bands comme Korn, ils l’ont dit eux mêmes, « sounds cool », mais ça veut rien dire. C’est comme Limp Bizkit, c’était un des plus gros bands de la planète, et ça veut dire « biscuit mou ». Ça fait longtemps que le nom est là, et quand moi et Simon on est arrivés, au lieu de changer et de « rebrander », on a gardé ça. On a essayé de donner du contenu qui était « next level », et le nom va être attaché au contenu.

MU. Comment est-ce qu’on peut décrire Hopeful Sixteen au niveau musical?

Ced – Honnêtement surtout ces temps-ci, depuis qu’on a « rebrandé », c’est du metal électro alternatif. Il peut y avoir des bouts un peu plus metal traditionnel, nu metal, et des fois même plus ambient, style trap music. Les voix des fois ça peut être plus pop, mais c’est vraiment metal alternatif avec une touche électro. J’aime bien mettre trois genres.

Stéphanie – En fait on a comme voulu ne pas avoir un style en particulier, mais on a voulu mettre tous nos styles ensemble. Moi j’étais plus pop punk dans le temps, mais maintenant vraiment moins. Et mon drummer était plus metal alternatif, alors on s’est dit on va réunir nos styles pour créer un style sans se dire qu’on est un style. On est plusieurs styles en même temps. C’est comme « Collision » qu’on a sorti récemment, qui est plus metal, mais pas tant d’électro. Pour « Reveler » c’est un côté metal quasiment disco électro. Donc maintenant, c’est une réunion de tous nos styles ensemble.

Ced – Dans le fond dans les grandes lignes, même sur Instagram, on dit c’est du metal alternatif electro. Ça couvre tout.

MU. Au début Stéphanie, tu as dit que vous avez eu beaucoup de mouvements de personnel, vous êtes rendus à trois. Est-ce que ça reste là, est-ce toujours dans votre intention de revenir à plus de membres?

Stéphanie – Ce n’est pas qu’on n’a pas cet objectif, c’est que dans le fond ça marche bien. À trois ça marche bien, notre son on a réussi à l’adapter. Ce n’est pas que ça marchait pas, mais à chaque fois on se disait on est bien juste nous trois. Les trois ont est tout le temps d’accord, les trois ça va super bien pour composer. Si on ajoute quelqu’un un jour, ça va être vraiment parce qu’on se fait dire peut être « si vous voulez vous faire signer faut être quatre ».

Ced – Même encore signés – en tout cas ça c’est une autre affaire. On est 3 on reste 3. Si tu veux rentrer dans le band, va vraiment falloir que tu te prouves. Nous on court après personne, cours après nous.

Stéphanie – On n’a pas vraiment de temps à perdre.

Ced – Fais tes preuves, achète ton « gear », apprend tes tounes, sois motivé à 200 % parce qu’on ne rentrera pas quelqu’un dans notre famille juste pour dire qu’on va rentrer quelqu’un .

Stéphanie – Déjà, juste gérer trois caractères… J’imagine pas des bands comme Slipknot, où ils sont comme mille. [rires]

Ced – Honnêtement le nouveau Hopeful c’est trois et ça va rester trois.

Stéphanie –Même les nouvelles chansons aussi ont moins de guitares, pour s’adapter au fait qu’on a juste un guitariste. Et justement, l’électro a beaucoup ajouté à nos shows live, plus que sur le CD en fait, pour remplacer le fait qu’on n’a pas de bassiste. C’est nous qui l’ont enregistré, ça reste nous même sans avoir d’autre musicien. Les « tracks » sont toutes dans les séquences mais c’est nous qui ont fait les séquences.

Ced – C’est comme Fever 333, c’est comme je dirais même les Black Keys, ils sont juste deux gars. On ne limite pas. Même Jack White au début ils étaient juste deux. On ne se casse pas la tête, on n’a pas besoin d’être un million de membres. Au contraire ça nous donne un style et un son et aussi un look différent quand on est sur la scène.

Stéphanie – Les gens aiment le remarquer et ça fait parler, c’est une bonne affaire

Ced – On se détache du monde du metal « oh il faut être 5 gars » – non… On est ce qu’on est.

Est-ce que live ça sonne? Oui, parce que nos « tracks » live sont masterisées. On sait jouer de nos instruments, on joue de nos instruments, et les violons qu’on met, les synths qu’on met… Si on remplaçait la machine par un humain faudrait qu’on ait un orchestre, ça n’arrête plus. On fait des séquences, c’est comme un film – on essaie de présenter un film, tu vois l’acteur, tu ne vois pas les millions de personnes en arrière. On essaie d’offrir un film au monde, live – on est juste trois personnes qui ont créé ce film, pis on vous le présente en format live. Je suis tanné que le monde nous en parle, pour moi c’est émotif. Est-ce que t’aimes notre musique? Oui, bon.

Stéphanie – Pour l’instant, pour répondre à ta question, non.

Ced – Tout le thème Hopeful Sixteen est relié au film, on trippe sur les films, les vieux films d’horreur. Même notre nouveau logo s’est inspiré des films des années 30, notre nouveau fond de scène. Même entre les tounes il y a des musiques de film qui nous font tripper. C’est un film dans le fond. Y’a rien de vrai… non c’est pas vrai. [rires]

MU. Vous venez un peu de répondre à ma prochaine question, mais qu’est-ce qui vous inspire le plus?

Ced – C’est les films, les émotions.

Stéphanie – On veut redonner ça sur scène. Par exemple il y a une toune que vous ne connaissez pas encore, avec de la pluie, comme dans les films, on a mis des ambiances, des éclairs. C’est pas juste « on joue nos instruments, ça finit là, on a fait notre toune ». Pour notre nouveau show, ça va vraiment être très basé sur le cinéma. On a préparé toutes nos tounes différemment, pour avoir un « vibe » pour chacune.

Ced – Y’a pas d’arrêt, c’est en continu, comme un film. On prépare le « mood » avec des séquences, ça peut être de la pluie, des violons, plus cinématographiques, qui préparent le « mood » de ce qui s’en vient.

MU. Au fil des ans, est-ce que votre méthode d’écriture a évolué?

Stephanie – Je te dirais que le 1er album que j’ai écrit, on l’a écrit j’avais 17 à 20 ans, ça a pris trop de temps, il y a eu des changements de musiciens, on l’a enregistré avec mon frère. Ça a donné un très bon album, mais on s’entend qu’on n’est pas au même niveau dans cette période entre 17 et 20 ans. Ça venait moins me rejoindre… Pour le 2e album [Ced] a commencé à embarquer dessus, il a apporté plus sa touche, il a composé un peu plus, j’ai comme découvert sa « vibe ». Je me suis dit ça, ça me rejoint et on a commencé à écrire là-dessus. Il a écrit les mélodies beaucoup, mon frère aussi en a écrit, et après je rentrais les paroles. On a écrit six tounes, alors on a pris les six tounes qu’on a fait. Cet album-là [Delusion] a été vraiment vraiment différent, je pense que c’est la chose qui nous a apporté le plus en tant qu’artiste. J’avais jamais vécu ça de ma vie. On est allés chez le producteur Kevin Jardine (Slaves on Dope), qui habite à Montréal. Là c’était la vraie affaire – vous voulez avoir six tounes, vous n’allez pas faire six tounes. Il a fallu faire 30 maquettes, alors il fallait faire « intro, verse, chorus », et là- dessus il y en avait peut-être 15 de « bonnes », les autres ce n’étaient pas les meilleures alors on ne les a pas prises. Souvent c’est les premières, mais plus tu y vas, plus tu t’améliores. Quand on est arrivés, Kevin a pris nos 30 tounes et a réduit à 15 pour qu’à la fin il ne reste que les meilleures. Il fallait qu’on en prenne juste six, pour qu’à la fin il nous reste juste des bonnes tounes, alors sans se vanter, on est partis de 30 à six et celles-là on était « persuadés » à 100% que c’était les meilleures. On aurait pu faire un album de 12 tounes, mais on aime mieux en avoir six qui sont vraiment bonnes. Quand on a choisi c’était quoi, il a fallu qu’on écrive la toune au complet, parce que pour l’instant on avait juste des « intros, verses, chorus ». Il a fallu qu’on écrive. On avait les tounes complètes, il a fallu tout enregistrer parce que c’était encore des maquettes. Je me suis aussi assise avec Kevin pour écrire des paroles ensemble – il m’a aidée à m’ouvrir, à mieux écrire une chanson, ce n’est pas que je ne le savais pas, mais il m’a appris parce qu’il avait comme des structures pour que ça sonne meilleur, pour que ça soit plus des vers d’oreille. Ça a pris comme cinq jours, ça a été vite, mais ça a été des journées de 12-13 heures à être assis pour se regarder enregistrer et essayer de composer. C’était notre processus. On était tous ensemble mais on s’est fait coaché pour notre dernier album. C’est quelque chose que je ne pourrais plus ne plus faire, je ne pourrais plus ne plus aller sans producteur, c’était trop parfait.

Ced – Quand on a eu fini avec Kevin, c’est moi qui ai mixé l’album au complet. Je voulais vraiment mettre plus notre touche, alors quand il nous a envoyé ce qu’il a enregistré chez lui, on est allés « next level » dans notre idée de film, et j’ai rajouté beaucoup de postproduction, d’effets sonores. On a vraiment peaufiné notre son en le mixant. En plus, c’est Yanick St-Amant qui a fait le « mastering » de notre album. Sur notre nouvel album Delusion, il y a déjà « Collision » et « Reveler », les singles qui sont sortis et qui font partie des six tounes.

Alors « shout out » à Kevin Jardine, un grand producteur qui a vraiment travaillé avec nous, sur nos forces. Ce n’est pas quelqu’un d’autre qui a écrit nos tounes.

MU. À ce jour, vous avez lancé deux EP et votre 3e est sorti en version numérique sortir au début mai, mais dont la sortie a été repoussée au 7 novembre 2020. D’après ce que j’entends c’était supposé être une grosse soirée?

Stéphanie – Le lancement était supposé être une grosse soirée, mais c’est sûr que ça été reporté à cause de la COVID. Quand Karl [le promoteur] il nous a donné novembre ça n’était pas l’idéal de ce qu’on voulait faire, parce qu’on mai c’était notre mois parfait, l’été s’en venait, les festivals, on avait tout prévu notre soirée à partir de là. Alors on s’est dit on n’attendra pas qu’on nous dise que ce soit annulé, on va le faire nous-mêmes, parce que c’était sûr [que ce serait annulé]. Finalement on l’a eu en novembre et ce sera Spacemak3r, hommage à Korn et nous. Spacemak3r nous ressemble, c’est vraiment théâtral et Korn c’est des amis à Ced, alors quand il leur a demandé de faire le show avec nous, pas d’hésitation. J’étais vraiment contente, pour un lancement d’album, ça va être pété, ça va être écoeurant.

Ced – Ça va être l’hommage à Korn en premier, Spacemak3r, et Hopeful.

Stéphanie – Korn c’est vraiment ce qui a inspiré notre band. On a ce groupe qui nous a beaucoup inspirés, et les gens qui sont dedans sont incroyables. Avec Spacemak3r, on s’est dit on pense que ça va être une méchante belle soirée, ça va représenter le thème qu’on veut représenter.

Ced – Korn c’est un hommage, on s’est dit le monde va venir, c’est un band qu’on adore. Les gars sont supers bons, on est les connaît tous, ils sont vraiment cool. Spacemak3r c’est théâtral et Hopeful Sixteen dans le style film, ayoye! On voulait faire une soirée plus que juste un lancement de l’album avec des t-shirts.

Stéphanie – On a travaillé fort, on était sûrs qu’on faisait ça dans un mois. On a rushé mais finalement on a sept mois pour le faire plus tard.

Ced – On ne voulait pas faire ça dans une grosse salle, on voulait faire un peu intime, pour que le monde, les gens vivent ça à 100%. Je ne veux pas trop dire les surprises, mais il y a pas mal d’affaires vraiment hot.

MU. On a en parlé un peu, il y a déjà deux extraits de disponibles pour Delusion, soit « Reveler » et « Collision », qui ont leur vidéoclip. D’ici au lancement de l’album, est-ce qu’on peut s’attendre à d’autres extraits ou d’autres vidéoclips?

Stéphanie – En fait ce n’était pas prévu, vu que le lancement est dans sept mois, mais on n’a pas le choix de faire de quoi d’ici là. À la base on était supposé sortir « Chemical » sur cet album, après le lancement, pour donner du contenu. Vu que c’est remis en novembre, on va sortir le clip cet été, les gens vont connaître la toune. Ça va donner un autre single, ça va faire plus de tounes connues. Il y a six tounes sur l’album, donc il va en rester trois dont on sortira les vidéos après. On a aussi fait un remix suprise, vu qu’on aime le techno. On va faire du contenu, on travaille sur une toune plus électro. Ça devrait être assez intense, ça va être nice.

MU. Après trois EP, j’imagine que la prochaine étape pour Hopeful c’est un album complet?

Ced – Non. Écoute, en 2020 avec ce qui passe dans l’industrie, on est mieux de sortir des EP avec des singles, avec des clips. On est comme revenus aux années 1960 – si tu sors un album, cool les fans vont aimer, mais tu n’auras pas de singles dans les « charts ». T’es mieux de sortir une couple de singles et un EP, parce qu’un EP, tu peux en sortir plus, un par année. Un album ça peut prendre deux ans, trois ans, maintenant c’est quick, tu sors une toune, avec un clip, le monde font « wow », il y a un « hype », et trois mois après un tu en sors un autre. Tu les mets sur Spotify, et quand c’est tout sorti, tu sors l’album. On est comme ça avec beaucoup de monde de l’industrie, pas l’industrie québécoise, on est vraiment plus américain, avec les gros labels, le gros monde de l’industrie. Si tu fais une observation, on trippe sur Asking Alexandria, qui vient de sortir trois ou quatre singles avec des clips. Falling in Reverse c’est la même affaire, même Rammstein. Il faut que tu sortes des singles avant. On va le splitter [l’album] en quatre ou cinq singles, c’est pour ça qu’on a sorti « Collision » et « Reveler ». Après l’album va sortir, et après on va faire d’autres clips, on ne veut pas juste donner un album comme ça…

Stéphanie – …pis que ça passe dans le beurre. On s’est fortement fait conseiller de continuer à faire des EP à six tounes, et c’est ce qu’on risque de continuer à faire. L’avenir, même pour moi qui travaille chez un disquaire, ça reste Spotify.

Ced – C’est les nouvelles radios. Si tu savais le monde qu’il y a sur Spotify, c’est des millions de personnes qui écoutent ça, tu regardes une radio rock de Spotify, il y a des milliards de personnes qui écoutent ça, alors on va aller là-dessus, il faut que nos singles se ramassent là. Prochaine étape c’est de faire un autre EP, aussi sur la coche, avec des producteurs et des clips.

On va donner le maximum sur un EP, parce que des EP, un album, ça n’existe plus vraiment, il faut sortir des tounes. C’est plate, moi j’adorais quand Slipknot sortait un album, et même eux ont sorti « Unsainted ». Il faut faire des singles. Un gros band, t’es sûr qu’ils vont faire un album mais quand tu commences, t’es mieux de te faire connaître avec un single qui devient numéro un.

Stéphanie – Et t’es mieux de te faire connaître avec un six tounes débiles qu’avec un album avec six tounes de bonnes. Juste six ça nous a coûté un bras, alors faut que ça rapport quelque part.

Ced – Le « big picture plan » c’est de continuer à faire des singles. Anyway c’est pas nous qui décidons, c’est les fans, l’industrie. Si plus personne ne consomme d’albums, et que tout le monde met des singes dans leur playlist et écoutent des singles…

Stéphanie – … parce que c’est eux vont décider. Nous, même si on dit nous on veut continuer comme ça, désolé, c’est de même que ça marche maintenant, adapte-toi!

Ced – Ça change énormément, beaucoup de bands ne pensent pas comme ça. Nous on est comme une compagnie, une business. On trippe sur la musique, on veut que les gens qui aiment notre band soient satisfaits à 100%. C’est encore mieux en fait, tu leurs donnes un visuel, tu leur donnes une toune, un clip, c’est plus qu’un album et rien d’autre. On essaie de leur donner le plus possible, condensé en un EP, qu’on le fasse sur la coche, avec un clip. Comme j’ai dit on trippe sur les films, c’est nous qui faisons nos clips, on peut faire plein d’affaires.

Stéphanie – Si on montre un vidéoclip, d’un coup tout le monde va vouloir le voir, les gens seront curieux. Juste avec des écouteurs, tu peux t’imaginer quelque chose. Même la chanson ne sera pas pareille si tu la regardes, le clip me donne un « hint » sur ce que le groupe a voulu apporter. Des fois même une toune est incroyablement meilleure juste parce que tu vois un vidéoclip. Si t’es capable, si tu peux te payer un vidéoclip ça vaut la peine de donner un visuel. Les gens adorent ça. On pourrait sortir un single et avoir cinq vues, mais avec un vidéo tu vas avoir 300 vues.

Ced – Dès que tu vois l’image sur Spotify, par exemple, tu vas associer la toune à l’image. Tu donnes au monde tous les sens sauf l’odorat, tu leur donnes le visuel, l’écoute, toute l’expérience. Si tu fais un album, c’est comme un fichier, c’est de l’air. On veut donner le plus possible. C’est comme prendre des pommes pis faire une ostie de tarte aux pommes au lieu de juste donner une pomme. [rires]

MU. D’autres choses à nous annoncer?

Ced – On travaille beaucoup sur nos réseaux sociaux.

Stéphanie – On va sortir « Chemical » et ça se peut qu’on sorte un autre cover à saveur folk comme celui de Miley Cyrus. On va sortir de la musique un peu plus électro pour se faire plaisir, peut-être que des gens vont aimer ça aussi. Après le lancement on va sortir un autre vidéoclip, pis après on va peut-être commencer à écrire pour un autre album.

Ced – Dans le fond ce qui s’en vient pour Hopeful, on va lancer notre album le 2 mai sur notre site. C’est triste, on voulait le donner au monde le 2, mais là on lieu de les faire attendre, on va le mettre en vente pour les vrais fans. Ceux qui voulaient vraiment l’acheter, on va leur donner l’occasion de l’acheter. Après on va sortir « Chemical ». Entretemps on va sortir une version électro d’une de nos tounes, on va donner du contenu. Donc, le nouveau single, le lancement [numérique], un cover et un nouveau clip d’ici novembre.

Album Delusion et autre merch offert en ligne https://www.hopefulsixteen.com/shop

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Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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