Jonathan Gamache de MetalUniverse.net a réalisé une entrevue dernièrement avec le bassiste John Calabrese de la formation rock canadienne Danko Jones. Il est question de la sortie de leur plus récent album « Power Trio » via Napalm Records et beaucoup plus ! Entrevue traduite par Édouard Dubuisson.
MU – Jonathan Gamache : Merci pour votre temps aujourd’hui. Il y a quelques mois, vous avez sorti votre dixième album studio, pouvez-vous nous le décrire brièvement ?
MU : Pourquoi avoir appelé l’album « Power Trio »?
John Calabrese : Oui ! C’est notre dixième album que nous avons sorti et il s’appelle Power Trio. Il a été écrit durant la pandémie, c’était donc la première fois que nous écrivions sans être les trois ensemble dans la même pièce. On s’envoyait les fichiers en ligne et c’était donc très différent, mais à la fin j’étais capable de compiler tous les fichiers des autres membres et créer des chansons. Juste avant de décider d’entrer en studio pour les enregistrer, on a pu se voir, mais chacun dans une pièce différente. Contenu du fait que c’était différent et spécial avec la pandémie, nous sommes contents que l’album soit finalement sorti.
John Calabrese : C’était un nom que j’avais déjà trouvé lors de l’album précédent. Tout simplement parce que nous en sommes un (rires). Si nous étions 5 dans le groupe ça aurait été un nom bizarre, mais comme c’est pas le cas, ça colle bien ! Nous avons 25 ans de carrière et on continue d’exister dans la tradition du rock’n’roll.
MU : Vous êtes productifs car vous sortez un album tous les deux ans en moyenne. Comment gardez vous ce rythme de sortir aussi régulièrement de la musique ?
John Calabrese : Motörhead le faisait ! Ce n’est pas un hobby ou un passe-temps pour nous de faire de la musique. C’est notre vie. C’est juste quelque chose sur lequel on travaille tout le temps, donc c’est le fruit du travail. Si c’est pour sortir un album, puis prendre une pause, je pense pas que nous partirions en tournées.
MU : Est-ce qu’il y a une raison pour laquelle vos disques durent autour de 40 minutes ?
John Calabrese : On aime ce format car c’est facile à mettre sur un vinyle ou sur une K7 audio. Pour que la qualité sonore soit optimale, sur un vinyle, cela ne doit pas dépasser 18-19 minutes par face. Nous sommes pas mal old-school de ce côté là ! Les chansons n’ont pas besoin d’être longues car nous ne sommes pas un groupe de prog et nous n’essayons pas d’être Opeth!
MU : Votre album précédent était Rock Supreme en 2019, comme je l’ai mentionné plus tôt, vous sortez un album tous les deux ans. A ce moment là, pensiez-vous sortir le prochain, pandémie ou pas ?
John Calabrese : Oui, c’était prévu de le sortir, puis la pandémie arriva. J’ai créé une interface pour le groupe comme ça les musiciens peuvent ajouter les parties qu’ils enregistrent pour ensuite créer des morceaux. Les paroles et la mélodie sont essentielles pour les compositions, c’est pourquoi il fallait qu’elles soient réalisés avant que la partie rythmique (basse/batterie) puisse y être ajouté.
C’était un processus différent, mais je pense que nous allons encore le faire dans le futur car cela a très bien fonctionné.
MU : C’était justement ma prochaine question ! Pensez-vous travailler de la même façon dans le futur ? Je pense que la réponse est oui !?
John Calabrese : La preuve est dans les morceaux. Danko était sceptique à cette nouvelle façon de composer, mais quand il a vu le résultat final il était convaincu.
MU : Pensez-vous que ce procédé fera en sorte que les choses seront plus faciles dans le futur pour écrire de la musique plus rapidement ?
John Calabrese : Je pense que la musique sera toujours composé au rythme qu’on lui donne. Je pense que cela va aidé à la façon d’écrire oui.
MU : Qu’est est le plus gros challenge du groupe ?
John Calabrese : Je pense que pour les groupes actuellement le plus gros challenge est de se remettre au travail. Il y a tellement d’inconnu mais il faut rester positifs.
MU : Qu’est est la plus grosse réalisation du groupe ?
John Calabrese : Avoir tourné avec Motörhead, Guns N’ Roses, devenir amis avec des groupes qu’on idolâtrait quand on étaient enfants et dont les posters décoraient nos chambres !
Partager la scène en Angleterre avec Saxon et Motörhead, pour le genre de groupes que nous sommes c’est une très grande réussite. On aimerait avoir un Grammy c’est certain, mais avoir tourné avec eux c’est incroyable. Tu es du Québec ?
MU : Oui !
John Calabrese : Je me rappelle quand j’avais 15 ou 16 ans, j’étais à Toronto et Voivod se promenait en ville ! On les adorait et 25 ans plus tard, nous sommes amis avec le groupe ! Le plus important pour la longévité d’un groupe est évidemment de rester fans de musique.
MU : Pensez-vous que vous n’avez pas la reconnaissance que vous méritez ?
John Calabrese : Non, je ne pense pas que nous méritions quoi-que-ce-soit. Je suis heureux de ce que nous avons.
MU : J’aime comparer Danko Jones et Anvil car les deux groupes ont suivi les mêmes chemins et avez fait ce que vous aimiez et ce que vous vouliez. Je trouve que vous méritez plus de reconnaissance. Je vous ai vu deux fois en spectacle et je trouve que vous avez une bonne énergie sur scène. Quel est l’importance des concerts pour vous ?
John Calabrese : Les concerts sont essentiels. Quand nous avons commencé, nous voulions juste être un groupe de scène. Le public c’est essentiel. Tout peut se passer sur scène et il y a pas de sorties de secours si cela se passe mal ! Vous devez jouer à chaque fois en ayant dans la tête que ce soir il y a peut être des gens qui ne vous ont jamais vus performer live !
MU : Vous avez six concerts prévus en Ontario en décembre, comment vous sentez-vous à l’idée de remonter sur scène?
John Calabrese : Les concerts sont essentiels. Quand nous avons commencé, nous voulions juste être un groupe de scène. Le public c’est essentiel. Tout peut se passer sur scène et il y a pas de sorties de secours si cela se passe mal ! Vous devez jouer à chaque fois en ayant dans la tête que ce soir il y a peut être des gens qui ne vous ont jamais vus performer live !
MU : Vous avez six concerts prévus en Ontario en décembre, comment vous sentez-vous à l’idée de remonter sur scène?
John Calabrese : C’est super ! On a fait des concerts en juillet dernier. Nous avons joués à Victoriaville pour Rock la Cauze !
MU : Comme vous l’avez mentionné plus tôt, cette année marque le 25ième anniversaire du groupe. Je sais que vous avez fait des livestreams, mais pensez-vous que vous allez faire quelque chose de spécial pour célébrer l’occasion ?
John Calabrese : Je pense qu’on va juste continuer à tourner et peut être jouer des pièces du début de notre carrière. Et j’espère que nous viendrons à Québec début 2022!
MU : Vous avez précisé que vous étiez fiers d’avoir partagé la scène avec Motörhead et les Guns N Roses, est-ce qu’il y a un groupe avec lequel vous aimeriez partager l’affiche ?
John Calabrese : AC/DC ! J’ai une histoire à propos d’eux d’ailleurs : nous étions en tournée aux Pays-Bas et deux jeunes étaient à un de nos spectacles (14 et 16 ans?). Ils étaient accompagnés de leurs pères. J’étais au stand de mechandising et je les vois, je leur parle. Un moment donné, un des deux ados dit à son père « Papa, on peut leur dire ? ». « Mon oncle est Angus Young d’AC/DC, on va lui faire écouter votre groupe. Quelques années , dans une entrevue , un journaliste demande à Angus Young ce qu’il écoute en ce moment et il a répondu Danko Jones !
MU : Dernière question : est-ce qu’il y a quelque chose que vous voulez dire à vos fans du Québec?
John Calabrese : En français : J’espère que nous allons faire cette tournée au Québec. La prochaine fois j’espère que je pourrais faire l’entrevue en français ! Je suis italien d’origine et j’ai étudié le français en Italie. On a joué avec Grimskunk en France !
Lien pour commander / plateformes numériques de l’album « Power Trio » (Napalm Records) : https://dankojonesmusic.lnk.to/PowerTrio
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