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Comment définir le son de Sunburst sur ce deuxième album après 8 ans d’absence ? Je dirais que c’est un fidèle successeur en version plus étoffée. On nous sert ici du métal avec des touches progressives, Heavy Metal et Power Metal. Imaginez le chant de Roy Khan avec un soupçon de Tommy Karevik, on a les voix chaleureuses qui regorgent d’émotions. On ajoute un guitariste virtuose en Gus Drax qui nous balance des riffs lourds très rythmiques avec un son qui a du mordant et un jeu qui rappelle John Petrucci. Ce dernier fait également partie des influences pour les solos, en incluant dans le mix Michael Romeo, Simone Mularoni et Jason Becker. On obtient ainsi un jeu chirurgical qui nous emporte dans des avalanches de notes mélodiques comportant de nombreuses techniques très variées. Gus possède une ingéniosité dans la composition de ses solos, ils nous transportent dans une micro-aventure musicale qui complète avec éloquence les chansons déjà d’un niveau très consistant.
La batterie appuie les rythmiques de façon caricaturale tout en proposant des élans créatifs qui renforcent les transitions et solidifient la fondation même de leur son. Le couronnement ultime s’avère être les portions orchestrales qui établissent, au moment de leur utilisation, un fond de trame atmosphérique ou, au contraire, donnent le ton avec des arrangements symphoniques sophistiqués.
La production est « crystal clear » avec beaucoup de punch, tout pour rehausser la qualité déjà observée. La performance de Vasilis Georgiou est apaisante, il étire les syllabes des mots pour prolonger chaque phase de son chant, rendant ainsi le tout plus senti et rempli de feeling. Le résultat regorge d’éléments accrocheurs qui nous incitent à l’accompagner dans ses vocalises. Des chansons telles que « Inimicus Intus » renferment des hymnes qui se grefferont à votre cerveau jusqu’à ce que vous cédiez et appuyiez à nouveau sur play. Il n’en demeure pas moins que Gus Drax ne se laisse pas voler la vedette avec des solos à l’emporte-pièce comportant la complexité, la rapidité, le feeling et la définition sonore, le tout rassemblé avec une intuition de composition qui est diversifiée et débordante de nuances.
Écoutez les solos de « Hollow Lies », « Nocturne », « Samaritan » et « Manifesto » en particulier, j’ai tendance à les reculer une fois terminés tellement ils sont savoureux. Côté riffs, on va dans le saccadé, beaucoup d’arrêts, de notes silencieuses, de groove, la plupart du temps avec des rythmiques raffinées et entraînantes qui bougent. Il utilise un léger ajout « djenty » à l’occasion, sinon il est davantage dans le style de Michael Romeo et Simone Mularoni avec des segments rapides au doigté. « Samaritan » l’illustre à merveille. Nous avons également droit à quelques passages plus aventuriers qui nous surprennent parfois tout en se collant à l’essence de la pièce, ces moments plus progressifs sont délectables. Ma seule petite complainte est que plusieurs refrains sont très ressemblants et ne se distinguent pas, toutefois ils sont tous très catchy, émotionnels et agréables à l’oreille.
Sunburst est un groupe d’une qualité supérieure dans la marée de groupes dont plusieurs nous laissent complètement indifférents. Rien n’est totalement réinventé ici, cependant c’est effectué tout en finesse avec des musiciens spectaculaires et des compositions superbement fignolées. Ils nous réservent suffisamment de surprises et de variations pour rendre l’album stimulant du début à la fin. N’hésitez pas à donner une chance à cette sortie des Grecs qui nous offrent de la qualité mur à mur. Cheers.
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ENGLISH version
How to define the sound of Sunburst on this second album after 8 years of absence? I would say it’s a faithful successor in a more elaborate version. Here, we are served metal with progressive, Heavy Metal, and Power Metal touches. Imagine the singing of Roy Khan with a hint of Tommy Karevik, we have warm voices full of emotions. Add a virtuoso guitarist like Gus Drax who delivers heavy, very rhythmic riffs with a biting tone and a style reminiscent of John Petrucci. The latter is also among the influences for the solos, including in the mix Michael Romeo, Simone Mularoni, and Jason Becker. Thus, we get a surgical playing style that sweeps us away in avalanches of melodic notes featuring a wide variety of techniques. Gus has an ingenuity in composing his solos, they transport us into a micro-musical adventure that eloquently complements the already very consistent songs.
The drums support the rhythms in a caricatured way while offering creative bursts that enhance transitions and solidify the very foundation of their sound. The ultimate crowning achievement is the orchestral portions that, when used, set an atmospheric background or, on the contrary, set the tone with sophisticated symphonic arrangements.
The production is « crystal clear » with a lot of punch, everything to enhance the already observed quality. Vasilis Georgiou’s performance is soothing; he stretches the syllables of the words to prolong each phase of his singing, thus making everything more heartfelt and full of feeling. The result is full of catchy elements that entice us to accompany him in his vocalizations. Songs like « Inimicus Intus » contain anthems that will stick in your mind until you give in and press play again. Nonetheless, Gus Drax does not let himself be overshadowed with signature solos featuring complexity, speed, feeling, and sound definition, all combined with a composition intuition that is diverse and full of nuances. Listen to the solos of « Hollow Lies, » « Nocturne, » « Samaritan, » and « Manifesto » in particular; I tend to rewind them once they are over because they are so delightful. On the riff side, we have choppy patterns, lots of stops, silent notes, groove, most of the time with refined, driving rhythms that move. He occasionally uses a slight « djenty » addition; otherwise, he leans more towards the style of Michael Romeo and Simone Mularoni with quick fingerstyle segments. « Samaritan » illustrates this beautifully. We also have some more adventurous passages that sometimes surprise us while sticking to the essence of the piece; these more progressive moments are delightful. My only small complaint is that several choruses are very similar and do not stand out, although they are all very catchy, emotional, and pleasant to the ear.
Sunburst is a superior quality band in the sea of groups, many of which leave us completely indifferent. Nothing is totally reinvented here, but it is done with finesse with spectacular musicians and superbly polished compositions. They reserve enough surprises and variations to make the album stimulating from start to finish. Don’t hesitate to give this release from the Greeks a chance; they offer wall-to-wall quality. Cheers.