Grÿmstoned – Entrevue avec le groupe rock lévisien à propos de l’album « Blood Shot » et de leurs origines

[Rédacteur]
[Propriétaire MU Média – MetalUniverse.net]

Entrevue avec le groupe rock lévisien Grÿmstoned
par Marc Desgagné

Le groupe rock québécois Grÿmstoned vient de franchir une étape importante avec la sortie de son tout premier album, Blood Shot, un opus de 11 titres lancé le 27 septembre 2025 sur toutes les plateformes numériques ainsi que sur Bandcamp. Porté par une énergie brute et des influences aussi variées que le stoner, le grunge et le rock alternatif, le quatuor dévoile un univers sombre, authentique et chargé d’émotions.

Pour MetalUniverse.net, Marc Desgagné s’est entretenu avec les membres du groupe afin de revenir sur la création de l’album, leurs influences, les débuts du projet et l’évolution du son de Grÿmstoned. L’entrevue aborde également la transition entre The Northern Tendencies et Grÿmstoned.

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MU : Comment s’est formé Grÿmstoned et à quel moment vous avez senti que le projet prenait réellement vie ?

Grÿmstoned : Le projet a pris forme avec l’arrivée de notre guitariste Xavier. Entre la fin de Northern Tendencies et Grÿmstoned, quelques mois s’étaient écoulés où François, moi (Alex) et Éric trouvions un moyen pour continuer à jouer et aussi amener un projet en spectacle. Dès la première pratique avec Xavier, nous savions que le groupe venait d’être formé et une première composition, soit Spirit of Division, avait été créée.

MU : Votre histoire est intéressante, notamment parce qu’elle s’est construite sur plusieurs années et différentes étapes. Pouvez-vous nous parler de la période de transition entre The Northern Tendencies et la création de Grÿmstoned ?

Grÿmstoned : La période de transition fut courte, car nous voulions vraiment avoir un groupe où chaque musicien pouvait apporter sa couleur et ainsi créer une musique unique qui pouvait être appréciée de tous. C’est Éric qui a vu jouer Xavier à son école et lui a fait la proposition. Trouver un guitariste a été la partie facile, tout comme composer l’album en un an, mais trouver le nom fut plus compliqué, car nous sommes issus d’univers musicaux tous différents. Il s’est écoulé quelques mois entre l’arrivée de Xavier et la fin de Northern Tendencies.

MU : Vous venez tous d’univers musicaux variés et de générations différentes. Comment ces différences se traduisent-elles dans vos compositions ?

Grÿmstoned : Le fait d’être de générations différentes apporte des avantages comme des inconvénients par moment. En ce qui concerne les compositions, chacun vient les enrichir avec sa touche personnelle et son identité musicale. Nous avons aussi comme mentalité que chacun maîtrise assez bien son instrument pour ne pas se faire dire quoi jouer. Cela se traduit souvent par le fait que lorsqu’une personne nous écoute ou nous voit jouer, elle est en mesure de reconnaître l’essence des musiciens et leur inspiration. Les inconvénients peuvent arriver lors de prises de décision, car chacun a son propre vécu comme musicien.

MU : Votre premier single Spirit of Division semble avoir été un point tournant pour le groupe. Qu’est-ce que cette chanson représente pour vous aujourd’hui ?

Grÿmstoned : Cette chanson est un point tournant, car elle représente la première composition du groupe, mais aussi la création de notre son.

MU : Votre album Blood Shot contient 11 morceaux. Comment s’est déroulé le processus d’écriture et d’enregistrement de ce premier opus ?

Grÿmstoned : Il a été facile pour nous de créer les 11 morceaux et nous avons eu la chance d’avoir quelques spectacles pour les tester auprès de nos familles et amis. L’album fut une décision de dernière minute par tous. Au départ, nous voulions attendre d’avoir l’argent amassé par les spectacles, mais l’envie de vivre l’expérience d’un album était trop forte. Notre entourage a aidé pour beaucoup dans cet opus par leurs encouragements et leur présence avant, pendant et après le processus. La décision s’est prise au début de l’été et fin septembre, l’album était disponible avec un lancement digital au Studio Sonum à Québec.

MU : Comment avez-vous choisi les chansons qui allaient figurer sur l’album ? Certaines se sont-elles imposées naturellement ?

Grÿmstoned : Sur toutes nos compositions, seule une n’a pas été sélectionnée, car la structure n’était pas à notre goût. Pour l’ordre des chansons, nous avons eu la chance d’avoir les conseils de Zachary à l’Altitude Studio, qui a su capter l’essence de Grÿmstoned et nous permettre un premier opus qu’on aime faire découvrir.

MU : Pouvez-vous nous parler de l’inspiration derrière la pochette de l’album et à quel point ses éléments se retrouvent à travers vos textes ?

Grÿmstoned : La pochette de l’album a été le processus le plus compliqué pour le groupe. Sachant que chacun des musiciens écoute des styles variés, chacun avait son opinion et sa vision de l’image. Le concept de l’œil provient de notre guitariste, et c’est avec un artiste découvert sur les réseaux sociaux que nous avons travaillé pour le visuel. La pochette représente bien l’univers sombre et mystérieux des textes, tout comme la sonorité des compositions. La majorité des textes sont des métaphores qui peuvent être interprétées par chaque personne selon sa manière de penser. Ce que nous aimons aussi de la pochette, c’est que chacun peut y faire sa propre lecture après l’écoute de Blood Shot.


Liste des titres – Blood Shot

  1. Ulysse – 1:36
  2. Burning Down from Inside Out – 3:32
  3. Dark Parade – 2:57
  4. Ouroboros – 2:56
  5. Little Amy – 4:12
  6. Hypocrite Waltz – 3:25
  7. Les chuchotements de l’aube – 5:33
  8. Unleash the Beast – 2:40
  9. Spirit of Division – 2:28
  10. Midnight Loner – 4:23
  11. Slandering Detractors – 3:04

MU : “Les Chuchotements de l’aube” est une pièce marquante puisqu’elle est en français et très intense émotionnellement. D’où vient l’idée de cette chanson ?

Grÿmstoned : Les chuchotements de l’aube, c’est créé d’elle-même si l’on veut. Au départ, nous voulions une chanson plus instrumentale dans l’album et d’une durée dépassant les trois minutes, où les instruments sont mis au premier plan. Les premières paroles furent celles du chanteur, qui avait en tête une démarche de réflexion sur la lueur d’espoir qui suit la perte de soi-même. Le concept d’être l’ombre d’une chose qui nous a été dérobée par le malheur s’inscrit dans une dynamique de résilience et de rédemption, en réponse à des circonstances difficiles. C’est la recherche d’une identité personnelle à travers l’échec, à travers ceux qui essaient d’exploiter cette situation pour tirer le meilleur parti des dernières opportunités de succès qui s’offrent à nous.

Dans le contexte de notre situation actuelle, nous percevons des émotions telles que la colère, l’incompréhension et l’acceptation. Les murmures de notre entourage semblent nous indiquer que la vie est un chemin temporaire, une opportunité de planter des graines dans un sol stérile (impossible de prospérer sans joie et sans espoir). S’affranchir de la tristesse et de la colère peut s’avérer un défi, souvent accentué par des forces extérieures désireuses de nous voir dans un état de subordination et de désespoir. Cependant, il est essentiel de poursuivre notre quête de bonheur pour panser les blessures du passé et mettre en lumière notre mission et nos valeurs.

Lorsque la chanson était presque terminée, j’ai (Alex) ajouté mes paroles en lien avec le décès de ma mère et toutes les émotions que j’avais besoin d’évacuer. Alors, c’est une chanson dans laquelle le mélange d’émotions fortes vient guider les instruments, mais aussi libère l’esprit de ce que souvent on garde pour soi dans des moments où les réponses sont difficilement trouvables. Je crois que cette chanson peut parler à tous ceux qui ont perdu un être cher dans la maladie et à tous ceux qui vivent de grandes épreuves fragilisant notre capacité de résilience.

MU : On ressent presque une influence à la Rob/White Zombie sur “Burning Down from Inside Out”. Pouvez-vous nous en parler davantage ?

Grÿmstoned : Pour ma part, j’adore Rob/White Zombie, alors je trouve très flatteuse la référence. Burning Down from Inside Out fut notre deuxième création et aussi la chanson qui donne une idée à l’auditeur en écoutant l’album. Un peu comme Les Chuchotements de l’aube, c’est une chanson forte en émotion pour notre chanteur, qui aborde la maladie et, dans son cas, la fibromyalgie dont il est atteint.

MU : Plusieurs de vos textes évoquent la dualité entre lumière et obscurité, illusion et vérité. Est-ce un thème central dans votre écriture ?

Grÿmstoned : En effet, nous aimons bien jouer sur cette dualité qui habite l’être humain sur plusieurs aspects de sa vie. Je ne pourrais dire si cette tendance continuera sur les prochaines chansons, mais il est évident que notre manière de créer les textes va garder cette ambiance du bien contre le mal. Nous écrivons les paroles après la musique, chacun de notre côté, mais avec un thème commun. Chaque chanteur écrit selon son interprétation du sujet, ce qui donne cette impression de petites voix dans une tête qui se livrent une guerre.

MU : Vous décrivez vos chansons comme une fusion de stoner, grunge et rock. Est-ce un choix conscient ou le résultat naturel de vos influences ?

Grÿmstoned : Il a été difficile pour nous de nous identifier à un ou plusieurs genres musicaux au début. Je crois que nos influences apportent cette touche unique au projet et aussi que toutes les chansons ont leur propre identité. Depuis le début, nous nous sommes dit que chacun devait jouer avec son style pour apporter plus de richesse, mais aussi un son qui sort de l’ordinaire et ainsi rejoindre le plus de gens possible.

MU : Justement, quelles sont vos influences musicales principales, tant collectives qu’individuelles ?

Grÿmstoned :
Éric (batteur) – Mes influences musicales découlent du progressif des années 70 (Pink Floyd, Rush, King Crimson) et de la grande vague grunge des années 90-2000 (Alice in Chains, Soundgarden), sans oublier Kyuss et Acid Bath.

François (chanteur) – J’ai commencé à aimer la musique en entendant Guns N’ Roses à 13 ans, mais mon père faisait souvent jouer Pink Floyd, donc le progressif était déjà dans mes souvenirs. Le grunge a ensuite pris beaucoup de place (STP, Nirvana, Radiohead). Des groupes comme Nine Inch Nails et Smashing Pumpkins ont marqué la suite. Aujourd’hui, j’écoute de tout : rock, blues, folk, country rock, soul et R&B.

Xavier (guitariste) – Vers 13 ans, j’ai rapidement développé un goût pour le rock alternatif : Nirvana, Mudhoney, Smashing Pumpkins, Radiohead. J’ai aussi une affection pour le mouvement punk (Dead Kennedys, Bad Brains, Minor Threat). Plus récemment, Josh Homme (Kyuss, Queens of the Stone Age, Them Crooked Vultures) influence beaucoup mon jeu.

Alex (bassiste et scream) – J’ai commencé jeune à la guitare en écoutant Pantera, Megadeth et Metallica. Puis, le grunge et le post-hardcore m’ont amené vers des groupes comme Alexisonfire, Ghost, Strung Out et Defeater. On dit souvent à la blague que je joue de la basse comme si je jouais de la guitare, et ça s’entend dans plusieurs chansons de l’album.

MU : Qu’est-ce que chacun d’entre vous écoute en ce moment ? Y a-t-il des artistes récents qui vous inspirent particulièrement ?

Grÿmstoned : Je crois que chacun continue de découvrir de nouveaux sons et artistes selon ses intérêts personnels. Cependant, il est évident que nous prenons exemple et nous inspirons des groupes avec qui nous jouons lors des spectacles, surtout lorsqu’il s’agit de formations avec plusieurs années de vécu.

MU : Comment décririez-vous votre approche scénique et ce que le public peut s’attendre à vivre lors de vos prochains spectacles ?

Grÿmstoned : Pour ce qui est de notre expérience sur scène, elle est encore jeune, car nous faisons des spectacles que depuis un an seulement. Cependant, nous avons comme mentalité d’être authentiques chacun à notre manière. Je crois que notre force se trouve dans le fait que nous sommes de générations différentes et d’univers variés, ce qui peut rejoindre un peu tout le monde. Le public va voir un groupe de plus en plus confiant sur scène, mais aussi plus assumé dans sa musique. Nous sommes en création, alors de nouvelles compositions seront présentées lors de nos prochaines performances.

MU : Pour conclure, si vous aviez un message ou une dernière réflexion à partager avec ceux qui découvrent Grÿmstoned à travers “Blood Shot”, que leur diriez-vous ?

Grÿmstoned : Je leur dirais de rester à l’affût des prochaines dates de spectacles, car nous en avons déjà à notre horaire. Merci à tous ceux qui nous suivent et nous encouragent dans notre passion. Je finirai en disant que notre opus est le premier qui donne le ton au projet, mais aussi le motivateur pour continuer et propulser les prochaines compositions à un autre niveau. Comme je dis souvent à mes proches, Grÿmstoned vient de faire son entrée dans la scène locale et n’a pas l’intention d’en quitter, mais bien de montrer tout son potentiel.


Écoute/Stream de l’album: https://linktr.ee/Grymstoned

https://www.facebook.com/profile.php?id=61558204453824

Playlist Youtube:


ENGLISH version

Interview with Grÿmstoned
By Marc Desgagné (MetalUniverse.net, Québec – Canada)

Québec rock band Grÿmstoned has reached a major milestone with the release of their debut album, Blood Shot, an 11-track opus unveiled on September 27, 2025, across all digital platforms and on Bandcamp. Fueled by raw energy and influences ranging from stoner to grunge and alternative rock, the quartet delivers a dark, authentic, and emotionally charged universe.

For MetalUniverse.net, Marc Desgagné sat down with the band to discuss the creation of the album, their influences, the group’s origins, and the evolution of Grÿmstoned’s sound. The conversation also touches on the transition from The Northern Tendencies to Grÿmstoned, the recurring themes of light and darkness found in their lyrics, and the deep emotional resonance of standout tracks like Les Chuchotements de l’aube and Spirit of Division.

MU: How did Grÿmstoned form, and at what point did you feel the project truly came to life?

Grÿmstoned: The project came together when our guitarist Xavier joined. Between the end of Northern Tendencies and the birth of Grÿmstoned, a few months went by during which François, myself (Alex), and Éric were trying to find a way to keep playing and build something that could take shape on stage. From the very first rehearsal with Xavier, we knew the band was born, and our first composition, Spirit of Division, came to life.

MU: Your story is interesting because it developed over several years and different stages. Can you tell us about the transition between The Northern Tendencies and the creation of Grÿmstoned?

Grÿmstoned: The transition period was short because we really wanted a band where every musician could bring their own color and help create something unique that everyone could enjoy. Éric saw Xavier play at his school and made the offer to join. Finding a guitarist was the easy part — as was writing the album within a year — but finding the band name was trickier since we all come from different musical backgrounds. Only a few months separated Xavier’s arrival and the end of Northern Tendencies.

MU: You all come from different musical worlds and generations. How do these differences influence your songwriting?

Grÿmstoned: Being from different generations brings both advantages and challenges. When it comes to songwriting, everyone contributes with their own touch and musical identity. We also have a philosophy that everyone should master their instrument well enough not to be told what to play. As a result, when someone listens to or watches us perform, they can often identify the musicians’ essence and inspirations. Of course, differences in musical experience can lead to debate when making decisions.

MU: Your first single, Spirit of Division, seems to have been a turning point for the band. What does this song represent to you today?

Grÿmstoned: That song is a turning point because it was our very first composition — it’s where we discovered our sound.

MU: Your album Blood Shot features 11 tracks. How did the writing and recording process unfold for this debut?

Grÿmstoned: Writing the 11 songs came naturally, and we had the chance to test them live in front of friends and family. The decision to record the album came at the last minute. At first, we wanted to wait until we had enough money saved from our gigs, but the urge to experience the recording process was too strong. Our friends and families were a big help throughout — before, during, and after the process. We made the decision at the start of the summer, and by late September the album was out, with a digital launch at Studio Sonum in Québec City.

MU: How did you decide which songs would make the final cut? Did some stand out naturally?

Grÿmstoned: Only one of our songs didn’t make it because we weren’t fully satisfied with its structure. As for the track order, we were lucky to get guidance from Zachary at Altitude Studio, who really captured Grÿmstoned’s essence and helped shape a debut we’re proud to share.

MU: Tell us about the concept behind the album artwork and how it connects to your lyrics.

Grÿmstoned: The album cover was probably the toughest part of the whole process. Each of us listens to different styles, so everyone had their own vision. The concept of the eye came from our guitarist, and we collaborated with an artist we found online to bring it to life. The cover represents the dark and mysterious atmosphere of our lyrics and music. Most of our lyrics are metaphors open to personal interpretation. We love that each listener can come away with their own analysis after listening to Blood Shot.

MU: “Les Chuchotements de l’aube” is a standout track — it’s in French and carries deep emotional weight. How did this song come about?

Grÿmstoned: Les Chuchotements de l’aube kind of wrote itself. We wanted a more instrumental track, over three minutes long, where the instruments would take the lead. The first lyrics came from our singer, who was reflecting on the faint glimmer of hope that follows losing oneself. The idea of being the shadow of something taken from us by misfortune evolved into a story of resilience and redemption.

We touch on emotions like anger, confusion, and acceptance. The song reflects life’s temporary nature — how we must plant seeds even in barren soil. Letting go of sadness and anger is difficult, especially when outside forces want to see us broken, but it’s crucial to pursue happiness to heal and rediscover purpose.

When the song was almost finished, I (Alex) added lyrics inspired by my mother’s passing and the emotions I needed to release. It’s a track driven by raw emotion that channels pain through the instruments and brings catharsis. I think it resonates with anyone who’s lost someone or faced great hardship testing their resilience.

MU: There’s almost a Rob/White Zombie vibe on “Burning Down from Inside Out.” Can you tell us more about that?

Grÿmstoned: I’m a huge Rob/White Zombie fan, so I take that as a compliment! Burning Down from Inside Out was our second song and really gives listeners a sense of the album’s tone. Like Les Chuchotements de l’aube, it’s emotional for our singer — it deals with illness and, in his case, his struggle with fibromyalgia.

MU: Many of your lyrics explore the duality between light and darkness, illusion and truth. Is that a central theme in your writing?

Grÿmstoned: Definitely. We love playing with that duality — it’s part of the human condition. I can’t say for sure if this will remain a constant, but our songwriting naturally gravitates toward that tension between good and evil. We write lyrics after composing the music, each from our own perspective, while staying within a common theme. That’s why it often feels like you’re hearing inner voices battling in one mind.

MU: You describe your sound as a mix of stoner, grunge, and rock. Was that intentional, or did it happen organically?

Grÿmstoned: It happened naturally. Early on, it was hard to fit ourselves into a specific genre. Our influences give the project a unique touch, and every song has its own identity. From day one, we agreed that everyone should play in their own style to create something richer and more distinctive — something that could reach a wide audience.

MU: Who are your main influences, both as a group and individually?

Grÿmstoned:
Éric (drums) – I’m inspired by ‘70s prog like Pink Floyd, Rush, and King Crimson, plus the grunge wave of the ‘90s and 2000s — Alice in Chains, Soundgarden, Kyuss, and Acid Bath.

François (vocals) – My passion started with Guns N’ Roses at 13, but my dad always played Pink Floyd, so prog was already in my blood. Then came grunge — STP, Nirvana, Radiohead — and later Nine Inch Nails and Smashing Pumpkins. Today, I listen to everything from blues and rock to country, folk, and soul.

Xavier (guitar) – At 13, I fell in love with alt-rock — Nirvana, Mudhoney, Smashing Pumpkins, and Radiohead. I’ve also got a soft spot for punk — Dead Kennedys, Bad Brains, Minor Threat. More recently, Josh Homme (Kyuss, Queens of the Stone Age, Them Crooked Vultures) has heavily influenced my playing.

Alex (bass/screams) – I started young on guitar with Pantera, Megadeth, and Metallica. Later, grunge and post-hardcore drew me toward Alexisonfire, Ghost, Strung Out, and Defeater. The guys joke that I play bass like a guitarist — and honestly, you can hear that on a few songs!

MU: What are you currently listening to? Any new artists inspiring you lately?

Grÿmstoned: We all keep discovering new sounds based on our personal tastes, but we’re especially inspired by the bands we share the stage with — especially those with years of experience behind them.

MU: How would you describe your live approach and what fans can expect from your upcoming shows?

Grÿmstoned: Our live experience is still pretty new — we’ve only been playing shows for about a year — but our goal is to be authentic in our own ways. Our diversity in age and influences is our strength, allowing us to connect with a broad audience. Fans can expect a more confident and musically mature band each time we hit the stage. We’re also working on new material that will be featured in our next performances.

MU: To close, what message would you like to share with listeners discovering Grÿmstoned through “Blood Shot”?

Grÿmstoned: Stay tuned for our upcoming show dates — several are already on the calendar! Thank you to everyone supporting and encouraging us in our passion. Blood Shot sets the tone for what’s to come — it’s both a foundation and a motivator to push our music even further. As I often say to those close to me, Grÿmstoned has arrived on the local scene and has no intention of leaving anytime soon.

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Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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